Cameroun Election : Jacques Ekindi appelle la jeunesse à prendre son destin en main

Au cours d’une rencontre avec les étudiants au quartier Essos à Yaoundé dans une salle comble du cabaret «La case des arts», c’est un Jacques Ekindi très rassurant qui est apparu à la jeunesse. Il était 11h précises, après une longue attente. C’est un standing ovation qui l’accueille. Après son installation, honneur à la patrie.

L’on entonne, comme d’une seule voix, le refrain de l’hymne national du Cameroun. «Après l’élection du 09 octobre prochain, il y aura certainement un lien entre la jeunesse et l’homme qu’elle aura élu», c’est le maître mot d’ouverture du directeur national de campagne du «chasseur de lion». Puisqu’il s’agit d’une rencontre entre le candidat du Mp et la jeunesse camerounaise, c’est Tonyè Tonyè, étudiant à l’Université de Yaoundé I et cadre du Mouvement progressiste qui prend la parole en premier. Conseil au président.

«Une fois là-bas, regardez derrière vous car, il y a la jeunesse camerounaise toute entière qui est avec vous donc, après vous c’est nous», affirme-t-il. Joseph Marie Eloundou, directeur adjoint de campagne du candidat Ekindi de prendre la parole. Il dresse la liste des critères qui ont conduit le Mouvement de ralliement pour la victoire des forces progressistes (Mrvfp) à choisir le député Mp du Wouri comme «le candidat du consensus national».
Entre autres principes : il fallait être Camerounais et connu de tous ; avoir au moins 5 ans d’expérience politique ; n’avoir jamais sollicité plus d’une fois les suffrages des Camerounais ; avoir la capacité de comprendre les enjeux géopolitiques et comprendre les problèmes de l’heure ; le candidat du consensus ne devait pas appartenir à l’un des grands groupes tribaux qui se neutralisent pour le contrôle du pouvoir ; être courageux. Pour ce dernier principe particulièrement, le président du «Paradies» explique que Jean Jacques Ekindi fut arrêté et jeté en prison aux côtés d’Ernest Ouandié alors qu’il n’avait que 25 ans en 1968.

Changement
Puis, Jean Jacques Ekindi, debout devant l’assistance, prend la parole et indique à ses jeunes hôtes: «Le choix est entre vos mains, vous pouvez changer les choses. Le pouvoir essayera de vous en empêcher, mais vous restez maître de vous-mêmes. Vous êtes allés à l’université pour acquérir le pouvoir», rassure-t-il. Une salve d’applaudissements interrompt son intervention. Et de poursuivre : «le culte de l’excellence est ce à quoi vous devez vous livrer. Vous devez travailler à être parmi les meilleurs».
Mais, prévient-il «le savoir à lui seul ne suffit pas», il faut s’armer de beaucoup de beaucoup de détermination. Pour «Le chasseur de lion», s’il y eu changement jusqu’ici, «c’est l’oeuvre des étudiants. Certains parmi eux y ont payé de leur vie», allusion faite aux années dites «de braise» (1990-1993). Il ajoute que «chaque chaîne dans cette nation doit jouer son rôle.

Si vous vous mettez à l’écart des transformations de votre pays, c’est une grave erreur», conclut-il.
Il s’ouvre à la suite un jeu de questions-réponses entre le président Ekindi et l’assistance jeune. Cette phase va permettre au candidat du Mouvement progressiste d’étaler en quelques lignes son programme politique. Celui-ci prévoit entre autres la transformation de toutes les régions du Cameroun en des Etats fédérés dont Yaoundé sera l’Etat central. En ce qui concerne l’emploi des jeunes, il sera mis sur pied un observatoire de l’emploi chargé de recueillir toutes les informations relatives à l’emploi au Cameroun…, la mise en place d’une Agence nationale centralisant les postes à pourvoir et les disponibilités et compétences des chercheurs d’emploi etc.

Jean De Dieu Bidias (Stagiaire) | 30 Septembre 2011 | Mutations |