Développement Economique local : 308 projets communaux financés par le Feicom en 2009

Dans son rapport annuel de l’an dernier, l’organisme précise qu’il a ainsi accompagné 208 communes.

L’enveloppe globale consacrée par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) au financement des projets locaux en 2009, ainsi qu’il est indiqué dans son rapport annuel de ladite période, est de 30,2 milliards de Fcfa. Cette enveloppe a servi à financer 308 projets communaux dans toutes les 10 régions du pays. Avec une place de choix accordée aux projets sociaux, c’est-à-dire ceux réalisés dans les domaines de l’électrification, l’éducation, la santé, les routes et ponts, l’hydraulique…. Selon le rapport sus évoqué, ces projets, au nombre de 188, ont bénéficié d’un accompagnement financier de 19,3 milliards de Fcfa, soit 62,5% de l’enveloppe globale des fonds de financement du Feicom en 2009. Les projets d’équipements de fonction ont quant à eux ont été financés à hauteur de 7 milliards Fcfa.

S’agissant de l’affectation régionale de ces projets, le Littoral arrive en tête avec 45 projets financés, suivi des régions du Centre, de l’Extrême Nord et de l’Ouest avec 44 projets chacune. Même si, au plan des enveloppes financières, les régions du Centre et l’Ouest tiennent le haut du pavé avec près de 5 milliards Fcfa chacune.

Le rapport montre aussi que l’un des chantiers du Feicom en 2009 a été la diversification, la modernisation et l’augmentation de sa capacité de financement des Collectivités territoriales décentralisées que sont les communes et les communautés urbaines. Même si la balance budgétaire révèle un presque doublement des financements du Feicom qui sont passés de 15,7 milliards Fcfa en 2008 à 30,2 milliards Fcfa en 2009, les responsables du Feicom, n’entendent pas moins aller au-delà de cette hausse. Jusqu’en août 2009, la structure de financement était presqu’exclusivement adossée, selon le même rapport, aux fonds de solidarité déclinés en subventions (évidemment non rentables pour le Feicom) aux collectivités territoriales décentralisées.
L’organisme a donc mis sur pied une nouvelle modalité de financement dénommée Cadre particulier d’Investissement pour les Communautés urbaines et les communes (Capic). L’objectif est de participer au financement de projets communaux économiquement fiables et rentables. Dans le cadre de ce programme, le Feicom cesse d’être un simple financier et se donne un droit de regard sur la gestion des projets financés par la prise de participations dans le capital desdits projets.

Le Capic permettra donc au Feicom de financer des projets tout en escomptant des retours sur investissement. En clair, il s’agit d’aider sans s’appauvrir. Pour soutenir cette ambition financière, l’organisme a dû élargir l’assiette de ses recettes. En 2008, les recettes avaient été évaluées à 24,5 milliards Fcfa. Le rapport sus cité évalue les recettes du Feicom de 2009 à 26,3 milliards Fcfa, recettes recouvrées à travers ses divers réseaux de financement, soit une hausse de près de 2 milliards Fcfa par rapport à l’année précédente.
Cette surface financière devrait s’accroître cette année à la faveur de la loi de Finances 2010 qui fait transiter par le Feicom, les ressources de la dotation générale de Décentralisation. L’organisme a désormais pour mission de centraliser et de redistribuer aux 374 communes et Communautés urbaines du Cameroun, les ressources issues de la redevance forestière annuelle, des droits de timbre, en plus des centimes additionnels communaux et de cette dotation générale de Décentralisation.

A l’heure des premiers transferts de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales décentralisées dans le cadre du processus de décentralisation, le Feicom s’engage, toujours selon son rapport annuel 2009, à jouer mieux que son rôle de «Banque des communes».

Serge D. Bontsebe|30 Jul 2010 |Mutations|