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Mila Assouté répond à la lettre de Paul Biya

Posted by Admin on Nov 12th, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Le Messager | 11/12/09|

Mila Assoute - courtesy le Messager

Mila Assoute - courtesy le Messager

L’une des salles de conférence de l’hôtel Serena palace de Bali a servi de cadre à une conférence de presse donnée lundi 9 novembre 2009 par le vice-président du Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun, Siméon Kuissi.  Il était entouré à l’occasion d’autres militants du parti, notamment de la diaspora et des responsables régionaux au niveau local. Les conférenciers ont justifié cette sortie par le souci de s’exprimer sur « les tentatives de divisions et de manipulations de Yaoundé. » Selon eux, une main invisible est derrière certains militants qui ont pris des initiatives sans s’en référer à la hiérarchie du parti, en s’associant « à des personnes étrangères. » C’est d’ailleurs pour lever cette équivoque, expliquent-ils, qu’il a été décidé de tenir une assemblée générale le 1er novembre à Santchou, au cours de laquelle des élections ont été organisées pour le seul poste du président. En élisant donc Mila Assouté à ce poste, les militants souhaitaient ainsi taire toute querelle désormais.

La question de la venue ou non de Mila Assouté au Cameroun a également été évoquée. Les cadres du parti expliquent que leur leader a été victime de plusieurs tentatives d’empoisonnement ici au pays, et qu’il existe même un rapport de la police le donnant pour mort après qu’on ait tiré sur lui à balles réelles. Ils expliquent donc que Mila Assouté viendra au Cameroun quand  le cercle le plus rapproché de lui  se sera rassuré que des conditions sont réunies pour sa sécurité, quand un journaliste a posé la question de savoir quels étaient les garanties qu’il va effectivement rentrer au pays pour les élections présidentielles. Aussi, la question de la légalité du parti a été soulevée. Il se peut en effet que la légalisation du parti ait rencontré quelques problèmes depuis 2007, quand il fallait transformer le parti dénommé  Ralliement au changement pour la nouvelle République en Rdmc. Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) avait opposé une fin de non recevoir à la demande, expliquant que le demandeur de changement ne figurait pas comme membre dans le premier parti, ensuite qu’on ne peut légaliser un parti dont le leader se trouve à l’étranger. Les responsables du parti ont brandi une liste des partis publiée par le Minadt pour justifier leur existence légale, et se sont aussi appuyés sur le fait que le Rdmc a participé aux dernières élections législatives et municipales, sans pour autant sortir le récépissé de légalisation.

A l’occasion de cette conférence de presse, la réponse du leader de ce parti à la lettre du président de la République aux militants du Rdpc et à tous les Cameroun, a été remise aux journalistes. Nous publions ici in extenso cette lettre que Mila Assouté dit adresser lui aussi aux militants du Rdmc et à tous les Camerounais, et dans laquelle il relève qu’« Après 27 ans de pouvoir du régime de M Paul Biya, jonchée de multiples scandales dont les plus récents, sans être vidées, portent sur les biens mal acquis du président et de sa famille (…), 27 longues années de corruption, de gabegie, de navigation à vue, de détournements massifs des fonds publics (plus de 2000 milliards en 10 ans) », monsieur Biya n’a plus rien à proposer aux Camerounais.

Roland TSAPI

Le président du Rdmc  chief Mila Assouté s’adressant aux militants du Rdmc et aux Camerounais, répond à la lettre du Président M. Paul Biya, au peuple Camerounais.

Chers  militants du Rdmc, chers compatriotes Camerounais ;

Le président Paul Biya vient d’adresser une lettre écrite sous forme de profession de foi, dans les journaux privés nationaux aux militants du Rdpc et aux Camerounais. Cette lettre expose aux destinataires, le bilan de 27 ans de « Renouveau » et le projet des « grandes ambitions », puis jette un pont sur l’avenir politique de l’auteur dont la posture dévoile, sa candidature à sa propre succession à la présidentielle de 2011. Le candidat Biya, dans sa  lettre, appelle, une fois de trop, le soutien du peuple camerounais et promet à nouveau de ne  point faillir…

Le président du Rdmc, Pierre Mila Assouté répond au président du Rdpc, M. Paul Biya :

Après 27 ans de pouvoir du régime de M. Paul Biya, entaché de multiples scandales dont les plus récents, sans être vidés, portent sur les « biens mal acquis du Président et sa famille », les  récurrentes vacances dispendieuses du Président et sa suite à La Baule, ses éternels séjours à l’étranger qui durent parfois plus de 40 jours, notamment à Genève dans sa seconde résidence, l’hôtel Intercontinental, 27 longues années de corruption, de gabegie, de navigation à vue, de détournements massifs de fonds publics,(plus de 2000 milliards en 10 ans), de crimes politiques non élucidés, d’insécurité légendaire du nord au sud, à Bakassi, de chômage chronique et sans espoir de la jeunesse clochardisée, d’abandon des paysans, de salaires d’esclaves dans la fonction publique camerounaise, n’autorisent pas d’autoglorification. Cette énième candidature de M.Biya a pour seul but de l’autoriser à  mourir au pouvoir pour éviter de répondre de ce passif, hanté par le souvenir de ce qu’il a fait à M. Ahmadou Ahidjo et que personne ne veut d’ailleurs lui rendre.  Les communicants du gouvernement accordent enfin de l’importance aux médias  privés nationaux si souvent ostracisés et vilipendés pour leurs prises de position critique à l’endroit du pouvoir pour aujourd’hui vanter la médiocratie. Le débat  ô combien indispensable pour une démocratie vivante qu’encourage le Rdmc (Rassemblement Démocratique pour la Modernité du Cameroun), est alors ouvert dans les journaux privés qui, en rendant public la lettre du candidat-président  Paul BIYA, s’obligent à publier les droits de réponse des contradicteurs dans les mêmes espaces conformément à la loi.

Il vaut mieux tard que jamais.

A- Sur L’annonce à peine voilée de cette candidature et «  l’ouverture de la campagne ».

Mr Paul Biya, qui déclarait sur le perron de l’Elysée, il y a quelques années, qu’il « était le meilleur élève de François Mitterrand », nostalgique de la soumission de notre pays à l’étranger, ressuscite la fameuse lettre qu’utilisa  M. François Mitterrand pour annoncer aux Français sa candidature en 1987.

B- Sur les thèmes énoncés par la lettre.

Comme un mutant, M. Biya est passé de «l’homme de la rigueur et de la moralisation de 1982 » à « l’homme lion »,  pour devenir entre temps sans transition rationnelle « l’homme des grandes ambitions » qui entend devenir par une logique inexplicable, « l’homme de l’avenir » ou « l’homme de ses plus grandes ambitions » à l’orée de 2011, date de sa sortie légale du pouvoir. Il confirme ainsi au grand jour les vraies intentions qui l’ont poussé à modifier la constitution de notre pays dans son seul intérêt en avril 2008, en faisant massacrer les Camerounais, alors que ses partisans nous ont dit que c’était une révision constitutionnelle d’intérêt général : cela a coûté la vie à des centaines de Camerounais. L’Etat a dit « qu’ils étaient seulement 40 morts » !

En adoptant cette posture en tant que Président de tous les Camerounais, M. Biya  ouvre sa candidature et sa campagne pour les élections présidentielles anticipées qu’il concocte en officine sous une forme nouvelle depuis quelque temps avec la complicité d’Elecam qui a annoncé, encore récemment, être prêt à organiser toute élection dès le début de l’année 2010, alors que les inscriptions des Camerounais ne sont pas faites et que les démembrements de ses structures sont attendus. Le fichier électoral frauduleux, critiqué,  étant toujours détenu par le Minatd. M. Biya est un homme du passé et du passif qui tisse, comme à son habitude de tricherie sans fin utile, sa toile de pelote.

Au moment où le régime et surtout les thuriféraires dont il faut séparer des militants de base du Rdpc, nos populations, dont la conscience est constamment violée et qui sont enrôlés de force dans le Rdpc, fêtent les 27 ans de décadence de notre pays, la majorité des Camerounais attend une alternance et une alternative au pouvoir.

Les Camerounais dans leur immense majorité ne croient plus aux promesses fumeuses et funestes de l’éternel candidat Paul Biya. Après 27 ans de pouvoir sans partage, n’est-ce pas puéril de croire à la réalisation par miracle, à partir de la 28ième année, des promesses qui n’ont jamais été tenues ?

Les émeutes de Février 2008, sur ordre de notre « président-candidat », ont vu massacrer des centaines de jeunes et leurs parents. M. Biya revient sans émoi, ni compassion, sans enquêtes, au meilleur souvenir du peuple dont il est le  bourreau et demande, pince sans rire, le soutien de ses victimes. Les jeunes, disait-il, étaient manipulés par les « apprentis sorciers » ; il annonçait un train de mesures dont les résultats sont toujours attendus, malgré le changement de Premier ministre. Le nouveau Premier ministre, encore en tournée d’adoubement dans son village, avait 6 mois pour aboutir aux meilleurs résultats…En février cela fera 6 mois.

Qui ne se souvient d’un récent conseil de ministres dont il tient un tous les 5 ans au cours duquel, le président BIYA, après les massacres de février 2008, avouait son incapacité à résoudre l’équation de misère dans lequel il a plongé notre peuple ?

A-t-il trouvé la solution aujourd’hui en fin de compte au bout du septennat?

La jeunesse sacrifiée -65% de la population du pays- depuis de nombreuses années par l’in-gouvernance et/ou la mauvaise gouvernance est invitée à  concéder encore 7 ans de plus de pilotage à vue, de vacances à Genève pour se voir miroiter le miracle des réalisations de cette  « politique de ses nouvelles plus grandes ambitions » ! On peut en rire!

Le  chapelet de projets annoncé à grand renfort de publicité coûteuse auquel participent parfois des entreprises créées de toutes pièces ou qui n’ont  d’existence que des boîtes postales dans les paradis fiscaux, et appelé pompeusement la politique des « grandes ambitions » n’a accouché que d’une très petite ambition : La misère morale et la kleptocratie, la misère sociale et financière. Alors peut-on « bâtir notre pays sur des bases solides » comme l’affirme Mr Paul Biya dans sa lettre sur de simples mystifications sémiologiques de circonstance et sans inventaire du bilan de ses 27 ans de règne qu’il tente habilement d’escamoter ?

Que non ! Notre taux de croissance parti de 9% en 1982, est en dessous de 2.8% en 2009.

C- Sur la légendaire paix au Cameroun.

Nous disons d’emblée que les Camerounais ont toujours vécu en paix sous M. Ahidjo depuis la fin des insurrections graves qui ont émaillé l’avènement de l’indépendance du pays en 1958.

« La paix, l’unité et la démocratie » que M.Biya affirme toujours avoir prôné  sont des acquis de notre histoire qui ne trompent plus l’opinion nationale encore moins l’opinion internationale.

Le Cameroun que M. Paul Biya a hérité en 1982, faut-il le lui rappeler et le rappeler à tous, n’était pas un pays en guerre qu’il a pacifié. C’est bien au contraire sous M. Paul Biya d’ailleurs, que notre pays, après l’indépendance, a eu sa 1ère guerre, agressé par un chef d’Etat voisin, à cause du laxisme d’une politique de défense  aux frontières nationales. Le climat intérieur à cause de l’insécurité, de la faim, du chômage, des coupures d’électricité, de la déscolarisation des jeunes, des routes mortelles en ville et inexistantes dans les villages sont des ingrédients de non paix. L’Etat déliquescent a depuis longtemps démontré son incapacité à assumer convenablement ses fonctions régaliennes de garant de la sécurité des personnes et des biens sur le territoire et de garant de l’intangibilité de nos frontières.

Quel Camerounais a oublié ces soldats camerounais lâchement assassinés le 12 novembre 2007 à Bakassi sans moyens de défense et dont les familles attendent toujours les indemnisations ainsi que les conclusions de l’enquête prescrite par les autorités ?

Quel Camerounais a oublié ce jour du 28 septembre 2008 désormais gravé dans notre mémoire collective  où des assaillants prétendument non identifiés ont attaqué  lourdement la ville de Limbe qui abrite les installations stratégiques du pays sans réaction de nos forces de défense pendant vingt quatre heures ?

Quel Camerounais ignore les prises d’otages à Bakassi, les agressions et prises d’otages dans le septentrion  et son cortège funeste d’enfants égorgés ou ceux récupérés contre de fortes rançons de paysans ?

Quel militaire ignore que les mémoires des officiers tués en ces occasions par des braqueurs ne sont pas honorés personnellement par le chef des armées ?

Qui ne se souvient pas des défiances des « coupeurs de route »  aux portes de la capitale Yaoundé, sans oublier  les braqueurs qui sèment la terreur dans les villes et campagnes dans tout le pays malgré les fonds officiellement alloués aux forces de défense? etc.

La criminalité transfrontalière n’a de cesse de s’amplifier en l’absence d’une politique concrète du gouvernement en place. Nos espaces territoriaux sont progressivement grignotés au Nord, à l’Est alors qu’il existe un comité national des frontières qui n’a jamais tenu réunion. Tout comme l’est le Conseil National de Sécurité que le Rdmc (Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun) avait proposé et que le gouvernement a adopté à la suite de la série d’attaques à Bakassi.

Que dire encore d’un pays dont les dirigeants envoient des forces de troisième catégorie, le BIR en l’occurrence, massacrer les jeunes qui réclamaient en Février 2008 tout simplement une amélioration de leur condition de vie.

Répression dont le bilan en morts et blessés n’a rien à envier au carnage reproché à Conakry. Pourtant notre pays abrite à Awae une école régionale de maintien de l’ordre où les stagiaires des différents pays apprennent le respect des droits de l’homme. Pays qui de surcroît sollicite l’implantation sur son sol d’une école internationale de maintien de la paix (Eifforces).

D- Sur les motions de soutien qui appelleraient la candidature de M. Paul Biya.

Qui ne se souvient de M. Ambassa Zang ancien ministre, qui après avoir activement pris part à une messe à motion de soutien hypocrite,  a quelques jours après, dénoncé un pouvoir injuste dès que les poursuites judiciaires ont été lancées contre lui pour détournement ? Combien sont-ils dans cette situation parmi les pétitionnaires ?

Le candidat Biya s’est toujours auto proclamé, dans une sorte de mystification, comme étant celui qui aura donné la démocratie au Cameroun  alors que la composition d’Elecam est là pour démontrer le contraire aux yeux du monde. Si la démocratie passe par l’expression libre des partis politiques encore faut-il que cela se déroule selon des règles claires et transparentes. On attend le SENAT et le conseil constitutionnel depuis 1996 pour réguler la démocratie ! 13 ans d’attente !

Depuis de nombreuses années, le Cameroun fonctionne avec deux constitutions dont la dernière a été amendée et ratifiée à la va-vite par une caisse de résonance « parlement » acquis au pouvoir, pour permettre à un président, Paul Biya en l’occurrence de se représenter à vie.

Il en est de même de l’organisme indépendant censé organiser les élections transparentes, Elecam dont tous les membres appartiennent au Rdpc, en violation des textes qui régissent son organisation. Lequel affirme être prêt à assumer dès début 2010 ses missions alors que ses démembrements sur l’ensemble du territoire ne sont point opérationnels, qu’aucune campagne d’inscription de citoyens sur les listes électorales n’a été lancée, que celles-ci n’ont pas été révisées encore moins informatisées.

Non la démocratie n’est pas une réalité au Cameroun. Elle est d’autant plus inexistante qu’elle exclut les Camerounais de la diaspora du droit de vote malgré une autre promesse fumeuse de M. Biya lors de son dernier séjour officiel en France qui promettait de créer des bureaux de vote qui sont toujours attendus dans les ambassades,  là où les pays comme le Mali, le Sénégal, l’Algérie, la Tunisie pour ne citer que ceux-là permettent à leurs citoyens vivant à l’étranger de participer au débat politique dans leurs pays.

Sous la pression du Rdmc, de son Président Pierre Mila Assouté et des différentes associations de la diaspora, Mr Paul Biya, lors de sa dernière visite à Paris en juillet 2009, avait promis devant les caméras télévisées du monde, qu’il prendrait des mesures permettant le vote des Camerounais de la diaspora y compris ceux disposant de la double nationalité.

La résolution du problème de la double nationalité nécessite un projet de loi, que le gouvernement aurait pu déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale avec la même célérité que la dernière révision constitutionnelle pour permettre le vote de tous les Camerounais.

Une simple décision d’Elecam  permet l’ouverture des inscriptions et les bureaux de vote dans les chancelleries camerounaises, celles-ci étant des extensions de notre territoire à l’étranger.

E– Sur la justice sociale.

Qui peut parler de justice sociale sous le régime de M.BIYA en regardant les Camerounais dans les yeux ? Il suffira de demander à chacune des personnes ci-dessous de répondre à la question pour avoir des morceaux choisis illustratifs :

Mendo Ze Gervais, Titus Edzoa, Engo Désiré, Yves-Michel Fotso, Inoni Ephraim, Mme Adama,  Atangana Mebara , Fouman Akam Jean, triés sur le volet ou certains ignorés, à la tête du client selon le crime de lèse majesté commis ou non parmi les plus emblématiques détourneurs, sous des allures de règlement de compte politique, appartenant tous au même parti et au même gouvernement. C’est la marque déposée de la justice sociale au Cameroun « made in Biya ».

F- Sur l’unité nationale.

L’unité nationale dont Mr Paul Biya parle n’est plus un acquis car depuis quelques années, pour ne prendre que cet exemple, fleurissent des memoranda régionaux.  Qui du Nord, de l’Est, du Nord-Ouest, du Sud. Un mouvement sécessionniste dit anglophone exprime par ailleurs le mal-être et le mal-vivre d’une partie des Camerounais de cette région.

Tous ces signes montrent bien que sous le règne de Mr Paul Biya, la république n’intègre plus ou mal ses fils et ses filles.

G- Sur le progrès social.

Mr Biya dit, je cite : « Il s’agit de donner à chaque Camerounais la possibilité de se nourrir, de se soigner, de se loger, d’élever ses enfants et d’assurer leur scolarité, d’aller et venir en toute saison et en toute sécurité, de bénéficier d’un emploi. C’est une grande ambition, la plus grande des ambitions qui sont les miennes et que je veux voir se transformer en réalité pour tous » dit-il encore.

Mais la réalité que vivent les Camerounais est autre.

Nos concitoyens ne mangent plus à leur faim, l’agriculture qui était jadis notre fer de lance n’est qu’un mirage aujourd’hui malgré les incantations des gouvernements successifs du renouveau, l’autosuffisance alimentaire était un acquis aujourd’hui mort, alors que notre pays regorge d’énormes potentialités tant végétales qu’humaines. La pénurie et la malnutrition sévissent sévèrement notamment dans les parties septentrionales de notre pays nécessitant même l’aide du PAM (Programme Alimentaire Mondial).

Les infrastructures sanitaires sont largement insuffisantes et sans médicaments, celles qui existent ne disposent point d’équipements adéquats, nécessitant la conclusion d’accords très coûteux d’évacuations sanitaires avec des pays étrangers comme ceux signés l’année dernière avec l’Afrique du Sud. La lutte contre les grandes pandémies est victime de la mauvaise gestion des fonds qui nous sont alloués par des bailleurs internationaux. D’ailleurs, la copie du Cameroun vient d’être recalée pour le 9ème round du Fonds mondial qui garantit à 90 % le financement des projets et besoins en matière de lutte contre le sida. Concrètement, les patients camerounais qui bénéficient actuellement d’un traitement multi-thérapeutiques grâce à ces financements ne sont pas assurés d’avoir accès aux dits médicaments à partir de 2010.

L’école de la république qui a formé nos premiers dirigeants n’est plus que l’ombre d’elle-même. Au fil des ans, elle est devenue formatrice de jeunes qui remplissent les cimentières de chômeurs. Les diplômes qu’elle délivre et qui faisaient la fierté du système scolaire camerounais dans le monde  ne sont plus reconnus mais plutôt suspectés.

Après 27 ans de pouvoir, les jeunes Camerounais s’entassent à plus de 130 élèves par classe, suivent des cours par intermittence en raison de l’insuffisance de table-bancs  là où il en existe sinon ils doivent eux-mêmes les acheter.

Non Mr Paul Biya, le Cameroun n’a plus besoin de la plus grande de vos ambitions c’est-à-dire « la politique des grandes ambitions » mais de la mère de toutes les batailles que propose au peuple le président du Rdmc (Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun), Pierre Mila Assouté c’est-à-dire : « la politique des grandes actions ».

Le Cameroun a désormais besoin d’un président moderne au contact et à l’écoute en permanence de ses concitoyens, non pas seulement à la veille des échéances présidentielles, d’un président présent sur le territoire, qui parcourt le pays et l’arrière-pays pour tâter du doigt les réalisations concrètes des promesses qu’il a faites pendant la campagne électorale et non laisser organiser par ses collaborateurs des messes de contre vérités.

Car comment demander aux Camerounais d’avoir «the fighting Lions spirit» que vous et votre gouvernement n’avez pas ? Combien de stades de football ou d’infrastructures sportives de haut niveau avez-vous créé au Cameroun pour parler des lions indomptables à toutes vos manœuvres électoralistes ?

Non le Cameroun veut tourner la page du « Renouveau » pour entrer dans l’ère de la Modernité.

Le Rdmc, avec son projet politique alternatif publié en Juillet 2009, que ses équipes vulgarisent actuellement sur le terrain, entend, si le peuple camerounais lui fait confiance, conduire la destinée de notre pays vers cette modernité.

Le Rdmc et son président Pierre Mila Assouté invitent donc tous les Camerounais en âge de voter à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales avant que le pouvoir ne convoque le corps électoral pour une élection anticipée qui interromprait les inscriptions. Le Rdmc invite la jeunesse à ne plus se laisser baratiner ou se résigner en raison du comportement passé de certains leaders politiques, à devenir plus acteurs de changement que spectateurs. Je vous ai promis de mettre fin démocratiquement au régime dictatorial de M.Biya, et je le ferai avec vous.

Pour la première fois dans l’histoire politique récente du Cameroun, le Rdmc entend présenter son projet pour la modernité et demander au Rdpc de défendre son bilan.

Je vous appelle à me faire confiance, à vous lever tous, à vous inscrire massivement pour mettre un terme à cet accident de notre histoire commune.

J’invite l’opposition à la responsabilité, à la mobilisation générale et à la victoire pour le peuple.

En dernier ressort, je m’adresse aux divers chefs d’Etats major de l’armée du Cameroun.

On ne peut plus continuer à tuer les Camerounais qu’on est censé protéger pour défendre la médiocrité politique. Le sang de nos enfants a trop coulé pour rien. Il faut savoir s’arrêter.

Je vous invite humblement à une totale neutralité politique lors des élections présidentielles démocratiques prochaines dans notre pays.

Pierre MILA ASSOUTE

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