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CEMAC: ANTOINE NTSIMI DEBARQUE POUR MAUVAISE GESTION (MISE A JOUR)

Aujoud’hui se tenait à Brazzaville au Congo le sommet des chefs d’état de la CEMAC (Communauté Economique de l’Afrique Centrale). Cette réunion était tant attendu depuis plusieurs mois compte tenu des frictions entre le président de la commission en exercice Antoine Ntsimi, et le président du Centrafrique Francois Bozize. Ntsimi devait s’expliquer sur la gestion de l’organisation pendant son mandat, après les révélations accablantes du magazine Jeune Afrique sur les dépenses un peu hasardeuses qui lui étaient imputées. Comme nous l’avions publié ici, le chef de l’état du Centrafrique voulait en découdre avec le représentant du Cameroun.

Pierre Moussa le nouveau président de la commission de la CEMAC

D’ailleurs, Ntsimi c’était aussi mis à dos le puissant président de la Guinée Equatoriale, Obiang Nguema. Une position qu’il faut éviter de se retrouver lorsque le président de votre pays, Paul Biya pour ne citer que lui, n’est pas des plus populaires parmi ses pairs.Dès l’entame de cette réunion, nous pouvons dire que les chances de renouvellement du mandat de Ntsimi reposait sur un miracle divin. Malheuresement pour lui, Dieu avait le regard tourné vers l’avenir de la région et de son peuple, au détriment du mégalomane que Biya à envoyé à Bangui. Le verdict ne s’est pas fait attendre.

Présidence de la Commission

Le premier acte sur l’agenda des chefs d’états fut le choix d’un nouveau président de la commission. Selon notre source, la tension était palpable entre les dictateurs africains lors de leur huit clos (aucun d’eux paradoxalement ne peut se targuer d’avoir été élu sans contestations dans son pays…comme au ghana, par exemple).  Sans perdre de temps, Antoine Ntismi a été débarqué de son prestigieux fauteuil au profit de Pierre Moussa, un proche du président Denis Sassou Nguesso du Congo, actuel ministre du plan.

Ensuite, l’on a procédé à un renouvellement de sièges, et de nouvelles résolutions ont été prises dans la foulée. C’est à ce stade que l’on a noté les nouveaux rapports de force dans la sous région. Tel un jeu de chaises musicales, les changements suivants ont été adoptés:

Résolutions adoptées à la CEMAC:

- Le Gabon et la Guinée équatoriale ont été invités à ratifier l’ensemble des textes communautaires.

- Les chefs d’état ont adopté le principe de rotation intégrale aux postes de dirigeants des institutions avec effet immédiat.

- Tous les premiers responsables des institutions auront désormais un mandat unique non renouvelable.

- Les pays membres ont accordé 5 milliards de francs CFA à la RCA pour les opérations  de désarmement et réinsertion.

- En urgence, les pays membres exhortent Malabo et Libreville à ” exploiter conjointement les ressources autour de Mbanie”

- Air France – Air Cemac : les chefs d’état ” encouragent le rapprochement ” mais mettent en garde contre ” tout monopole ”

- la BDEAC va ouvrir des représentations nationales dans les pays membres.

- La COBAC  dénonce certaines décisions de la cour de justice communautaire ” potentiellement préjudiciables à la stabilité du systeme bancaire”

Jeu de chaises musicales

Après les résolutions adoptées, il fallait maintenant passer aux attributions des postes au sein de l’organisation. Nous pouvons dire sans être négatif que le Cameroun est le grand perdant de ce jeu de chaises. Parti en position de faiblesse à cause de l’absence sur l’échiquier continental de son chef d’état et surtout, du manque de modestie du président sortant de la commission, le Cameroun est devenu depuis des lustres un pays quelconque, à l’image de la Guinée Equatoriale il y 30 ans. La répartition des postes est donc la suivante:

CEMAC:

- Le président Ali Bongo Ondimba , nouveau président en exercice en remplacement de Denis S. Nguesso

- Le Congo hérite de la présidence de la commission, Pierre Moussa remplace Antoine Ntsimi.

- La Guinee Équatoriale hérite du poste de vice président de la commission.

- Le Cameroun hérite du Siège Principal du groupe d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale.

- Le Cameroun hérite de l’agence de la supervision aerienne en Afrique Centrale

- Le Centrafrique se contentera de la Direction Générale de l’école Inter états d’hotellerie et de tourisme.

- Le Centrafrique va désormais diriger la compagnie aérienne Air CEMAC.

- Le Gabon d’Ali Bongo prend le S.G de l’OCEAC, précédemment détenu par le congolais Jean-Jacques Moka.

- Le congolais Alexandre Gandou perd la présidence de la COSUMAF

-La Guinée équatoriale hérite de la présidence de la COSUMAF

COBAC: Le Tchad conserve le Sécretariat Général et le Cameroun obtient le Sécretariat Général Adjoint.

OCEAC: Le Gabon hérite du Sécretariat Général de l’OCEAC, précédemment détenu par le congolais jean jacques Moka

BDEAC : le gabonais Michael Adande conserve la présidence

BDEAC : Le Centrafrique a la Vice Présidence

BEAC: La Guinée Equatoriale conserve la BEAC.

MISE A JOUR des postes pourvus:

- Au Comité Inter-Etats des Pesticides d’Afrique Centrale (CPAC).Directeur Général, Centrafrique.

- A l’Institut de l’Economie et des Finances (IEF-Pôle Régional Directeur Général, Guinée Equatoriale

- Institut Sous-régional de Statistique et d’Economie Appliquée (ISSEA) Directeur Général, Tchad

- Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement des Systèmes Agricoles d’Afrique Centrale (PRASAC) Directeur Général, Centrafrique.

- Ecole Inter-Etats des Douanes (EIED) Directeur Général, Gabon.

- Institut Sous-régional Multisectoriel de Technologies Appliquées, de Planification et d’Evaluation des Projets (ISTA) Directeur Général, Guinée Equatoriale; Directeur Général Adjoint, Tchad.

- Communauté Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA) Directeur Général, Gabon ; Directeur Général Adjoint, Congo.

- Commission Bancaire d’Afrique Centrale Secrétaire Général, Tchad ;Secrétaire Général Adjoint, Cameroun.

En conclusion, Paul Biya a encore brillé par son manque de charisme. Notre président n’est plus l’homme de la situation. par conséquent, le Cameroun souffre sur le plan continental et international. Quand le chef de l’état n’a plus personne à proposer pour des postes importants par ce que tous ceux sur qui il compte sont en prison, il doit prendre ses responsabilités et remettre sa démission au peuple. Nous savons que Biya ne le fera pas. Nous devons aussi reconnaitre que la plupart des “HAUTS CADRES” rentrés d’occident pour sortir le Cameroun du sous développement, sont plutôt devenus les plus grands fossoyeurs de la république. Ils sont soit en prison, soit sur le point de l’être ou alors ils sont sur le qui vive, prêts à sauter dans le premier avion qui peut les sortir du pays.  Ils ont fait des allégiances pour servir d’autres maitres et d’autres organisations autre que Dieu, leur pays, et leur concitoyens. Aujourd’hui, le Cameroun se cherche, le peuple cherche un leader, comme s’il venait d’être indépendant.

Que Dieu bénisse le Cameroun!

Cameroonwebnews | 25 juillet 2012 |

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