Braquage à Ecobank: Le rôle clé du Bir

Après la mise aux arrêts du capitaine de corvette Nestor Ndeckè, les forces de sécurité sur la piste de commanditaires civiles.

Les militaires mis aux arrêts dans le cadre de l’enquête sur le braquage de l’agence Ecobank de Bonaberi dans la nuit du 18 au 19 mars 2011 n’ont pas été transférés hors de la capitale économique.

Contrairement à la nouvelle répandue dans la ville de Douala depuis mardi dernier, et qui faisait état du transfert de tous les suspects sur Yaoundé, une source à la base militaire de Douala a indiqué hier en fin d’après-midi que « les suspects ont été bougés d’un endroit à l’autre, mais toujours à Douala ». Cette même source n’a cependant pas indiqué le lieu exact où ces personnes ont été transférées, se contentant juste d’indiquer que, « après les interrogatoires, les enquêteurs ont prescrit la détention des suspects en un lieu plus sûr, pour des raisons de sécurité ». Les raisons de sécurité invoquées portent notamment, sur la mise en cause d’autres « militaires et de civils hauts placés », selon un officier supérieur de gendarmerie.

Hier soir, Le Jour a également appris auprès des responsables du Bataillon d’intervention rapide à Douala et Limbé, qu’aucun élément du Bir ne manque à l’appel depuis mars 2011. Tout comme aucun soldat de cette unité d’élite de l’armée camerounaise n’a participé « ni de près ni de loin », à l’attaque de Bonaberi. L’un des responsables en question affirme que, « au contraire ce sont les éléments du Bir qui ont saisi les téléphones des pirates, les ont exploités, avant d’établir un lien entre les assaillants et des éléments de la marine nationale dont le capitaine de corvette Ndeckè ». Le Jour a en plus appris, en rapport avec l’enquête, que des agents de la sécurité nationale sont descendus à l’hôtel Libertéé de Bonaberi, établissement où certains membres du commando nigérian auraient passé au moins 30 jours, avant le braquage du 19 mars dernier.

Denis Nkwebo | 29 Avril 2011| Le Jour|

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