Widgetized Section

Go to Admin » Appearance » Widgets » and move Gabfire Widget: Social into that MastheadOverlay zone

Cameroun: Yaoundé – La poussière dicte sa loi

A Yaoundé, la saison sèche rime généralement avec chaleur et poussière ; la poussière étant la plupart du temps due au mauvais état de nos routes qui ont, depuis longtemps, perdu leur couche de gravier.

Dans les quartiers de la capitale, tout ou presque est recouvert de poussière (maison, voiture, etc.), prenant ainsi un ton ocre. Et même les coups de balai répétés n’arrivent pas à s’en débarrasser véritablement.

C’est le cas par exemple au quartier Nsiméyong à Biyem-Assi. A partir du carrefour dit «chapelle Nsiméyong» où la couche de poussière soulevée par les véhicules est toutefois moins épaisse que celle qui s’élève au lieu-dit «carrefour caca» sis à un jet de pierre de là, nombreux sont les conducteurs de mototaxis qui ont opté pour le port d’un cache-nez afin de se protéger. «Nous sommes les personnes les plus exposées à la poussière.

Pour éviter certaines maladies, nous sommes donc obligés de nous couvrir les narines», explique Jean, un «bendskineur» rencontré hier, mardi 10 janvier.

Propos appuyés par Issac Akoutou, son collègue : «Dieu seul sait combien de fois nous inhalons la poussière en journée. Nous essayons juste de nous protéger.» Mais cela n’est pas le propre des conducteurs d’engin à deux roues, puisque certains habitants ont également adopté le cache-nez.

D’autres vont plus loin en portant des chaussettes par-dessus leurs babouches pour, disent-ils, protéger leurs pieds. Et ici comme ailleurs où les routes ne sont pas bitumées, la crainte des maladies récurrentes en saison sèches, les principales étant la conjonctivite, la grippe saisonnière, la méningite et les infections respiratoires, hante certains riverains.

«Nous enregistrons de plus en plus des cas de rhume, de grippe et de toux depuis le début de la saison sèche», renseigne un médecin de l’hôpital de district de Biyem-Assi. Ce dernier craint par ailleurs la résurgence du choléra, suite aux pénuries d’eau qui s’intensifient généralement en saison sèche.

Mélanie Ambombo | 11 Janvier 2012 | Mutations |




 

You must be logged in to post a comment Login