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Danielle-Jocelyne Ottou: «Nous voulons habituer les jeunes de la diaspora à revenir chez eux»

Cette jeune femme d’origine camerounaise parle de la première conférence de la jeune diaspora camerounaise qui aura lieu le 27 décembre 2012

Vous organisez la première conférence de la jeune Diaspora Camerounaise le 27 décembre à Yaoundé. Mais avant d’en parler, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis née à Dakar, de parents camerounais et je suis arrivée au Québec à l’âge de 3 ans où je réside depuis. J’étudie les Relations Humaines à l’Université Concordia de Montréal et j’aimerais entamer une maîtrise en développement organisationnel dès l’année prochaine. Le Cameroun est gravé dans mon cœur depuis mon enfance. Et malgré la distance, je suis patriote jusqu’au bout des ongles.  Je le sens par les battements de mon cœur pendant un match de foot (rires).  J’ai créé cette année l’Association des Jeunes de la Diaspora Camerounaise pour proposer des outils qui permettront aux jeunes de mieux s’impliquer dans leur pays d’origine, que ce soit en investissant dans des projets immobiliers, en s’impliquant dans une association humanitaire, ou en effectuant un retour au pays.

Selon vous, qu’est ce que la jeune diaspora camerounaise. Quelle tranche d’âge, quelles catégories de personnes?
La jeune diaspora camerounaise c’est les enfants des baby-boomers nés entre 1980 et l’an 2000 (également appelé la « génération Y ») d’origine camerounaise vivant a l’étranger. Avec ses nombreux maux comme le chômage, et ses particularités comme l’utilisation presque abusive des Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication. Cette génération cherche encore de quelle manière elle peut influer positivement le cours de l’histoire. La 1ere Conférence Africaine de la Jeune Diaspora Camerounaise (CJDC) se veut un forum de discussion pour les jeunes camerounais de la diaspora, étudiants ou jeunes professionnels.

Comment est née l’idée d’une telle rencontre et quels en sont les objectifs d’un point de vue purement stratégique?
Chaque fois que je venais en vacances, mes amis «diasporiens » et moi nous amusions beaucoup mais nous repartions aussitôt sans laisser de traces. Nous critiquions aussi beaucoup mais sans laisser de solutions. Nous apprenons tellement de choses en Occident que je trouvais dommage de ne pas profiter de l’occasion de ces retrouvailles avec tous les jeunes qui vivent aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et même dans d’autres pays d’Afrique, pour s’asseoir, rien qu’une journée et discuter de notre possible contribution à l’émergence de notre pays.

L’évènement se déroulera au consulat de Grande Bretagne, pourquoi ce choix?
Nous avions déjà travaillé avec le Haut-commissariat de Grande-Bretagne par le passé et nous savons l’importance que cette mission diplomatique accorde à la jeunesse camerounaise. C’est donc tout naturellement que nous sommes allés à la rencontre de Son Excellence M. Bharat Joshi, représentant de la Reine d’Angleterre au Cameroun. Il nous a ouvert les portes de l’une de leurs résidences. Cela nous a beaucoup aidés car le coût des salles connues est très élevé et nous sommes encore une toute jeune association.

Qui seront les conférenciers et sur quoi vont-ils entretenir les personnes présentes?
Nous avons l’honneur d’avoir le soutien de conférenciers de qualité. Idriss Nguepang, promoteur des restaurants Tchop et Yamo nous parlera de son expérience qu’on peut qualifier de « success story ». Serge Stéphane Owowa, un des fondateurs de Melting Pot Development témoignera des hauts et des bas d’une fondation humanitaire. M. Albert Dadje Sondia de Codecis Immobilier, fort de sa grande expérience dans le domaine, nous intéressera sur les rudiments de la gestion immobilière. Gladys Ngaba qui a fondé une agence spécialisée dans les services de conciergerie, donnera quelques astuces à ceux qui veulent se réinstaller au Cameroun. Jean-Yves Morio, de Morio Consulting, interviendra sur la recherche d’emploi au Cameroun. M. Ngenfack d’Afriland First Bank donnera des conseils sur l’épargne et sur l’ouverture d’un compte en banque. Nous avons également beaucoup été encadré par la division des camerounais de l’étranger du Ministère des Relations Extérieures qui nous honorera également de leur présence. Ce sera donc une journée très animée et notre modératrice Andréa Bomo, co-fondatrice de Akouma TV, aura du pain sur la planche ! Nous terminerons le tout par un cocktail « networking » au restaurant Kajazoma.

Quelles sont les conditions de particpations?
La Conférence est ouverte à toute personne qui a un intérêt dans les thèmes que nous allons aborder: les jeunes qui veulent se lancer en affaires mais qui ne savent pas par où commencer, les professionnels qui veulent investir intelligemment, les philanthropes qui veulent donner de leur temps pour une bonne cause, les résidents à l’étranger qui veulent préparer leur retour, les dépensiers qui veulent se contraindre à épargner, etc. La Conférence est gratuite mais nous avons un maximum de 100 places. Ceux qui veulent participer doivent donc réserver leur place sur la page facebook de l’évènement ou en envoyant un e mail à: [email protected].

Qu’est-ce que vous espérez comme résultat au terme de cet évènement, par rapport aux autorités, aux autres jeunes et les autres camerounais des diasporas?
Cette Conférence est la première édition mais nous souhaiterions la réitérer chaque année à la même période. Nous espérons à long terme, un partenariat avec les autorités afin que, comme des parents, ils voient ces jeunes grandir, d’étudiants à professionnels et qu’une relation d’accompagnement et de suivi soit initié. Avec les entreprises afin que, comme des professeurs, il les oriente sur les secteurs «porteurs» qui favoriseront l’émergence du Cameroun. Et un partenariat avec les autres jeunes camerounais afin que, comme des amis, nous puissions nous apporter aide et assistance afin de réussir ensemble. Comme le dicton le dit, «seul on avance plus vite, mais ensemble on va plus loin».

Idriss Lingue | 26 Decembre 2012 | Le Journal du Cameroun

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