Cameroun: Future grandes réalisations ou self promotion?

Pour attirer les bailleurs de fonds et les touristes, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour la promotion de notre pays. Personne ne peut et ne doit le lui reprocher, car c’est d’abord son devoir. Ensuite, c’est la meilleure façon d’attirer les capitaux étrangers, de développer les infrastructures qui font tant défaut au pays, de réduire le chômage des jeunes, et de relancer l’économie.

Dans le supplément spécial “Cameroon: Vision et stratégie pour le futur”(1), paru dans le Washington Diplomat, le gouvernement met l’accent sur les atouts d’un pays “en mouvement”: de la future construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, au projet du port en eau profonde de Kribi, sans oublier la distribution d’énergie électrique; et bien sûr comme cela a été souvent le cas, la diversité de sa culture et de son peuple. L’intention est louable, mais force est de constater que 2012 a mal commencé avec les émeutes entre la population de Deido à Douala, la capitale économique du pays, et les motos-taxis, devenu un “poumon de l’économie”, qu’on le veuille ou pas.

Les membres du gouvernment qui sont chargés de ramener de l’ordre n’arrivent pas six jours après le début de ces troubles, à calmer les antagonistes. Bien au contraire, certaines élites et journalistes qui croient nuire à Paul Biya exacerbent le problème en le réduisant soit à un contentieux ethnique entre Douala et Bamilékés, soit à un problème entre la population de Deido et le forces de l’ordre. Comme si les Bamilékés étaient les seuls opérateurs de motos-taxis, et par extension les seuls capables d’avoir commis le crime qui est à l’origine des émeutes.

 En outre, la distribution d’électricité dans notre pays à de la peine à atteindre le niveau d’avant la Sonel ou encore EDC (Electricité Du Cameroun). S’il s’agit de nous emmener des entreprises qui sont au bord de la faillite en occident et qui veulent se refaire une santé financière au Cameroun comme c’est le cas de AES-Sonel. l’objectif des grandes réalisations ne se matérialisera qu’à moitié. Car, sans une distribution efficace d’énergie dans notre pays, qui a des barrages qui fonctionne à 50% de leur capacité, tout développement industriel est voué à l’échec.

En conclusion, le gouvernement a de bonnes intentions en faisant la promotion du Cameroun, mais il doit agir de façon pragmatique et efficace pour permettre à son peuple de prendre des initiatives afin que ses publi-reportages correspondent à la réalité sur le terrain et que ses ambitions et réalisations se matérialisent.

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Admin| 11 Janvier 2012 |  Cameroonwebnews.com|