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Kinshasa double sa capacité de distribution de l’eau potable

Posted by Admin on Feb 27th, 2010 and filed under Afrique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

cameroonwebnews.com| 27 Fevrier 2010| Banque Mondiale|

*  Kinshasa, mégalopole de 8 millions d’habitants, souffre d’un déficit généralisé d’eau potable
* Le Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction financé par la Banque mondiale a permis de réhabiliter les infrastructures de la Regideso, la compagnie qui dessert la ville en eau
* La Regideso a pu ainsi doubler capacité de distribution de l’eau potable, résultats encourageants qui pourraient conduire à une extension du projet

KINSHASA, 25 février 2010–L’an 2009 aura été une année faste pour la Regideso (Régie de Distribution de l’Eau) qui vient de voir sa capacité de distribution de l’eau potable doublée à la suite des travaux exécutés sur son usine de Ndjili, à Kinshasa, dans le cadre du programme PMURR (Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction), un projet de la République démocratique du Congo financé par la Banque mondiale. Les travaux ont duré quatre ans dans l’ensemble et coûté près de 51 millions d’euros.

Pour les 8 millions d’habitants de la ville de Kinshasa, c’est évidement le grand soulagement. L’accessibilité à l’eau potable est l’une des préoccupations majeures dans cette mégapole qui n’arrête pas de recevoir de nouveaux habitants. Donc de nouveaux consommateurs d’eau potable. Le gouvernement congolais en a fait également l’une de ses priorités dans le programme des cinq chantiers de la République.

L’usine de Ndjili est la plus grande pourvoyeuse d’eau de la ville de Kinshasa. Elle fournit près de 65% de l’eau potable consommée dans la capitale de la République démocratique du Congo. C’est loin d’être suffisant. Il se pose un problème non seulement d’obsolescence des infrastructures de production mais aussi celui de la construction de nouvelles infrastructures. Tshama Mavua, l’ingénieur chargé du contrôle et de la vérification des projets à la Regideso, explique : « La ville de Kinshasa connaissait un déficit généralisé d’eau potable. Le projet PMURR a permis à la Regideso, non seulement d’augmenter la capacité de production de l’eau potable passant d’une capacité de 220 000 m3/jour à 330 000 m3/jour mais aussi de rétablir la desserte en eau potable dans 22 communes de la zone d’influence de l’usine de Ndjili sur les 24 communes de la ville de Kinshasa. Ainsi vont notamment bénéficier des résultats des travaux sur l’usine de Ndjili,  les communes de Gombe, Kinshasa, Lingwala, Limete, Kalamu, Kasavubu, Bumbu, Ngiri-Ngiri, Selembao, Kintambo, Bandalungwa, Matete, Lemba, Ngaba, Makala et Mont-Ngafula ainsi que celles de Masina, Ndjili et Kimbaseke dont certains quartier manquaient totalement d’eau potable ».

Les travaux consistaient principalement en la réalisation d’un nouveau déversoir dans la rivière Ndjili en aval du barrage actuel, la réhabilitation des ouvrages existants, la réhabilitation d’un troisième module de dessablage, la pose de 19 300 m de grosse canalisation variant entre 250 et 1000 mm, la construction et l’équipement d’un nouveau réservoir d’une capacité de 2300 m3.  Le nouveau réservoir a été installé à Gombele, quartier Righini, en renforcement d’un autre plus ancien et de même capacité. Ce qui a permis de desservir des quartiers aussi éloignés que les communes de Ngaba ou Mont-Ngafula ou des quartiers comme le campus de Kinshasa ou Kindele, dans le sud de la ville. La plupart de ces quartiers du sud n’existaient pas pendant la période coloniale et n’étaient donc pas prévus dans la desserte de la ville. Cette réserve stratégique d’eau de Gombele a comme avantage supplémentaire de préserver les consommateurs de cette zone d’une rupture intempestive d’eau en cas de défaillance d’électricité ou d’une avarie sur le système. La station de pompage peut continuer la fourniture de l’eau en attendant le rétablissement de la situation normale.

A la Regideso, c’est avec fierté que l’on exhibe les résultats des travaux d’alimentation en eau potable dans la ville de Kinshasa, travaux financés par la Banque mondiale. Les ouvrages sont gigantesques et modernisés. Ils peuvent se résumer en deux points majeurs : la récupération de la capacité de production de l’eau potable et l’amélioration de la qualité de l’eau. L’usine de Ndjili peut désormais donner le maximum de sa capacité avec une eau de qualité. Avec ses deux anciennes usines réhabilitées d’une capacité nominale de 110 000 m3 /jour chacune, elle a récupéré son rendement initial de 220 000 m3 alors que celui-ci était descendu jusqu’à 140 000 m3/jour.

Satisfaction dans les ménages

Loin des cliquetis des machines d’usines et des senteurs de chlore et d’autres produits chimiques de purification de l’eau, les populations bénéficiaires du projet PMURR-Regideso ont déjà  constaté une amélioration certaine dans la desserte de l’eau à domicile. La pression est devenue plus forte au robinet et l’eau est permanente alors qu’auparavant, il fallait se réveiller en pleine nuit, aux petites heures du matin, pour espérer s’approvisionner en eau. Encore que ce n’était pas évident tous les jours. Mme Annie Mujinga habite le quartier Makelele, dans la commune de Bandalungwa. Elle s’en souvient : « L’amélioration de la desserte de l’eau potable est indiscutable dans notre quartier. Je me rappelle qu’il n’y pas longtemps, il fallait chaque nuit dormir d’une oreille, l’autre restant à l’écoute de l’extérieur car vers les trois heures du matin, dès qu’il y avait de l’eau au robinet, les voisins ameutaient tout le quartier en annonçant l’arrivée de l’eau à grands cris. Nous devions alors nous réveiller pour remplir le plus de récipients possible de la maison ne sachant pas quand l’eau serait de nouveau de retour au robinet ».

En effet, l’eau ne restait pas longtemps au robinet. Après deux ou, tout au plus, trois heures, le robinet redevenait sec, et pour longtemps. Mme Christine Bonzene de la commune de Kintambo, voisine à celle de Bandalungwa, s’était déjà résolue à creuser un puits dont elle puisait l’essentiel de ses eaux domestiques, son robinet étant resté sans eau depuis de longs mois. Un jour des agents de la Regideso sont venus lui installer de nouveaux tuyaux et un nouveau robinet dans la parcelle.

Incertitudes à l’horizon

L’usine de Ndjili, la plus importante des quatre qui desservent la capitale congolaise avec une capacité de production de 330 000 m3/jour, devance celles de Ngaliema qui produit en moyenne 85 000 m3/jour, de Lukunga avec 45 000 m3/jour et celle de la Lukaya, la toute nouvelle usine avec 24 000 m3/jour. Il demeure qu’avec une production totale de 484 000 m3/jour, le déficit en eau pour la ville de Kinshasa reste important en regard des besoins estimés à 750 000 m³/jour. Ce déficit ne pourra être comblé que par un apport plus important en eau potable. Et donc par un appui financier plus important des partenaires au développement.

Le présent projet PMURR qui vient de se terminer à la satisfaction de tout le monde, aussi bien des bénéficiaires que de l’entreprise Regideso, appelle bien d’autres travaux additionnels, conséquence justement de l’amélioration technique de l’infrastructure. La réhabilitation de l’usine de Ndjili appelle forcément d’autres travaux dont notamment la réhabilitation de tout le réseau vieux d’une cinquantaine d’années. Les nombreuses fuites observées dans la canalisation à différents endroits de la ville constituent, à ce sujet, une sonnette d’alarme suffisante pour la Regideso.

En amont, les conditions de captage de l’eau restent encore tributaires de l’incivisme des populations riveraines de la rivière Ndjili qui polluent abondamment les eaux avant qu’elles n’atteignent le barrage de captage. Les impuretés déversées dans la rivière Ndjili, en amont du barrage de captage empêchent celui-ci de recevoir le maximum de l’eau nécessaire à envoyer à l’usine pour traitement. Aujourd’hui, deux pirogues submergées et charriées par les eaux entravent l’entrée normale de l’eau brute dans le barrage de captage de la Regideso. L’idéal serait de construire un ouvrage de filtrage de l’eau brute en amont du pont sur la rivière Ndjili afin de débarrasser l’eau brute d’impuretés qui pourraient gêner le bon fonctionnement des machines.

Cependant la clôture annoncée du PMURR est de nature à susciter quelques inquiétudes, surtout côté gouvernement congolais, quant à la pérennisation des acquis. Il s’agit de la maintenance des infrastructures existantes et du financement de nouveaux projets de développement. Une chance se profile tout de même à l’horizon, car le chef projet se dit satisfait de la manière dont le PMURR a été mené ainsi que des résultats obtenus.

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