Par marie.noelle.guichi | Mercredi 27 janvier 2010 | Le Messager
A travers ces accords, la BEI met à la disposition du Cameroun, 40 millions d’euros et l’AFD 60 millions d’euros. Ce qui fait un montant total de 100 millions d’euros, soit environ 65,6 milliards de Fcfa. Cette enveloppe, qualifiée de « concours financier », par Louis Paul Motaze, permettra la mise en œuvre du projet d’aménagement des adductions d’eau potable dans les villes d’Edéa, de Bertoua, de Ngaoundéré et de Yaoundé. Dénommé « projet Yaoundé et trois villes secondaires », il s’inscrit, selon le MINEPAT, dans un vaste programme de réhabilitation et de renforcement de l’adduction d’eau potable dans 52 centres urbains. L’argent ainsi obtenu par le gouvernement aidera, pour le ville d’Edéa, à réhabiliter la station de traitement d’Ossom’bah, à construire une unité compacte supplémentaire de 3000 mètres cube par jour, portant ainsi l’actuelle capacité à 5000 mètres cubes par jour. De même qu’il permettra, dans cette ville d’Edéa, la réhabilitation du réseau de distribution et la réalisation de 2200 branchements privés, et 60 bornes fontaines publiques.
Pour ce qui est de la ville de Bertoua, il s’agira d’augmenter la capacité de la station de traitement de Djajombé pour la faire passer de 2 200 à 4 500 mètres cube par jour ; de renforcer le réseau primaire et secondaire ; et de construire 60 bornes fontaines. Dans la ville de Ngaoundéré, la capacité de la station de traitement de la Vina sera doublée, et passera à 12 000 mètres cubes par jour ; le réseau primaire et secondaire sera renforcé et 70 bornes fontaines seront construites. A Yaoundé, il est question, « compte tenu de la forte extension démographique à laquelle cette capitale est sujette », relève Louis Paul Motaze, de réaliser des travaux de remise en service de la station de la Mefou, augmentant du coup sa capacité de 50%. Ce qui permettra d’accroître cette capacité de 50 000 mètres cubes supplémentaires. Toujours à Yaoundé, le gouvernement entend, grâce à cet appui financier, procéder à la réhabilitation des réseaux défectueux, à l’extension des réseaux dans les secteurs nord, à la réalisation de 12 000 branchements particuliers et à la construction de 100 bornes fontaines.
Réduire les maladies hydriques
L’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement de base reste actuellement très limité au Cameroun. « Seulement 29 % des ménages urbains ont effectivement accès à l’eau potable et la situation est encore grave en milieu rural », a reconnu Louis Paul Motaze devant les partenaires au développement du Cameroun, lors de la signature de ces conventions. Cérémonie à laquelle prenaient part, entre autres, l’ambassadeur de France au Cameroun Bruno Gain, le directeur associé de la BEI, Floria Palanza, le directeur de l’AFD, Gilles Chausse etc. Le gouvernement camerounais entend, avec le soutien de ces partenaires et bien d’autres, porter à 75 % à l’horizon 2020, le taux d’accès des ménages à l’eau potable. Parmi les actions prioritaires à mettre en œuvre à cette échéance, le ministre de l’Economie annonce la réalisation de 700 000 branchements en milieu urbain, 40 000 équivalents points d’eau en milieu rural, 120 000 latrines, ainsi que la réhabilitation de 6000 équivalents points d’eau en milieu rural. Par là, Louis Paul Motaze pense que le gouvernement, par le biais de Camwater, pourra mettre de l’eau potable à la portée du plus grand nombre possible de Camerounais et réduire par la même occasion la prévalence des maladies d’origine hydrique.
Quant aux responsables de l’AFD et de la BEI, ils ont rappelé que le défi de l’accès à l’eau potable constitue l’un des piliers des Objectifs du millénaire pour le développement. Objectifs sensés être atteints à l’horizon 2015 suivant le chronogramme fixé par les Nations Unies. Un calendrier qui, à coup sûr, ne sera pas respecté par le Cameroun. Et pour cause, c’est depuis plus de 20 ans que le secteur de l’eau connaît une carence d’investissement dans ce pays. Dans le « projet Yaoundé et trois villes secondaires », l’apport financier du Cameroun n’est d’ailleurs que de 10 millions d’euros, soit environ 6,5 milliards de Fcfa, à travers Camwater. Ceci, pour un coût global du projet estimé à 110 millions d’euro, soit près de 72,15 milliards de Fcfa. Une fois ce prêt obtenu, le ministre de l’économie continue de tendre la main aux bailleurs de fonds. Il a indiqué que Paul Biya entend voir la participation de l’AFD et de la BEI aux nombreuses opportunités de financement dans plusieurs secteurs de l’Economie au Cameroun.
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