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Croissance : L’inflation rôde en zone Cemac

La BEAC prend des mesures pour limiter l’impact de la crise européenne

Les pays africains de la zone CFA, dont la monnaie est arrimée à l’euro, suivent «avec intérêt et constance» l’évolution de la crise européenne. Dans la zone Cémac, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a mis sur pied un dispositif de surveillance. Pour l’instant, elle estime que l’impact de cette crise européenne sur les six pays membres de la Cémac reste limité.

Au terme de la réunion du Comité de politique monétaire de la BEAC tenu vendredi dernier, 27 juillet 2012, le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, face à la presse, a expliqué les mesures prises par la banque centrale pour surveiller et limiter l’impact de cette crise.

D’après lui, la banque centrale est attentive à trois canaux possibles de transmission de la crise : la baisse de la demande des produits de la zone Cémac, la réduction de la baisse de l’aide au développement et la baisse des investissements directs étrangers. «Rien de tout cela n’est observé», indique le gouverneur de la BEAC.

Demande ferme

«Nous vérifions avec un certain nombre de canaux de transmission et comment cette crise peut impacter notre sous-région. Lorsque nous regardons certains de ces canaux, nous constatons que c’est la demande mondiale qui peut diminuer. Au vu des politiques de rigueur menées là-bas, la première conséquence qui peut arriver chez nous c’est une baisse de la demande des produits qui viennent de notre sous-région et une chute des prix. Nous n’avons pas encore constaté ces éléments là. Les prix restent élevés et la demande reste aussi ferme», affirme Lucas Abaga Nchama.

En ce qui concerne l’aide au développement, le gouverneur observe que l’aide reste constante. «Au vu des politiques d’austérité, on peut imaginer que tel ou tel pays dans la zone euro réduise cette aide au développement. Pour l’instant, nous n’avons pas encore observé cette réduction», affirme-t-il.

Au niveau des investissements directs étrangers, «pas d’inquiétudes pour le moment», constate le gouverneur. «Avec l’augmentation des impôts et des charges en Europe, on peut se demander si les entreprises européennes viendront investir chez nous. Nous espérons que oui. Là encore, nous ne pensons pas que la tendance s’est inversée depuis», indique-t-il.

Au niveau du système financier des mesures sont également prises. Précisions du gouverneur : «Pour nous qui gérons la monnaie et qui avons une salle des marchés financiers, nous avons opté pour la prudence. Nous ne prenons pas beaucoup de risque et nous n’exposons pas l’argent qui appartient aux Etats. Enfin, il y a le système bancaire. Nous vérifions que nos banques ne soient pas engagées de manière importante surtout dans les maisons mères qui se trouvent en Europe et qui sont en difficulté. Ce n’est pas tout à fait le cas aujourd’hui. Fort heureusement, cela ne me fait pas plaisir de le dire, notre système financier n’est pas suffisamment ou bien intégré dans le système international». D’où sa conclusion : «Pour l’instant l’impact de la crise reste relativement limité».

Croissance et inflation

Face à ces observations et à d’autres perspectives macroéconomiques, le Comité de politique monétaire de la BEAC a confirmé l’accélération de la croissance économique dans la zone Cémac avec un PIB réel de 5,7% contre 5,1% en 2011.

Les pressions inflationnistes pourraient cependant s’accentuer, le taux d’inflation passant à 3,2% en 2012 contre 2,7% en 2011, indique le gouverneur.

Après avoir examiné les différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de «maintenir inchangé le taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) ; de maintenir inchangés les coefficients de réserves obligatoires et le taux de rémunération des réserves ; de baisser de 25 points les taux de rémunération des dépôts publics et de baisser de 25 points de base le taux d’intérêt sur placement des banques».

Beaugas-Orain Djoyum | 31 Juillet 2012 | Ecofinance|

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