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Amérique latine-Equateur: Deux camerounais abattus dans la capitale Quito

Selon les premiers éléments de l’enquête, ils auraient été abattus par des tueurs d’un gang de trafiquants de drogue, dans le cadre d’un règlement de compte

Assassinés froidement pour une raison encore inconnue

Pour Njang Ayele William et Tabi Tabi Owen, l’aventure en Equateur, un petit Etat situé en Amérique latine, s’est terminée tragiquement il y a un peu moins d’une semaine. Dans la nuit du lundi 19 octobre 2010 dernier, ils ont été surpris par des tueurs, dans une auberge qu’ils occupaient avec un Nigérian et un Guatémaltèque (habitant du Guatemala). Un autre camerounais dont l’identité n’a pas encore pu être recoupée, aurait eu la vie sauve parce qu’il est sorti acheter de quoi manger pour les autres. A son retour dans leur lieu de résidence, il a découvert le macabre spectacle. La police pense que l’œuvre est le fait de tueurs professionnels. Les balles ont été tirées à des endroits précis avec manifestement une volonté claire de tuer. Ce qui écarte l’hypothèse d’une dispute qui aurait viré au drame. Selon les rapports de la police judiciaire de Quito la capitale de l’Equateur, les victimes étaient âgées entre 25 et 30 ans. Dans le quartier, des témoins ont affirmé qu’ils ont d’abord cru à un feu d’artifices à l’occasion d’un anniversaire. Un fait qui arrive souvent dans le quartier où est survenu l’incident. La police penche pour la thèse d’un règlement de compte. Les voisins ont déclaré que les lieux occupés par de nombreux étrangers dont des camerounais, servait de passe à un trafic de drogue. Un témoin dont la police Equatorienne n’a pas relevé l’identité, a indiqué que des fois dans la nuit, des voitures s’approchaient de cette habitation, les conducteurs échangeaient quelques mots avec un des occupants et repartait aussitôt. En même temps que le corps des victimes, la police affirme avoir trouvé des enveloppes contenant des sachets de drogue et des coupures de billets.

La police ne tient pas une piste claire

Au courant de la semaine dernière, l’enquête a connu une petite évolution. Il apparait évident aujourd`hui, selon la police locale, qu’il s’agissait d’un règlement de compte en raison d’un contrat non respecté. Une pratique courante dans l`univers des trafiquants en général. Le procureur de la république de Quito a fait le rapprochement entre les évènements récents et certains moins graves qui avaient conduit en mars 2010, à l’arrestation de plusieurs étrangers vivant dans cette zone, dont le camerounais Njang Ayele William. La police les soupçonnait d’abriter un vaste trafic de drogue à petite quantité, et affirme les avoirs arrêtés pour des délits mineurs. Mais les déclarations de la police restent très controversées. Les proches des victimes qui ne causent pas malheureusement l’espagnol, langue officielle en Equateur, n’ont pas vraiment pu être entendus. Cela dit la vraie histoire du meurtre des deux camerounais reste un mystère. Peut-être trafiquaient-ils? Mais ces assassinats froids peuvent aussi être le fait d’une histoire des mœurs.

Cette année c’est l’évènement le plus tragique qui arrive à des camerounais en terre étrangère. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés pour trafic de toutes sortes, dont une femme à Hong Kong, mais jusqu’ici il n’y avait pas de meurtre au programme. Le gouvernement camerounais ne réagit pas souvent à ce type de situation, en raison du principe de non-ingérence dans les affaires de sécurité nationale entre les Etats. Mais en raison d`un lourd climat de suspicion qui pèse parfois sur les étrangers dans certains pays, il serait plus judicieux, que parfois l’Etat camerounais, en collaboration avec les polices locales de certains pays puissent mener une enquête de confirmation. Les autorités Equatoriennes ont indiqué que les corps des camerounais tués à Quito, comme de celui des autres étrangers morts le même jour, seront enterrés en Equateur. La pays affirme manquer de moyen pour rapatrier les corps dans les pays respectifs.

Idriss Linge | 26 Octobre 2010| Journal du Cameroun |