Au cœur du marathon de San Francisco

Par Yvette Michela Yette.

Il est 4h du matin ce 25 juillet 2010, il fait frais, mais il faut partir pour San Francisco. Le début de la première vague du semi-marathon est prévu de s’ébranler à 5h30. Quelques minutes plus tard, nous y sommes et nous attendons l’arrivée des champions que je suis venue soutenir.

5H15, ce sont les derniers préparatifs avant de se mettre en course. La première vague est lancée à l’heure prévue sur Embarcadero…Nos Champions Joëlle, Patrice et Jean Célestin eux partirons un peu plus tard dans les 6eme et 7ième vagues des 8 vagues enregistrées. Il faut noter qu’en dehors de la 7ième vague (celle du marathon) toutes les autres participent au semi-marathon. Georges est là comme moi pour les soutenir et créer la mémoire de l’événement. Nos champions partis, Georges me propose de faire le parcours avec la dernière vague, celle-ci a en son sein des membres de la famille et des amis qui veulent braver les collines de San Francisco. Nous voici partis. L’angoisse s’installe. Mille questions se bousculent à la fois, serais-je à la hauteur, pourrais courir longtemps? Et ces collines dont on parle tant, pourrais-je les conquérir? Et j’en passe.

Seulement, une fois lancé, la course se transforme vite en une partie de plaisir touristique, qui efface les appréhensions de départ. C’est une agréable découverte de la ville, de ses rues aux façades colorées, de superbes vues du haut de ses collines des différentes marinas. Mais aussi c’est l’occasion d’admirer de jolies maisons aux styles architecturaux divers, variant sans ordre précis, du style victorien, classique, au moderne en passant par d’autres sans
dénominations précises et dont les baies vitrées largement ouvertes assurent non seulement une bonne prise de vue sur l’océan, mais aussi invite à la découverte des intérieurs richement et artistiquement décorés. Je me fais un plaisir de figer ces instants.

Cette ballade ne niant pas son caractère physique, nous conduit au point culminant de la course, le fameux Golden Gate Bridge. Ici le corps commence à crier ses limites, mais il faut pourtant aller jusqu’à l’autre bout du pont et s’assurer que tous nos champions ont reçu notre soutien sur le pont. Au fur et à mesure que nous les croisons sur le pont, Georges immortalise ces moments par des prises de photos en les invitants à regarder sa caméra. Nous échangeons quelques mots, pas pour longtemps car ils doivent valider leur temps de course. Nous aussi nous devons nous dépêcher pour les accueillir à l’arrivée. La fatigue se fait de plus en plus ressentir alors que nous approchons Fort Mason, ancienne base militaire au bord de la mer qui est devenue en partie un musée avec des bureaux et des galléries en tous genres. C’est à ce moment précis que Georges reçoit un appel de Patrick qui l’invite à se rendre vers Joëlle pour l’encourager à terminer ses trois derniers miles du marathon (soit environ 4 km). Il se demande s’il est capable de le faire car c’est avec grande peine que nous terminons notre semi-marathon-touristique. De retour sur Embarcadero, à la ligne d’arrivée du marathon,  Georges ne peut compter sur personne d’autre pour assister Joëlle, Alain et Blanchard sont en tenue de ville et ne peuvent s’aventurer dans la course, ce dernier en plus  de cela à les enfants en sa compagnie. Patrice et Jean-Célestin eux ont leur fin de course prévue sur Golden Gate Park, quelques kilomètres plus loin.

Georges se résout à rejoindre Joelle, dont la rencontre se fait au mile 23 ; il reste à parcourir 3,2 miles (5,15km), les derniers miles les plus difficiles d’après les spécialistes de cette épreuve. Alors qu’ils s’acheminent vers l’arrivée, des soutiens inattendus arrivent en trombe pour Joelle, à savoir Irena, Arielle, Junior et Kenza, quatre enfants, les athlètes en herbes de Team Cameroun. Aussitôt que Joelle les a entendus, ses efforts ont redoublés, Georges a ralenti pour laisser la place à ces jeunes infatigables qui semblent être mieux armés que leur Tonton. «Aunty, Aunty! », « Go Aunty Joelle! » « Run fast Aunty! », « You can make it Aunty! », « you have it in you Aunty! », hurlent à gorge déployée Kenza, Irena, Junior et Arielle. Une fin de course inimaginable digne de Hollywood.

Pour immortaliser ce moment magique, dans la fatigue, et l’épuisement, on a la fierté de dire : I did It!, en brandissant fièrement sa médaille.

Félicitations à Joëlle, leader et médaillée du marathon, 42,195 km en 4h 48min, à Jean Célestin semi marathon 21,08 km en 2h 15min, et à Patrice 21,08 km en 3h 00 min et à Joel.

Hourrah à Alain, à Patrick et la petite Kenza, à Blanchard et les enfants, Irena, Junior, et Arielle, qui comme moi sont venu soutenir les champions.
Prochain rendez-vous à San José dans quelques mois pour le Rock’n’roll.

Ce premier marathon pour moi bien que plaisant fut tout aussi éprouvant, mais quel plaisir de l’avoir fait! je vous propose de voir les photos ci-dessous.

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Yvette Michela Yette|2 Aôut 2010|Cameroonwebnews.com|

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