Posted by Monique Ngo Mayag, à Limbé| 26 Nov 2009| Mutations
Une campagne de sensibilisation nationale a été lancée hier mercredi, en vue d’accroître son taux d’accès au Cameroun.
7 ans après son introduction au Cameroun, le préservatif féminin reste quelque peu boudée par la gent féminine. L’Association camerounaise pour le marketing social (Acms), parviendra-t-elle a sensibiliser et convaincre 3,4 millions de femmes sur le port du préservatif féminin pour contrer le vih/Sida et les grossesses indésirées d’ici 2013 comme prévu ? Soutenue par ses partenaires institutionnels parmi lesquels le projet d’Accès universel au préservatif féminin (UAFC), l’Acms semble tout au moins avoir les moyens de sa politique. Son plan d’action s’articule autour d’un vaste de réseau de distribution, d’un single promotionnelle réunissant 16 artistes du terroir, (parmi lesquels Manu Dibango, Fally Ipupa, Valséro) et une communication médiatique bien agencée. Lors de l’atelier d’imprégnation des hommes de médias, portant sur la vulgarisation du préservatif féminin qui s’est tenu vendredi et samedi dernier à Limbé, les débats visaient essentiellement à «exorciser» les préjugés qui se font autour de cette technologie alternative pour la protection contre les grossesses indésirées, les infections sexuellement transmissibles et le Vih/Sida.
Cherté
Il s’agit pour l’Acms, de balayer les idées préconçues telle le préservatif féminin est inconfortable lors d’un rapport sexuel. A cette réserve, la coordonatrice régionale de l’Acms dans le Littoral, Louise Zambo, déroule une trentaine de points qui encourage à l’usage d’un condom féminin. Entre autres arguments de poids, «il sied aux hommes et femmes sensibles sou allergiques au latex du condom masculin». «Il recouvre à la fois, les parties génitales féminines internes et externes ainsi que la base de la verge, ce qui apporte une protection plus large», rajoute-t-elle.
Pour palier l’argument de cherté du produit, le préservatif féminin est passé de 2000 francs Cfa à 100 francs l’unité.
A cette stratégie, s’ajoutent des descentes sur le terrain des pairs éducateurs en vue d’éduquer principalement les femmes de 15 à 49 ans sexuellement actives, sur la méthode d’utilisation de cette contraception. Cette tranche d’âge est d’après les statistiques du comité nationale de lutte contre le Vih Sida, celle la plus touchée par la pandémie. Pour vulgariser le port du préservatif féminin, l’équipe de l’Acms devra rompre les barrières culturelles et religieuses. Il y aurait du pain sur la planche lorsqu’on sait par exemple que l’Eglise catholique romaine interdit l’usage des contraceptifs ou le fait que dans certaines contrées du fait, la femme n’a pas droit au libre choix. Le projet d’accès universel au préservatif féminin au Cameroun sera officiellement lancé à Yaoundé ce mercredi 25 novembre, en présence des autorités administratives.
