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Quand l’administration (française) s’en prend à la Cosmétique alimentaire naturelle…

Gillette Leuwat est Directrice de l’Institut Gillette Leuwat, un laboratoire cosmétique spécialisé dans la fabrication de produits 100% Naturels à base d’aliments. Fondé en 2001, le laboratoire utilise des formules basées sur des savoirs ancestraux africains peu répandus en Europe. Pour l’instant en effet, il s’agit encore d’une gamme de luxe. L’Institut Gillette Leuwat est installé à Paris dans le 15e arrondissement au 199 rue de Vaugirard.

IPSN : Votre laboratoire a dû fermer ses portes durant deux mois du jour au lendemain en fin janvier 2012, que s’est-il passé ?

Gillette Leuwat : Cette décision de fermeture de mon laboratoire est tout simplement incompréhensible. Mon institut est ouvert depuis plus de 11 ans et nos clients ont toujours été satisfaits par la qualité de nos produits et de nos soins.

Pour nous, il s’agit clairement d’une attaque de la concurrence qui a manipulé les services de l’Etat en faisant croire que nos produits sont dangereux. Les sociétés cosmétiques qui commercialisent des produits chimiques et incitent la population à s’abîmer les cheveux et la peau, voient d’un mauvais œil l’émergence de la Cosmétique Alimentaire Naturelle.

Il faut bien comprendre que ce genre de difficultés ne vient pas par hasard. Elles proviennent d’une dénonciation douteuse ou d’un acte de malveillance. Les autorités administratives ont déclenché leur contrôle sur la base d’une lettre anonyme quelques jours après un salon de beauté à Paris pendant lequel j’ai donné des conférences pour présenter mon activité. Lettre anonyme que nous n’avons pu obtenir qu’un mois et demi après la fermeture, après de multiples relances et grâce au tribunal, car nous souhaitions d’abord comprendre ce qui se passait et alerter nos clients en cas de problème.

Le messager inconnu a déclaré ne pas aimer l’odeur d’un de nos produits… et a prétendu avoir eu des effets secondaires nocifs suite à l’utilisation de ce produit. Je tiens à préciser que la plaignante a souhaité conserver l’anonymat et qu’elle n’a livré aucun certificat médical pour appuyer son accusation. Et curieusement, les autorités administratives qui ont décidé de nous fermer au vu de cette simple lettre en décrétant que la plaignante avait eu des effets indésirables graves et qu’on mettait la population de Paris en extrême danger, refusent à présent de lever son anonymat et de l’obliger à faire des analyses médicales pour prouver ses allégations.

J’ajouterai que nous mettons tout en œuvre pour fabriquer des produits sains et pour éviter le moindre risque, si risque il peut y avoir. D’abord par la compétence, je travaille au quotidien avec un pharmacien et je suis diplômée en sciences de la nature. Mais aussi par une politique de sécurité rigoureuse. Nous avons suivi les protocoles nécessaires pour tester nos formules dont je rappelle qu’elles ne reposent que sur des ingrédients 100% naturels, dont 90% sont alimentaires : de la carotte, du citron, du miel, des huiles de fruits par exemple. S’il est avéré que ces produits ont un effet bénéfique en tant que cosmétiques, en revanche personne n’a réussi à démontrer que des produits comestibles pouvaient être dangereux pour la peau ou les cheveux. L’idée même fait sourire.

Mais toutes ces précautions n’ont pas suffit pour empêcher l’administration de nous mettre à la rue sans aucune explication.

Ce que je ne comprends pas au fond, c’est l’injustice et la sévérité avec lesquelles nous avons été traités. Nous avons été victimes de descentes musclées de la police avec les agents de l’administration. Normalement, il faut qu’il y ait mort d’homme pour fermer une boutique de cette manière! Et si vraiment il y avait un danger, il aurait fallu nous interdire de vendre tous nos produits. Mais rien de tout cela n’a été fait. On a juste été bloqués pendant deux mois durant lesquels les agents de l’administration sont venus régulièrement nous contrôler accompagnés de la police, comme s’ils souhaitaient nous prendre à défaut. Les policiers eux-mêmes ont avoué avoir été surpris que l’on mobilise un tel dispositif pour si peu, ferme une activité sans aucune explication valable et pendant une période aussi longue!

Nous noterons qu’entre temps, les 14  chefs d’accusation – rien que ça ! – du plus insignifiant au plus farfelu, motivant l’arrêté préfectoral de fermeture temporaire, ont visiblement été abandonnés.  Les tests réalisés sur nos produits ont confirmé qu’ils étaient 100% Naturels et sains.

A dire vrai, les agents contrôleurs cherchaient à acquérir nos formules de fabrication. Nous avons vraiment eu l’impression d’être persécutés pour le bon plaisir d’une administration au service de la concurrence.

IPSN : Pourquoi les produits naturels et alimentaires sont-ils si mal vus par l’administration ?

Gillette Leuwat : C’est un paradoxe mais c’est à cause de leur nouveauté. En effet, même si les ingrédients que j’utilise sont connus depuis toujours et font partie de notre alimentation, les formules que j’ai développées sont à la fois toutes nouvelles et inédites tant bien sur le marché français, qu’international. Tous les autres concurrents utilisent des molécules chimiques et des produits détergents qui tuent toutes les bactéries, ce qui est normal pour des produits de synthèse. Mais c’est très différent pour des produits naturels alimentaires. Ces derniers sont vivants et par définition ils gardent un taux élevé de bactéries bénéfiques et même essentielles au maintien de notre bon état de santé. Tuer ces bactéries rendrait les produits impropres à la consommation. C’est un peu comme si l’on s’amusait à mettre des produits nettoyants dans nos aliments. En fait, le vrai problème, comme souvent, est juridique.

Aujourd’hui, la législation est uniquement prévue pour des produits de synthèse et impose un faible taux de bactéries dans les produits cosmétiques. Il faudrait prévoir un nouveau cadre pour les produits naturels dont les propriétés sont nécessairement différentes.

Et attendant, ce que j’observe c’est que les résultats de nos produits sur nos clients sont plus qu’excellents et tous ceux qui commencent chez nous ne reviennent pas à la cosmétique classique. De quoi inquiéter les concurrents…

IPSN : Comment en êtes vous venue à développer ces produits ?

Gillette Leuwat : C’est très simple. J’ai grandi en France, et je suis originaire du Cameroun. Il y a 20 ans je suis revenue dans mon pays d’origine où j’ai remarqué que les femmes arboraient de belles crinières et avaient un teint magnifiquement unifié. Or en France la quasi-totalité de la Gent Noire n’a plus du tout cette qualité de cheveux ou de peau. La majorité des femmes noires souffrent d’une alopécie (chute de cheveux) souvent aiguë et sévère. En menant mon enquête, je me suis aperçue que l’utilisation régulière de cosmétiques de synthèse et le lissage systématique des cheveux constituent des attaques, qui répétées dans le temps, dénaturent complètement le cheveu et abîment considérablement le cuir chevelu. J’ai donc voulu proposer une alternative à ces femmes en modernisant les techniques ancestrales africaines de soins pour les cheveux. Or, ce qui était vrai pour les cheveux, l’était aussi pour la peau, si bien que j’ai agrandi ma gamme de produits. Et au fil des années, j’ai pu proposer des produits pour tous les types de peaux et de cheveux.

IPSN : En quoi est-il important de se battre pour faire reconnaître la spécificité de votre activité ?

Gillette Leuwat : Nous en sommes aux balbutiements de la Cosmétique Alimentaire Naturelle qui aujourd’hui encore fait partie des produits de luxe.

Mais il serait absurde de ne pas chercher à développer un secteur qui répond si parfaitement aux nouvelles attentes des clients dans ce domaine. Nos modes de consommation contemporains et citadins mettent à mal nos peaux et nos cheveux. Or, les produits de synthèse ne répondent pas à ces agressions, je dirai même, qu’au contraire, ils y contribuent.

L’avenir de la cosmétique se situe donc bien plus du côté des produits 100% naturels. Mais pour garantir l’essor de ce secteur d’activité, il faut proposer un nouveau cadre juridique. Cela passe par l’Europe. Nous devons saisir la Commission Européenne de cette question.

IPSN | 23 Avril 2012 | IPSN|




 

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