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Afrique de l’Ouest: Pour une meilleure gestion des ressources halieutiques

Posted by Admin on Jul 17th, 2010 and filed under Afrique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Bemba Ibn Younoussou Siby, Souadou Ba|17 Juillet 2010|Sud Quotidien (Dakar)

Le Projet régional des pêches en Afrique de l’ouest (Prao) a été lancé, jeudi 15 juillet à Dakar, par Khoureychi Thiam, le ministre de l’Economie maritime. Ce projet d’un montant de 06 milliards de FCfa pour une durée de cinq ans, vise la reconversion des acteurs du secteur pour une meilleure gestion des ressources halieutiques en Afrique de l’Ouest.

Préserver pour un meilleur profit. Le Projet régional des pêches en Afrique de l’ouest (Prao) devra permettre une meilleure gestion des ressources halieutiques dans le but d’accroitre les revenus des acteurs de ce secteur. Il a été lancé hier à Dakar par le ministre de l’Economie maritime, M. Khoureychi Thiam.

Ce dernier d’expliquer que le Projet régional des pêches en Afrique de l’ouest (Prao) « intervient dans un contexte particulier, marqué par la pleine exploitation, voire la surexploitation de la plupart des ressources halieutiques ». Le Prao marque, aux yeux de Khoureychi Thiam, une étape décisive dans le processus de développement durable du secteur de la pêche.

L’objectif principal du Prao est d’accroître les richesses tirées des ressources halieutiques. Il est structuré en quatre composantes au niveau du Sénégal. « La première c’est la bonne gouvernance et la gestion des pêcheries, la deuxième la réduction de la lutte contre la pêche illicite. La troisième vise à accroître les bénéfices tirées des ressources halieutiques et enfin la quatrième dont l’objectif est la mise en oeuvre de tous les moyens nécessaires pour que les directions techniques puissent exécuter le projet », a précisé la chargée des programmes du Prao, Mariama Dalanda Barry.

Quatre pays pour expérimenter le Prao

Le projet qui concerne neufs pays de la sous régions dont les sept pays de la Commission sous régionale de pêche plus le Libéria et le Ghana, va démarrer avec 4 pays. Il s’agit du Sénégal, du cap vert du Liberia et de la Sierra Leone. Selon Khoureychi Thiam, une crise traverse ce secteur avec, notamment, plusieurs facteurs à l’origine. Ainsi, l’exploitation abusive des ressources halieutiques, la multiplicité des techniques et la variété des engins de pêche destructeurs, la destruction des habitats critiques dans la zone côtière, les différentes sources de pollutions industrielle et urbaine de la mer, la pêche illicite, illégale et non réglementée, l’insuffisance des moyens pour assurer la surveillance continue des zones de pêche, et enfin l’absence de plans d’aménagement concertés entre les pays de la sous région sont imputables à cette crise.

C’est face à cette situation que les pays membres du Prao ont pris des mesures et mis en oeuvre des actions visant à assurer une exploitation rationnelle des ressources halieutiques.

Les communautés sont invitées par Baye Mbaye Diagne, Coordonnateur opérationnelle de mise en oeuvre de la composante pêche (como-pêche), à adopter des initiatives responsables, du fait que les politiques publiques ont montré leurs limites en matière de gestion de pêcherie. « Aujourd’hui la maîtrise des capacités de pêche est extrêmement importante. Donc pour pouvoir réguler le secteur, ce projet va amener les acteurs à se reconvertir volontairement, autant de la pêche artisanale que de la pêche industrielle », dit-il.

6 milliards pour accroître les revenus des pêcheurs

Le Prao vient en renforcement d’un premier projet appelé Gestion intégrée des ressources marines et côtières (Girmac). Il est perçu comme un instrument qui vient pour étendre des initiatives de cogestion attendue des acteurs eux-mêmes. Il devra permettre de poursuivre des activités qui vont aller jusqu’à la reconversion. « Tout cela va imposer des activités génératrices de revenues. C’est pour cela qu’il a été prévu un fond de reconversion dans le cadre du Prao », a informé M. Diagne. Ce dernier souligne que le Prao qui est un projet de 06 milliards FCfa pour la première phase de cinq ans, est un financement complémentaire de la Banque mondiale qui consolide les deux autres premiers projets, pour en faire des extensions. A travers ce financement, la Banque mondiale contribue dans la lutte contre la pêche illégale non déclarée et pour une meilleure valorisation des captures au niveau national. « Aujourd’hui avec l’ensemble de tous ces acteurs, nous allons dérouler ce projet pour une pêche durale responsable au bénéfice des acteurs, mais aussi pour qu’il y ait plus de croissance au niveau de ce secteur érigé en grappe sectoriel », a souligné Baye Mbaye Diagne.

Les pêcheurs s’approprient le projet

Quatre sites pilotes ont déjà été ciblés pour le Girmac à savoir le Delta du Saloum, l’île de Betenti, Foundiougne, Ngaparou et Ouakam pour la région de Dakar. Ces sites ont permis d’expérimenter la cogestion et des communautés locales de pêche ont été mises en place. « On a constaté que les acteurs eux même ont eu des initiatives de cogestion telles que le nettoyage des fonds marins. A ouakam, la mise en place de zones de pêche protégées ou interdites telles que l’immersion des récifs artificiels, sont des activités responsables qui ont été initiés par les acteurs », a affirmé Baye Mbaye Diagne.

Le Prao a étendu ces initiatives sur huit nouveaux sites parmi lesquels : Mbalik, Mbodjéne, Point Saréne, Nianing, la Petite Côte, Fimla, Soumbédioune. Ces projets sont des axes du premier objectif sectoriel qui a été inscrit dans la lettre de politique sectorielle de la pêche et de l’aquaculture. Cet instrument de politique sectorielle est un document de pilotage pour reformer le secteur de la pêche. La banque vient à travers ces trois mécanismes exécutés par la direction de la pêche maritime, appuyer la mise en oeuvre de cette lettre. Elle est un pendant de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) et de l’axe de création de richesse du Document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp).


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