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Afrique: “L’avenir se trouve dans une zone de libre-échange du Cap au Caire”

Posted by Admin on Oct 1st, 2010 and filed under Afrique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Le projet ambitieux des gouvernements africains pour une zone de libre-échange (ZLE) tripartite, s’étendant de l’Afrique du Sud à l’Egypte, pourrait être plus réaliste que de faire fonctionner les unions douanières régionales inefficaces qui existent sur le continent.

La ZLE tripartite envisagée, conçue par les dirigeants de la région en 2008 à Kampala, en Ouganda, et soutenue avec enthousiasme par l’Union européenne (UE), a été en discussion à la réunion annuelle du Centre de droit commercial pour l’Afrique australe (Tralac) les 16 et 17 septembre. L’organisation à but non lucratif Tralac fournit une assistance en renforcement des capacités aux gouvernements et aux autres entités.

Les trois parties seraient la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).

Le bloc comprendrait 26 pays, 578 millions de consommateurs et un produit intérieur brut (PIB) de 853 milliards de dollars.

Il pourrait seulement être rivalisé par la Chine et l’Inde en termes de taille du marché et serait au 15ème rang dans la liste des économies mondiales par PIB nominal du Fonds monétaire international, quelque part entre le Mexique et la Corée du Sud.

“Ce serait des affaires très grandes et de taille au plan économique”, déclare Sean Woolfrey, un chercheur de Tralac. “Les économies d’échelle permettraient plus facilement de diversifier, de stimuler le développement industriel, et d’offrir une multitude de partenaires pour le commerce régional”.

Actuellement, les pays qui formeront une partie du bloc survivent principalement avec les exportations d’une gamme très étroite de matières premières vers l’UE et la Chine tout en comptant fortement sur l’importation des biens d’équipement. Le commerce interrégional, surtout dans les communautés économiques régionales (CER) en Afrique australe, est faible.

“Le commerce intra-régional fait encore seulement 10 pour cent, le même qu’en 2001″, a fait remarquer Woolfrey. “Les CER ne promeuvent pas ceci autant que nous voudrions qu’ils le fasse”. Un regard sur les importations régionales de l’Afrique du Sud, poumon économique, qui représentent seulement six pour cent de ses importations totales, semble le confirmer.

L’union douanière du COMESA, lancée l’année dernière, est largement considérée comme un abus de langage; la SADC est en train de connaître de sérieux retards dans son passage de la ZLE à une union douanière.

“Il y a des questions très importantes autour de la mise en oeuvre du protocole commercial de la SADC et des autres protocoles, et il n’y a aucun mécanisme pour suivre ces processus, ni de sanctions pour les Etats qui n’obéissent pas”, soutient le directeur exécutif du Tralac, Trudi Hartzenberg.

Lors du sommet des chefs d’Etat de la SADC en août 2010, l’union douanière, devant être lancée cette année, a été mise en veilleuse. C’est une avancée positive, constate Hartzenberg.

“Etablir une union douanière à cette étape serait prématuré. Beaucoup de travail reste à faire sur les barrières non tarifaires, sur un projet de protocole sur les services et sur la libéralisation des services. Cela peut être réalisé dans la ZLE de la SADC. Nous n’avons pas besoin d’une union douanière pour cela”.

L’aversion croissante contre l’intégration commerciale de la SADC, venant particulièrement de Pretoria, a vu la ZLE tripartite émerger comme une alternative plus réaliste et plus réalisable pour l’Afrique, souligne Hartzenberg.

Cela ne veut pas dire que ce sera facile. “La ZLE tripartite a sans doute beaucoup à offrir mais elle ne se réalisera pas de façon magique”, fait remarquer Woolfrey.

Les obstacles sont notamment les barrières non tarifaires existantes, l’harmonisation des tarifs et des normes, un manque de stratégies cohérentes, la faible diversification et la position de l’union douanière d’Afrique australe.

Un obstacle principal est l’Afrique du Sud elle-même, avec ses règles d’origine compliquées. Avec la disparition des barrières tarifaires, les règles d’origine ont acquis de la notoriété parmi certains analystes comme une manière subtile de protéger les produits et les secteurs industriels.

Les pays les utilisent pour exclure les tierces parties des accords de préférence commerciale. Un exemple serait d’empêcher un produit chinois, reconditionné en Afrique du Sud, qui trouve son chemin vers l’UE en vertu de l’accord de coopération de développement et de commerce (ACDC) entre l’UE et l’Afrique du Sud.

Plus les règles sont complexes, plus il est facile de protéger de la concurrence les industries comme celles des vêtements et des textiles. Mais certains analystes soutiennent que ceci créerait un obstacle au commerce intra-régional, comme envisagé dans la ZLE tripartite.

“La plupart des pays de la zone tripartite ont une base industrielle faible et profiteraient de règles simples”, a déclaré le conseiller commercial Mike Humphrey. “Mais en raison de l’économie diversifiée de l’Afrique du Sud, les règles d’origine pour la ZLE de la SADC sont très compliquées, avec différentes règles pour chaque sous catégorie”, a-t-il poursuivi.

“Ceci a engendré le protocole commercial de la SADC qui n’a jamais vraiment entraîné davantage de commerce”.

On attend que les puissances hégémoniques sous régionales, l’Afrique du Sud et l’Egypte, aux deux extrêmes de la zone tripartite proposée, s’accrochent à la marge de manoeuvre que les règles d’origine compliquées leur accordent, avec la paralysie éventuelle des effets sur le commerce intra-régional.

“Les règles d’origine seront ce sur quoi il serait plus difficile de s’entendre dans la ZLE tripartite”, note Humphrey.

Hartzenberg est d’accord: “L’Egypte et l’Afrique du Sud considèrent tous deux les règles d’origine comme un moyen de protéger leurs marchés intérieurs. La tension que l’Afrique du Sud et l’Egypte amènent dans ce processus est peut-être le facteur de complication le plus important dans les négociations”.

Un compromis dans lequel les 24 autres pays ouvrent leurs marchés à l’Afrique du Sud, par exemple pour les marchés publics, pourrait être une voie de sortie de la situation difficile.

“L’une des autres manières de diffuser cette tension est d’impliquer davantage le secteur privé”, explique Hartzenberg à IPS.”Le secteur privé aura un point de vue très différent, non seulement dans les secteurs sensibles comme ceux des vêtements et des textiles, mais également dans les autres secteurs qui peuvent connaître l’avantage de règles d’origine plus libérales”.

La ZLE tripartite, prévue pour juin 2011, prendra probablement plus de temps pour se réaliser parce que les pays sont encore impliqués dans les négociations d’accords de partenariat économique avec l’UE.


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