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Un travailleur des droits de l’Homme arrêté

Posted by Admin on Nov 26th, 2009 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

PCA| 26 Novembre 2009 | Mutations

Bâtiment B de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl). Il est 9 heures. Patrick Ntui Bessem, chef d’unités statistiques, fait le pointage traditionnel des arrivées du personnel. Il vient de finir avec le bâtiment A qui abrite les services du président de la Commission. A peine a-t- engagé l’inspection du registre, qu’il est stoppé par l’arrivée du secrétaire général de la Cndhl, Barthélémy Obongono Eye’e.
Ce dernier, s’enquiert de sa présence en ces lieux, et l’accuse d’avoir forcé la grille qui donne accès à ses bureaux, tard dans la soirée. Devant les récusations de Patrick Ntui, le Sg se met en colère et appelle la police. «Il a appelé la police parce que je suis resté là, après qu’il m’a demandé de partir sous deux minutes», explique Patrick Ntui Bessem.

Quelques minutes plus tard, alors qu’il est en train d’expliquer le malentendu qui vient de l’opposer au secrétaire général à son supérieur hiérarchique, des éléments du Gmi No2 font irruption dans le bureau de Eva Etongue Mayer, chef de la division de la protection et de la promotion, précédés de Barthélémy Obongono. Il demande aux policiers d’embarquer Patrick Ntui qu’il présente comme un fauteur de trouble. «Je me sens très frustrée après cet incident, parce qu’on ne comprend pas que c’est au siège de la Commission que des policiers viennent commettre ce type d’actes, sur ordre d’un responsable de la maison, c’est scandaleux», explique Eva Etongue.

Rendus au Gmi No2 dans l’après midi, le chef de division et d’autres collègues obtiennent la libération de Patrick Ntui, après une garde à vue qui a duré de 9 heures et demi à 15H30. «Ils l’ont détenu sans plainte, ni procès verbal pendant des heures, juste parce que quelqu’un a appelé et a donné des instructions», s’indigne Eva Etongue Mayer. Pour la chef de division, cette arrestation est la énième dirigée contre un travailleur de la Commission sur ordre du secrétaire général qui, d’après les témoignages de plusieurs employés de l’institution, couvre les retards de son fils, employé de la maison. «Il y a trois mois, le président avait observé que certains employés trichaient avec le travail, ne venaient pas du tout ou alors faisaient un acte de présence vers midi ou dans l’après-midi et repartaient.

Il a donc institué des pointages quotidiens à l’arrivée et au départ. Ce qui fait que les malins ont été démasqués, en premier lieu son fils. Et ça, il ne le supporte pas», souligne le chef de division. Toutes les tentatives de joindre le Sg ont été vaines. L’intéressé a mis son téléphone sur répondeur dès que le reporter a décliné son identité. Dans la demande d’explication servie à Patrick Ntui le même jour, Barthélémy Obongono reproche à l’intéressé d’avoir barré le nom de Obongono Axel Joël (son fils), et d’avoir hachuré le registre. «Quand je viens le matin je regarde qui est là, et dans la journée je fais des tours pour m’assurer que les gens n’émargent pas pour les autres, ou émargent avant l’heure de départ qui est 16h30», précise Patrick Ntui. Certains employés voient en cette situation, une façon de s’opposer à la bonne marche du travail, et la volonté manifeste de couvrir ceux qui ne travaillent pas.

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