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LE CAMEROUN : PLAQUE TOURNANTE DU TRAFIC D’ENFANT

Suite à l’affaire du bébé de Vanessa qui prend des tournures imprévues, nous avons pensé qu’il fallait vous rafraîchir la mémoire sur un article qui avait déjà été publié en Juillet 2012 sur le trafic d’enfants au Cameroun. Le phénomène n’est pas donc nouveau dans notre pay. Bien au contraire, avec la nouvelle affaire du bébé de Vanessa, le peuple camerounais se rend compte que les pouvoirs publics seraient des participants dans cette nouvelle traite des enfants noirs. Ces messieursdames n’en n’ont pas assez de piller les caisses de l’état, ils s’acharnent sur les jeunes innocents et sans défense pour perpétrer leurs sales besognes. Il est temps de condamner cette pratique par tous les moyens et punir les acteurs de ces odieux crimes.

Les statistiques ont établi qu’avec le trafic d’enfants le Cameroun fait désormais face à un phénomène préoccupant avec plus de 4000 enfants victimes d’abus sexuels d’après une étude du Centre international pour la promotion de la création(Cipcré) à Yaoundé.

Sketchs, Chants venus du fonds de leurs cœur étaient présentés hier à l’hôtel Hilton à Yaoundé pour le cours du lancement officiel de la campagne de plaidoyer contre la traite des enfants à des fins d’exploitation sexuelle initiée par le Cercle international pour la promotion de la création (Cipcré), à travers la coalition «Protégeons nos enfants». C’était une manière pour ces enfants d’apporter leur pierre dans la lutte contre ce phénomène qui les touche. Ce sont des enfants camerounais et aussi ceux des pays voisins (Nigeria, Tchad et Congo) qui sont ensuite expédiés «dans les quartiers chics de l’Europe et même du moyen Orient, à travers un réseau bien établi», assure
Amely-James Koh Bela, écrivaine camerounaise qui milite depuis une dizaine d’années contre ce phénomène, André Marie Talla, artiste et parrain de l’évènement était aussi présent.

La législation camerounaise notamment la loi n° 2005/015 du 29 décembre 2005 relative à la lutte contre le trafic et la traite des enfants établit l’illégalité du phénomène, elle sanctionne les auteurs, coauteurs et complices des infractions liées à l’exploitation sexuelle des enfants. Son chapitre 2 prévoit des peines d’emprisonnement allant de 5 à 20 ans et des amendes allant de 10.000 à 10.000.000 Fcfa pour les coupables. Pourtant le phénomène est en pleine croissance au Cameroun, 36% des victimes ont moins de 13 ans. Le Révérend Jean-Blaise Kenmogne, directeur général du CIPCRE par ailleurs porte parole de « la Coalition protégeons » nos enfants explique que les 336 enfants réellement comptabilisés chez 336 patrons ont affirmé travailler à 5, voire 15 pour le même employeur. 30% de ces enfants sont de sexes masculins ce qui les expose à l’exploitation homosexuelle.

Les résultats de l’enquête soulignent que ces victimes viennent aussi bien du Cameroun (37,9%) que des pays voisins tel le Nigeria qui contribue à hauteur de 1,2% contre 0,6% pour le Congo Brazzaville et 0,3% pour le Tchad. Le phénomène reste mal connu en raison du flou entretenu par les ravisseurs et leurs complices. Ces enfants sont utilisés dans les hôtels, motels, auberges, circuits, bars, etc. Transformées en machines à sexe, ils travaillent sept jours sur sept rapportent chaque jour 12.millions de Fcfa à leurs ravisseurs.

Au terme de l’étude, les enquêteurs recommandent outre la sensibilisation, de dénoncer et punir ; accompagner les victimes de la traite, renforcer le cadre juridique.

Lire aussi cet article publié en 2005: Cameroun: Un plaque tournante pour le trafic d’enfants

SALMA AMADORE | 23 Juillet 2010 |




 

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