Fonction Publique: 30 000 ex-employés de l’Etat en colère

Ils  ont tenté un sit-in hier au ministère des Finances, pour revendiquer leurs droits sociaux impayés depuis  20 ans.

C’est depuis l’année 2000 que le collectif des ex-employés d’Etat licenciés dans les années 1990 multiplie les réunions  au siège du Syndicat national des transports interurbain du Cameroun au quartier Messa à Yaoundé.

Hier, la colère se lisait sur le visage des participants venus nombreux à cette réunion. Ils s’apprêtaient à  faire un sit-in au ministère des Finances pour dénoncer le laxisme de l’Etat, qui, selon eux, se caractérise par le non paiement de leurs droits sociaux depuis 21 ans. Selon le bureau du collectif, il s’agit de 30.000 ex-employés issus de 48 sociétés parmi lesquelles la Société camerounaise de tabac (Sct), l’Office national de régénération des forêts (Onaref)…

Il est environ 10h, mardi. Alors que la réunion se poursuit, certains ex-employés quittent la salle, ils s’apprêtent à emprunter des taxis pour le ministère des Finances. « J’ai plus de 60 ans, le secrétaire général du ministère des Finances a donné un délai pour que chacun sache la date de paiement et le montant à toucher. Ce délai c’est aujourd’hui. C’est depuis 20 ans que nous attendons, beaucoup de nos frères meurent », affirme Gilbert Billong

Selon Gilbert Tchumamo, membre du collectif, cette longue attente avait donné lieu, en 2010 à  une grève générale. A l’issue de celle-ci, la présidence de la République avait ordonné un audit auprès de toutes les sociétés d’Etat concernées, pour le paiement des droits de licenciement, de congés et même des frais de transport de tous les ex-employés. Il affirme que deux semaines après la grève, le cabinet Bekolo and Partners avait réalisé cet audit qui, de nos jours, dénoncent-ils, traîne dans les tiroirs du ministère des Finances.

A en croire le collectif, toutes les rencontres avec les responsables du ministère des Finances au sujet de cette affaire ne laissent aucun espoir, parce qu’on leur a dit que leur problème n’était plus un problème social, mais politique. Au moment où nous mettions sous presse, le collectif envisageait une énième rencontre avec le secrétaire général du Minfi.

Prince Nguimbous | 14 juillet 2011 | Le Jour |

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