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Crash de l’avion Camair : Tchiroma confirme les révélations de Marafa

Dans son désir ardent de se défendre, le ministre de la communication a fait des déclarations à Garoua qui donnent plus de crédibilité aux informations que Marafa avait dévoilées dans sa quatrième lettre.

«Je vous dirais que le gouvernement camerounais avait  porté plainte  contre South africa Airways (Saa), le tribunal arbitral de paris avait  été requis et avait rendu son jugement. Le gouvernement avait  gagné 32  milliards de F cfa  et cet argent se trouve dans les caisses de l’Etat camerounais». Cette déclaration de Issa Tchiroma Bakary à Garoua devant ses militants du Front de solidarité nationale du Cameroun (Fsnc), renvoie à une révélation que l’ancien ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale et de la décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, a faite dans sa quatrième «bombe» balancée au peuple Camerounais, depuis qu’il est incarcéré  le 16  avril 2012.  Et qui se rapporte au  crash d’un avion de la défunte compagnie de navigation camerounaise, Camair, qui avait fait 71 morts aux environs de l’aéroport international de Douala le 3 décembre 1995.

L’ancien secrétaire général de la présidence de la République a écrit notamment il y a un mois environ : «Cette corruption mise à nu, rendait juridiquement nuls les contrats conclus entre Saa et Camair. De ce fait, les paiements de soixante-cinq (65) millions de dollars US (soit au taux de 1$US = 500 frs Cfa, Trente-deux milliards cinq cent millions (32.500.000.000) francs Cfa) perçus par Saa dans le cadre de ces contrats devraient être restitués à Camair. En outre, des dommages et intérêts devraient être exigés».

Ceux qui s’étaient précipités après la sortie épistolaire de l’ancien Sgpr pour soutenir sur tous les toits que ses propos n’avaient aucune valeur, sont servis. Tchiroma avait été indexé dans les tractations ayant entouré ce contrat de maintenance avec la Saa. Le porte parole du gouvernement n’a point évoqué cet aspect qui le concerne. Mais il a fait un terrible aveu. Celui de l’existence de cette forte somme. Et surtout, en révélant sa destination : les caisses de l’Etat camerounais. Et dire que c’est depuis 1995 que cet argent avait été viré dans ces caisses.

Le ministre de la Communication auréolé de la caquette du porte parole du gouvernement peut-il mentir aussi crûment? Sur la question, Chief Milla Assouté, en exil  en France depuis une dizaine d’années et dont l’intermédiation avait été requise entre la Saa et l’Etat du Cameroun dans le cadre du processus d’indemnisation par la société sud africaine, a précisé récemment aux médias camerounais que l’argent déboursé par la Saa avait été viré dans un compte à Paris au nom de Jean Foumane Akame, un proche conseiller juridique du président de la République. Une  indication de plus que cet argent a bel et bien existé. Et c’est justement pour voir clair dans sa destination finale qu’au début de la dernière session de l’Assemblée nationale qui a pris fin avant-hier, le groupe parlementaire du Social democratic front (Sdf) a initié  une proposition de constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour tirer tout au clair. Cette proposition qui avait quand même fait du chemin dans les circuits de l’institution, a finalement été rejetée par la commission des résolutions et des pétitions. Au motif qu’une telle commission d’enquête ne se justifiait pas. Pourtant, la nécessité de faire la lumière sur l’utilisation de cette fortune publique demeure d’une brûlante actualité.

David Nouwou | 6 Juillet 2012 | LNE

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