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Affaire Albatros: Francis Nana donne son avis sur le dossier de l’avion présidentiel

Francis Nana est l’expert financier qui a enquête sur l’achat des avions de Camair et a mis a nu pour la première fois les irrégularités sur le dossier de l’avion présidentiel.

Il ne va pas sans dire que le dossier judiciaire de l’acquisition d’un avion présidentiel a produit ces dernières semaines de prétendus « prisonniers politiques » et un ramdam médiatique dont la puissance ébranle sérieusement le pouvoir et menace la paix civile que nous chérissons tant au Cameroun. En effet, après 4 années de détention préventive le TGI de Yaoundé a acquitté M. Atangana Mebara des chefs d’inculpation en liaison avec l’avion présidentiel conduisant, selon les dires de la presse, la Présidence de la République à adresser au Président dudit Tribunal une demande d’explication. La presse s’est émue d’apparents tripatouillages de la justice visant à maintenir injustement M. Atangana Mebara en prison.

Mais le plus fort est venu des réactions de M. Marafa Hamidou Yaya suite à son arrestation, ce dernier ayant choisi la presse avec un succès médiatique sans égal pour récuser le juge d’instruction, comme M. Atangana Mebara, et dérouler au moyen de lettres ouvertes de choc, un argumentaire étoffé pour s’auto-proclamer « prisonnier politique », et innocent. En comptant Ephraim Inoni ça fait 2 Secrétaires Généraux de la Présidence de la République et un Premier ministre dans ce dossier. C’est énorme.

Je sors du silence que je me suis imposé depuis 2008 car il m’apparaît nécessaire et opportun pour le bien de tous que l’on mette un terme au chaos et au cirque actuel. J’ai en effet qualité et substance pour dire que M. Atangana Mebara, M. Marafa Hamidou Yaya, M. Yves Michel Fotso, et M. Polycarpe Abah Abah ne sont ni des prisonniers politiques ni des innocents au vu d’une part des investigations que j’ai menées à travers le monde et des multiples dénonciations les visant que j’ai effectuées notamment au Cameroun et en Suisse dans le cadre de l’exécution de mon mandat à la Camair, et d’autre part des recherches personnelles que j’ai menées à ce jour avec mes moyens propres afin de voir clair dans une affaire qui, sans que je ne l’ai aucunement anticipé au départ, m’a transporté dans les méandres du pouvoir camerounais et causé beaucoup de torts. Seules la vérité, la justice et la paix m’intéressent et je suis convaincu qu’il en est de même pour tous les camerounais ainsi que le Président de la République. Je n’ai aucun intérêt à être le défenseur ou le bourreau de qui que ce soit. Cependant, cette vérité fait très mal et il faut la révéler car les raisons du fiasco de ce projet sont une insulte à l’intelligence de tous ces camerounais qui excellent partout dans le monde y compris au Cameroun et qui, s’ils avaient été amené à contribuer à ce projet nécessaire et indispensable, l’auraient fait avec succès et patriotisme, que le FMI le veuille ou non. Sous d’autres cieux, la honte insupportable, vu le statut des participants, aurait poussé le chef à enterrer le dossier pour toujours mais au Cameroun le chef a décidé de sanctionner malgré la responsabilité que veulent lui faire porter M. Marafa Hamidou Yaya et à un degré moindre M. Atangana Mebara. Je serais le dernier à me plaindre.

La position infondée du FMI lors du lancement de ce projet

Un élément malheureux est à l’origine du fiasco de ce projet, je veux dire l’opposition de principe du FMI et de beaucoup de gens même aujourd’hui vis à vis de l’acquisition d’un aéronef au motif qu’il y a mieux à faire avec l’argent. Il s’agit d’une erreur de jugement car cette position de principe est émotionnelle et ne résiste pas à l’analyse économique et financière. Le Chef de l’Etat ne prend pas les lignes régulières commerciales et c’est toujours vrai aujourd’hui au Cameroun ou ailleurs et il en sera de même demain. Un Président ça se déplace donc il faut louer ou acheter. Louer est plus cher économiquement et stratégiquement (disponibilité) qu’acheter. C’est un fait incontestable. Si on avait laissé les techniciens de la finance (mathématiques financières et investissement) faire des analyses (cout/bénéfices/financement structuré) la position du FMI n’aurait pas prospéré et M. Yves Michel Fotso n’aurait pas eu l’opportunité de monter son coup et le projet de s’enliser pour diverses raisons. La SNH a avancé de l’argent, le Trésor Public a remboursé, et la terre ne s’est pas arrêtée de tourner ni le FMI de discuter avec le Cameroun. Or que se passe t-il aujourd’hui ? Beaucoup d’argent a été dépensé en pure perte et au profit de quelques personnes et depuis 10 ans le Cameroun loue. Je serais curieux de savoir si le Directeur Financier de la Présidence de la République ou de la SNH a fait une actualisation des factures payées depuis lors afin que l’on compare avec le coût initial du projet de 68 millions US$. La position du FMI a mis sous tension les parties, conduisant le Cameroun qui pour moi avait raison, de quitter la voie de la transparence et du normal pour tomber dans les bras d’un escroc qui avait parfaitement compris l’opportunité. Les experts du FMI ou de la Banque Mondiale ne prêchent ni la parole de Jésus ni celle du prophète Mahomet et font des erreurs comme tous les êtres humains.

L’accusation actuelle contre M. Atangana Mebara

La charge émotionnelle a conduit à privilégier une analyse focalisée sur l’Albatros comme si le choix de cet appareil était une infraction. Par contre il y a eu une très mauvaise gestion de ce choix, avec des conséquences pénales au vu des sommes dépensées et détournées, et de l’absence injustifiée à ce jour de réclamation. Le fait d’avoir trop insisté sur la thèse du complot ou de l’attentat a fait perdre beaucoup de temps et d’énergie. Ensuite, on a focalisé l’attention sur M. Atangana Mebara en lui imputant une tentative de détournement de fonds publics, ayant pour fondement la lettre du 6 mai 2003 de M. Kevin Walls dans laquelle ce dernier propose le transfert de l’avance détenue par GIA vers APM pour la sécuriser, et la réponse de M. Atangana Mebara marquant son accord. Ces comportements devraient en effet susciter des interrogations. Mais il y a doute si la somme visée par la tentative était déjà elle-même détournée. De surcroît la proposition vient de M. Kevin Walls et à moins qu’on prouve que c’est M. Atangana Mebara qui l’a suscitée, c’est plutôt M. Mebara qui aurait pu être la victime d’une proposition saugrenue et douteuse de la part de M. Kevin Walls. La rupture sans motif légitime d’un contrat entre la Camair et GIA invoquée par l’accusation, M. Fotso et M. Marafa et imputée à M. Mebara est inopérante dans le cas d’espèce que ce contrat ait été écrit ou verbal (et il était verbal et d’une qualification complexe en droit américain), et n’aurait jamais du être retenue ni débattue. M. Yves Michel Fotso (d’après ma documentation) avait rompu ce contrat en octobre 2002 avec transfert de tous les actifs vers la société Irlandaise TLL (Treasury Leasing Limited), sachant que M. Fotso (ADG de Camair) contrôlait GIA qui avait été capitalisée à 100% avec l’argent public camerounais.

Si on parle d’un contrat entre Boeing et GIA, celui-ci d’après ma documentation a été signé le 7 juin 2002 et a été résilié d’un commun accord le 4 novembre 2002. Dans tous les pays du monde, il arrive que dans certaines enquêtes, la pression soit telle qu’il faille absolument et rapidement trouver un coupable ou bouc émissaire. Une telle stratégie peut conduire à une situation où M. Atangana Mebara pourrait avoir commis une ou des infractions réelles et graves mais parce qu’on ne fait pas une enquête rationnelle et dans les règles de l’art on ne les met pas en évidence.

La léthargie inexplicable de M. Atangana Mebara, et de M. Meva’a Meboutou malgré l’instruction de M. Paul Biya

Pendant qu’on poursuivait M. Atangana Mebara et qu’il croupissait en prison depuis 2008, un suspect de taille sinon le principal, M. Yves Michel Fotso à qui j’ai imputé le détournement des 31 millions US$ depuis 2005, que j’ai dénoncé en Suisse en 2005 dans l’enquête « Kourata », qui a été inculpé en Suisse donnant lieu à 3 commissions rogatoires depuis 2007, était toujours libre de ses mouvements et se comportait comme s’il bénéficiait d’une immunité de fait jusqu’à son arrestation en novembre 2010. Il y a un fait constant dans ce dossier qui m’intrigue et qui à mon avis devrait être l’angle principal d’investigation de la justice si on veut la vérité et toute la vérité. Qu’ont fait les gestionnaires de ce projet à partir du moment où des signaux alarmants ont commencé à leur parvenir s’agissant du risque de perte ou de détournement de l’avance de 31 millions US$ versée à GIA en août 2001? Ce que je note c’est la léthargie de tous les intervenants dans ce dossier et leur incapacité manifeste à s’opposer à M. Yves Michel Fotso pendant toutes ces années. Or, on peut lire dans un document de défense de M. Atangana Mebara « convoqué par le Président de la République, je quitte Yaoundé le 27 septembre 2002 à destination de Genève en Suisse. Il me demande….. de prendre en mains le dossier de l’acquisition de l’avion présidentiel, dont il ne comprend pas le non-aboutissement, alors que un important acompte a déjà été versé » et que par la suite lors du choix de la solution intérimaire instruction a été donné de récupérer l’argent chez GIA.

En avril 2002, M. Meva’a Meboutou a l’opportunité de demander des comptes à M. Fotso, peut-être l’a t-il fait, mais en tout cas il ne refusera pas de faire un nouveau paiement en mai 2002. En avril et mai 2003 M. Meva’a Meboutou et M. Atangana Mebara, au vu des informations en provenance d’APM et du compte rendu de visite de M. Jérôme Mendounga chez Boeing, ont eu l’occasion de demander des comptes à M. Fotso. Ils ne l’ont pas fait et l’hémorragie ne sera pas stoppée. Un autre paiement sera effectué. M. Atangana Mebara demandera verbalement à M. Fotso de retourner l’argent mais n’insistera pas suite au refus d’obtempérer de ce dernier. Pourquoi ? Entre le SGPR et l’ADG de la Camair qui est le supérieur hiérarchique de l’autre ? 31 millions de US$ n’est-ce pas suffisamment important pour taper du poing sur la table ? En mars 2004 GIA (à l’instigation de M. Fotso) poursuit la Camair au Tribunal de New York pour non paiement de 40 millions US$ d’arriérés de loyers pour la location d’un B767 et d’un B747. Pour se défendre M. Dakayi Kamga (ADG de la Camair) mandate le cabinet Sygma Finance. Le 12 janvier 2005 Sygma Finance adresse son rapport intérimaire à la Camair et à la Présidence de la République et recommande l’ouverture d’une procédure pénale contre M. Yves Michel Fotso et ses complices. Sygma Finance à ce stade n’a aucune connaissance du projet d’avion présidentiel. Par contre, les gestionnaires du projet, qui recevront une copie dudit rapport ont la vue globale du cas GIA et tout pour comprendre l’escroquerie  GIA et constater la perte des 31 millions US$. La plainte de GIA continuera à New York et personne ne passera même un coup de fil à M. Fotso pour lui dire « arrête on sait tout tu vas trop loin».

Il m’apparaît nécessaire et indispensable que les prétendus « prisonniers politiques » s’expliquent sur ce point. Usant de mes pouvoirs, et afin de protéger la Camair contre M. Fotso, je vais dénoncer en Suisse en avril 2005 les opérations financières douteuses entre la Camair et Avipro Finance. Fin juin 2005, je remets mon rapport final à mon collègue Maître Akere Muna (mandaté par M. Atangana Mebara en avril 2005) et je l’informe de ma convocation par la police judiciaire Suisse et il me répond calmement « s’il y a une commission rogatoire nous ne coopérerons pas ».

Alors que j’ai amplement expliqué et documenté la fraude dans mon rapport final de 900 pages, M. Paul Ngamo Hamani (Administrateur Provisoire de la Camair) va, en août 2005, donner à mon insu, un mandat à Maître Akere Muna pour aller signer un accord amiable avec M. Shanmuga Rethenam de la société SG Avipro (appartenant à Yves Michel Fotso) qui donnera lieu à un paiement de 8 millions de US$ par M. Polycarpe Abah Abah. En plus de ce paiement indu, va se mettre en place une stratégie de contestation de tous mes travaux et d’annulation des effets de mes multiples dénonciations en utilisant Maître Akere Muna (ancien bâtonnier de l’ordre des avocats et Vice-président mondial de Transparency International) pour cette mission. Quelques mois après mes auditions en Suisse, le Procureur va m’informer qu’il a reçu une lettre officielle en provenance du Cameroun dans laquelle il est indiqué que ni la Camair ni l’Etat du Cameroun n’ont subi aucun préjudice de la part d’Avipro Finance. Or, c’est justement ce préjudice qui justifie le volet Camair de la procédure pénale! Maître Muna avait donc raison de dire, qu’en cas de commission rogatoire il n’y aura pas de coopération du Cameroun puisque, lors des commissions rogatoires de 2007, M. Laurent Esso alors SGPR va s’opposer à la constitution de partie civile de la Camair. Pourquoi tout ce monde s’est mis en travers de la voie de la vérité et dans quel intérêt ?

Or, M. Paul Biya veut savoir depuis septembre 2002 pourquoi le BBJ2 n’a pas été livré et où est passé l’argent. Je rajoute que sur instruction de son mandant (M. Mebara), Maître Akere Muna va m’écarter de la procédure judiciaire aux Etats-Unis pour continuer l’œuvre de nettoyage permettant à M. Fotso et M. Marafa d’invoquer aujourd’hui la clôture de la liquidation et la récupération de la somme de 800.000 US$. Afin de m’anéantir, M. Fotso va organiser à mon insu, en décembre 2005, ma condamnation à 6 mois de prison pour dénonciation calomnieuse avec 3 milliards de FCFA à lui payer de dommages-intérêts. Comme si cette condamnation ne suffisait pas, en 2006, Maître Akere Muna et Paul Ngamo Hamani vont organiser l’annulation en 2007 par le TGI de Douala du contrat entre Sygma Finance et la Camair en dépit d’une clause d’arbitrage à Paris. Heureusement en 2011 la Cour Suprême va me relaxer et qu’en 2012 la Cour d’Appel va annuler le jugement de 2007 du TGI de Douala pour violation des règles de compétence. Tant de personnes, qui se mettent ensemble pour commettre des infractions, et sur une si longue période, sous d’autres cieux on parlerait d’association de malfaiteurs ou d’organisation criminelle.

Mes recommandations s’agissant de l’instruction judiciaire en cours

Ce dossier est volumineux et d’une extrême complexité et le risque est très grand de faire des mécontents de part et d’autre. C’est pourquoi, pour la recherche de la vérité, rien que la vérité et toute la vérité je fais les propositions suivantes :

(1) Il faut reconstituer les événements depuis le début du projet d’avion présidentiel[/B] (Cyril Etoundi lettre du 14 mai 2000 à la Présidence de la République) jusqu’aujourd’hui et faire une énumération précise et surtout exhaustive des faits : qui a fait quoi, quand, comment et pourquoi, quelles étaient les obligations et responsabilités des uns et des autres et lorsque certains faits apparaissent techniques et complexes obtenir l’avis des professionnels. Si on respecte cette approche, alors la justice devrait se focaliser en premier sur la période allant jusqu’à mai 2003 avant de se prononcer sur la suite, alors que c’est l’inverse qui se passe actuellement. Je suggère mai 2003 car c’est la date à laquelle le dernier paiement est effectué par opposition avec août 2002 date de la passation de pouvoir au niveau du Secrétariat Général à la Présidence de la République ou septembre 2003 date de l’abandon définitif du BBJ.

(2) Dans cette phase allant à mai 2003 il faut analyser le sort de trois paiements 31 millions US$ en août 2001 au profit de GIA aux Etats-Unis (2 millions par Camair et 29 millions par SNH), 2.273.250.000 FCFA (3,5 millions de US$) en mai 2002 par le Trésor Public au profit de GIA à Singapore, et enfin 5 millions de US$ de la SNH au profit de Boeing aux Etats-Unis. Il ne m’apparaît pas au vu de l’ordonnance de disjonction du juge Magnaguemabé que ce dernier ait connaissance ou ait travaillé sur le paiement de mai 2002 ordonné par M. Meva’a Meboutou et pour lequel je dispose des justificatifs.

(3) Par ailleurs la justice doit étendre la période de son enquête aux années 2005 et suivantes car certains actes posés ou omissions d’agir sont prépondérants et déterminants pour comprendre le comportement de 2002 à 2005 des uns et des autres notamment la léthargie vis-à-vis des signaux alarmants sur le risque de perte définitif des 31 millions de US$. Dans cette période la justice devrait enquêter sur le paiement de 8 millions de US$ évoqué précédemment. Ce n’est que par cette extension du périmètre de l’enquête que l’on pourra ressortir objectivement des infractions et les imputer à x ou y.

(4) Il faut, afin de reconstituer fidèlement le film, entendre tous les acteurs clés et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, disposent d’informations utiles. Je voudrais indiquer que la composante étrangère de ce dossier est très importante et que de nombreuses pièces importantes ne sont pas à la disposition de l’instruction. Je n’ai jamais été consulté ni par l’accusation ni par les prétendus « prisonniers politiques » pour apporter mes éclairages mais si on me demandait de le faire je répondrais présent.

(5) Il faut concentrer l’analyse de certains faits anormaux sur la recherche de l’intention frauduleuse. Si des gens ont commis des fautes par naïveté et incompétence il n’y a pas de conséquences pénales. S’ils l’ont fait pour un intérêt personnel direct ou indirect alors il y a un problème. Dans un dossier aussi complexe et volumineux que celui-ci, la détermination de l’intention frauduleuse n’est pas une affaire d’amateurs. Je suis le témoin principal et unique du volet Camair de l’affaire « Kourata » en Suisse et je sais combien de fois il a fallu que j’explique et réexplique pour que mes interlocuteurs de la brigade financière comprennent de quoi il s’agit.

Si les personnes actuellement en prison et ceux que j’accuse mais qui sont en liberté, refusent mes suggestions, cela veut dire qu’ils se reprochent ou veulent cacher des choses. Si la justice, notamment l’instruction, ignore mes suggestions il y aura doute sur son indépendance et son impartialité et cela donnera du grain à moudre à ceux qui parlent d’arrestations politiques.

Ce que je pense de M. Yves Michel Fotso…

Si on veut comprendre ce dossier il faut faire un portrait sans complaisance d’Yves Michel Fotso. Milliardaire et fils de milliardaire, accès direct au Président de la République, doté d’un bagou sans égal, administrateur et actionnaire principal d’une grande banque privée de la place qu’il peut transformer à souhait en machine à laver, connaissance parfaite des montages avec sociétés écran et paradis fiscaux, rodé à l’art de la communication médiatique, usage d’un vocabulaire technique anglais bien choisi pour épater la galerie, et utilisation d’hommes de paille blancs et basés à l’étranger. Administrateur de la Camair depuis 1998, ADG en juin 2000, M. Fotso a au moment de ce projet, une expérience de l’aviation et des entrées directes chez Boeing que n’ont absolument pas tous ses interlocuteurs. M. Fotso a dans ses mains de grand escroc toute la panoplie pour réussir son coup. Ceux qui sont censés l’affronter et le mettre au pas ont peur, sont éblouis par ses artifices, se refusent de croire qu’un milliardaire peut être un grand voleur, trouvent tout moyen pour se rassurer qu’ils ont raison de ne rien faire ou pire se font acheter à coup de sac de billets car l’individu est très « large » et ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit de distribuer. C’est avec ces atouts qu’il peut anéantir toute opposition et franchir des obstacles que nul autre ne pourrait. Dans mon rapport j’ai indiqué que M. Fotso avait crée la société BEITH Ltd, qu’il l’avait domicilié à la CBC et que cette société avait bénéficié en octobre 2001 d’un transfert en provenance de GIA de 16 millions US$ (sur prélèvement des 31 millions).

Le juge Magnaguemabé suivant ma recommandation s’est rendu à la CBC, a vérifié et confirmé l’information mais de surcroît trouvé que cet argent avait été décaissé en espèces. Dans mon rapport j’ai donné une liste des loyers payés à partir du compte de la Camair ouvert à la CBC, et qui ne sont pas arrivés à destination. Encore une fois le juge Magnaguemabé a vérifié et confirmé l’information, l’argent ayant atterrit sur les comptes de BEITH Ltd. Si pour un motif quelconque il n’est pas possible de demander à M. Yves Michel Fotso de donner la liste des personnes à qui il distribuait ces sommes en espèces, je suis certain, que du fond de sa prison il le fera si son compte personnel est débité parce que la Camair a enfin demandé à la CBC le remboursement des virements qu’il a détournés. Nul doute, que cette liste apportera la paix dans le pays et on pourra passer à autre chose.

…. de la défense de M. Marafa Hamidou Yaya

M. Assene Nkou a presenté Fernando Gomez Mazuera (GIA) à Yves Michel Fotso, ce dernier a trouvé qu’il était l’homme de la « situation » et il l’a recruté et a imposé sa solution GIA à tous. Si M. Marafa pense que tout les membres du groupe ont été victime de M. Fotso et de GIA il devrait condamner les agissements de M. Fotso. Il ne le fait pas et c’est très grave. SBLC (Stand By Letter of Credit) ou avance en cash ne sont que des modes de paiement parmi tant d’autres, qui présentent chacun des avantages et des inconvénients mais qui tous doivent être gérés par des mains de professionnels. C’était la responsabilité du financier du groupe de s’en assurer pas de M. Paul Biya. Je m’étonne beaucoup que M. Marafa Hamidou Yaya présente une situation reluisante en août 2002 au moment où il quitte la Présidence de la République et soit totalement silencieux sur les événements du mois de juin 2002. Car à cette date M. Benae, M. Paul Biya et M. Meva’a Meboutou sont mis au courant qu’il y a un sérieux problème avec la livraison de l’avion car les multiples rendez vous chez Boeing et Jet Aviation n’ont pu être honorés. M. Marafa est-il le seul à ne pas être mis au courant de ce secret de polichinelle (il est chef de projet) ou protège t-il son ami et collègue ou complice M. Fotso? Quel est le contenu du rapport qu’il a laissé à son successeur s’il en a laissé un? Puis d’août 2002 M. Marafa Hamidou Yaya se projette très loin à septembre 2003 pour invoquer la solution intérimaire. Je trouve cela très bizarre mais j’ai mon idée là-dessus car même cette solution intérimaire mérite investigation. Puis, il parle de la rupture du contrat entre Camair et GIA et du jugement aux Etats-Unis en août 2006.

Le fait que M. Marafa défende cette thèse, identique à celle de M. Fotso, démontre pour moi à suffire qu’il fait partie du groupe ayant mandaté Maître Akere Muna ou bénéficié de ce mandat frauduleux. N’eut été la négligence d’un préposé de banque en Suisse, M. Marafa Hamidou Yaya y serait poursuivi depuis 2006 pour blanchiment d’argent. Cependant, cette maladresse pour M. Fotso d’ordonner un virement pour son ami à partir d’un compte utilisé pour blanchir le détournement de l’avance de 31 millions US$ destinée à l’acquisition du BBJ laisse une trace indélébile de doute. Dans tous ces milliards qu’Yves Michel Fotso décaissait à la CBC en espèces, ce serait jouer au loto que de parier que M. Marafa Hamidou n’en a pas profité. Je ne sais rien des motivations ayant conduit à son arrestation mais, je peux affirmer, que M. Marafa peut tromper tous les camerounais mais pas ceux qui, comme moi, connaissent le dossier en profondeur.

…de M. Atangana Mebara

J’ai lu un mémorandum de défense de M. Atangana Mebara, les correspondances des 4 mars 2003, 6 mai 2003 et 23 juillet 2003 de Kevin Walls d’APM, la réponse de M. Atangana Mebara à la proposition de Kevin Walls, le mémorandum de Jérôme Mendounga « Achat d’un Boeing par l’Etat », le rapport de M. Atangana Mebara à M. Paul Biya suite à la visite de M. Mendounga chez Boeing. J’ai un vécu avec M. Atangana Mebara lorsque je conduisais ma mission à la Camair en 2005. Sur la base de tout ceci j’ai de très sérieux doutes sur l’attitude de M. Atangana Mebara notamment le décaissement de 5 millions US$ de mai 2003 pour Boeing, sa léthargie vis-à-vis des informations alarmantes sur GIA lui parvenant de 2003 à 2005 et le but du mandat frauduleux qu’il a donné à Maître Akere Muna en 2005.

….et de M. Meva’a Meboutou

D’après la documentation en ma possession il apparaît, qu’en mars et avril 2002 M. Yves Michel Fotso est sous intense pression car les financements promis par GIA n’arrivent pas malgré les multiples promesses et Jet Aviation menace car l’avance de 6,5 millions US$ n’est toujours pas versée. La pression monte car l’état major de la Présidence de la République doit s’entendre avec Jet Aviation au plus vite sur l’aménagement intérieur et les choses trainent. Alors que M. Meva’a Meboutou a déjà donné 31 millions US$ à GIA en août 2001 et qu’un bilan s’impose avant tout nouveau décaissement, je ne sais par quel moyen, M. Fotso le convainc de venir à son secours et, il ordonne le 17 mai 2002 un transfert de 2.273.250.000 FCFA soit 3,5 millions de US$ au profit de GIA à Singapore afin de payer pour l’aménagement intérieur. Jet Aviation ne touchera jamais l’avance de 6,5 millions de US$ demandée et le 8 juillet 2002 Yves Michel Fotso informera Jet Aviation de l’annulation du mandat de GIA.

J’ai beaucoup de respect pour M. Adolphe Moudiki, le seul qui dans ce cafouillage d’avion présidentiel pose des questions, exige des réponses immédiates et protège son entreprise. J’ai de la compassion pour M. Jérôme Mendounga dont je ne doute pas de la bonne foi, qui s’est trouvé au mauvais endroit et mauvais moment, et qui est victime à mon avis des atermoiements et tergiversations de M. Atangana Mebara.

God Bless Cameroon.

Francis Nana
Diplômé Expert-comptable
Managing Director
Sygma Finance

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