Mourinho parti diriger le Real Madrid, Eto`o en a profité pour retrouver une certaine liberté sur le terrain. Et cela ne plait pas à tout le monde.
« Je n’ai pas toujours été un modèle en matière de discipline, mais je suis toujours rigoureux et professionnel ». Cette phrase de Samuel Eto’o, délivrée la semaine dernière, a vite trouvé un écho lors de ce week-end de foot en Italie. En effet, après la défaite face à l’AS Rome ce samedi (0-1), l’Inter Milan préoccupe les quotidiens transalpins, qui ont rapidement trouvé un coupable en la personne du Camerounais.
Que lui est-il reproché ? Un repli défensif insuffisant et une attitude jugée égoïste sur le plan offensif. Durant la rencontre, Chivu s’est plaint de manière virulente à l’encontre de son banc de touche de l’attitude nonchalante de certains, à commencer par Eto’o, rapporte le Corriere dello Sport. Ensuite, c’est Maicon qui a « vu un peu trop d’égoïsme dans la zone de but ». Depuis le début de la saison, Eto’o a tendance à oublier un peu trop souvent ses partenaires, comme Sneijder ou Pandev. Ce fut à nouveau le cas face à la Roma. Certains joueurs lui reprochent également d’avoir voulu tirer le deuxième penalty face à Bari lors de la journée précédente alors que Diego Milito souhaitait s’en charger.
Eto’o fait donc débat au sein du vestiaire intériste, mais faut-il vraiment en vouloir au Camerounais ? Après avoir été le fer de lance principal du FC Barcelone durant 5 saisons, il s’est fondu dans le collectif imposé par José Mourinho la saison dernière, et sans rechigner. Quitte à jouer sur l’aile gauche et à passer beaucoup de temps à défendre. Du coup, la saison dernière, c’est Milito qui a empilé les buts et récolté les honneurs. Et il faut croire que Rafael Benitez, le nouvel entraîneur de l’Inter, n’a pas la même force de persuasion que Mourinho puisqu’Eto’o a rapidement exclu d’être confiné à ce rôle d’équipier de luxe. Alors, depuis le début de saison, l’international camerounais joue plus pour lui. Cela marche sur le plan statistique, puisqu’avec 5 buts en 5 journées, il est le meilleur buteur de la Serie A. Mais sur le plan humain, son comportement est en train de fissurer un vestiaire totalement uni la saison passée. Benitez trouvera-t-il la solution miracle pour contenter toutes ses stars ?
Aurélien Léger-Moëc|28 Septembre 2010|footmercato.net
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