Affaire Diombass Diaw : Oumar Sarr à la barre demain

Dans l’une de nos éditions, nous révélions que les avocats de Diombass Diaw, en adressant une citation directe au Ministre Oumar Sarr dans l’affaire du scandale Politico-sexuel qui oppose son cabinet à ce dernier, veulent tout simplement le contraindre à comparaître à la barre du tribunal. Et bien l’histoire nous a donné raison. Car le Maire de Dagana, inculpé pour les délits de menace, voies de fait, injures, provocation, diffusion illicite d’une image et atteinte aux bonnes mœurs, va partager le prétoire avec ses coaccusés.

En effet, C’est hier que son procès devait se tenir en correctionnelle, mais il a été renvoyé jusqu’à demain à la demande des avocats de la partie civile. Me Ousmane Sèye et Cie qui citent le maire de Dagana comme principal commanditaire dans cette affaire et exigent sa comparution, ont obtenu gain de cause après plusieurs demandes infructueuses. En effet, ils avaient estimé nécessaire d’appeler à la barre M. Oumar Sarr, en même temps que les éléments de son cabinet, Abdoul Aziz Diop, Mouhamadou Ramadane Dia, Massamba Diagne, Abdou Salam Sarr, Pape Djiby Gaye poursuivis également pour les mêmes délits. Un sacré coup nous dit-on, «car après les multiples convocations qui lui ont été adressées par voie d’huissier pour venir témoigner sur le déroulement des faits, le maire de Dagana n’avait pas daigné déférer à la justice. Et mieux, il s’était emmuré dans un silence de cathédrale sans pour autant faire de déclarations. Seuls ses partisans montaient au créneau pour le défendre. Cependant avec son inculpation comme le cerveau de l’affaire, tout porte à croire qu’il va comparaître pour se défense, au risque d’endosser la responsabilité de la décision du jugement. On se rappelle que Me Ousmane Seye, avocat de Diombass Diaw avait décrié l’attitude d’Oumar Sarr à l’égard de la justice, le 12 octobre dernier lors du premier renvoi de l’affaire pour consignation de 30.000 F Cfa. «Il faut qu’il comprenne qu’il est justiciable devant toutes les juridictions de droit commun», avait-il lancé à sa sortie du tribunal.