John Fru Ndi comme Garga Haman Adji ?

Il est notoirement connu comme « le chasseur de baleines ». Garga Haman Adji, le président de l’Alliance pour la démocratie et le développement ( Add), va à nouveau à la chasse. Cette fois-ci, une nouvelle cible s’est ajoutée à ses potentielles proies : Elecam et son président, Samuel Fonkam Azu’u. En octobre 2009, il avait saisi la chambre administrative de la Cour suprême du Cameroun pour l’annulation du décret présidentiel portant nomination des membres d’Elecam, parce que quatre parmi eux, dont le président, étaient des cadres du Rdpc.  La saisine de la Cour suprême avait été faite après une longue attente de la réponse au recours gracieux qu’il avait soumis au président de la République, Paul Biya, le 04 février 2009. « La loi portant création d’Elecam précise les conditions d’éligibilité des membres d’Elecam. Et cette loi précise que ce sont des personnalités neutres qui doivent gérer Elecam. On ne peut pas être neutre quand on est membre du comité central ou membre du bureau politique d’un parti politique », soutenait alors Garga Haman Adji. C’est avec optimisme donc que le président de l’Add attendait le verdict de la Cour.
Mais depuis, sa requête est restée sans suite. « On attend encore la décision de la Cour suprême. S’ils ne veulent pas rendre le verdict, cela veut dire que l’Add a raison. Car si ce n’était pas le cas, ils auraient déjà rendu un verdict », a affirmé hier, 10 octobre 2010, Garga Haman Adji.

Le Social Democratic Front (Sdf) a lui aussi déposé une requête auprès de la Chambre administrative aux fins d’annulation des inscriptions sur les listes électorales initiées par Elecam. C’était le 1er octobre 2010. Pour Ni John Fru Ndi, aucun décret présidentiel n’a encore été signé pour autoriser le fonctionnement d’Elecam. Selon le Sdf, conformément à l’article 42 (3) et (4) de la loi du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement  d’Elecam, « pendant la mise en place d’Elections Cameroon et jusqu’à cette mise en place qui ne peut pas excéder dix-huit (18) mois, l’observatoire national des élections (ONEL) et les autres structures compétentes de l’Etat, continuent à exercer leurs attributions respectives. La mise en place effective d’Elections Cameroon est constatée par le décret du Président de la République. »

La requête du Sdf aura-t-elle le même destin que celle de l’Add ? Certains pensent bien que oui. D’’autres, les caciques du principal parti de l’opposition notamment, croient, dur comme fer, que la Cour suprême leur donnera raison. A elle de trancher.

Beaugas-Orain Djoyum |Lundi, 11 Octobre 2010| Le Jour|

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