Douala : Un Croate et un Philippin enlevés sur un bateau

Les assaillants venus de la mer ont attaqué trois bateaux au total et emporté d’importantes sommes d’argent.

Dimanche 12 septembre, à 21 heures 30 minutes, deux bateaux commerciaux ont été attaqués par des hommes armés au large de Douala. L’incident s’est produit autour de la bouée de base, dans la zone de mouillage située à 40 kilomètres environs du Port.

Les assaillants qui ont passé plus de 15 minutes à fouiller tous les compartiments des navires, ont finalement emporté d’importantes sommes d’argent et quelques appareils électroniques. Puis, à 21 heures 46 minutes, la bande opérant à bord de deux pirogues à moteur, équipées chacune d’une arme collective dotée de bandoulières de minutions, a pris pour cible le navire Vespucci de Helen Schillick, la société belge qui assure le dragage du chenal du Port autonome de Douala. Selon le capitaine du bateau cité par un haut responsable de la sécurité, les pirates ont essayé en vain d’accéder à la cabine. Après la tentative infructueuse, les assaillants ont capturé et emporté deux techniciens, un Croate et un Philippin.

Jusque tard dans la soirée d’hier lundi 13 septembre, l’on était toujours sans nouvelles des expatriés enlevés. Aucun groupe n’a revendiqué la prise d’otages et aucune demande de rançon n’a été formulée. Un responsable joint à la capitainerie du Pad par Le Jour a indiqué qu’il n’y a eu aucun contact avec les ravisseurs probables, entre dimanche nuit et hier lundi. Le signalement des assaillants ainsi que la description de leur arsenal par les services de sécurité, laisse croire que le rapt a été perpétré par un groupe lié aux Bakassi Freedom Fighters. Le capitaine du bateau belge a confié aux enquêteurs que les pirates portaient des cagoules noires, et s’exprimaient tous en anglais. Hier, une source proche des Bff a affirmé que l’attaque a été menée par « des combattants légitimes ». La même source a précisé qu’un contact allait être établi dans la nuit d’hier avec les autorités camerounaises.

Le Jour n’a cependant pas authentifié cette « revendication » ; la source n’ayant donné aucune indication fiable ni sur l’identité des otages, ni sur le lieu éventuel de leur détention.

Denis Nkwebo|Mardi 14 Septembre 2010|Le Jour|