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Economie : Les dix préoccupations du Gicam

Posted by Admin on Jan 12th, 2010 and filed under Business, Economie. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

E. D. | 12 Janvier 2010| Mutations

Des «actions urgentes pour une croissance durable» recensées par le patronat camerounais vendredi dernier.

En ce début d’année, les membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), veulent manifestement prendre le taureau par les cornes, afin de mieux s’attaquer aux problèmes auxquels fait face l’économie camerounaise. Du moins, c’est l’impression qui se dégage de la première sortie médiatique de leur président, qui a présenté ses vœux aux journalistes à travers un point de presse donné vendredi, 08 janvier 2010 au siège du Gicam à Douala. Une opportunité saisie en effet par Olivier Behlè, pour passer au peigne fin certains sujets dignes d’intérêt aux yeux du patronat ; à l’instar de la loi de finances 2010, de la lutte contre la corruption, des grands projets, de la problématique des infrastructures, du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), entre autres.

Olivier Behlè se réjouit ainsi que la loi des finances 2010 ait finalement pris en compte la suppression du décalage d’un mois pour la déductibilité en matière de Tva. Il s’agit-là, selon le président du Gicam, d’une vieille préoccupation des milieux d’affaires camerounais ; comme d’ailleurs «la suppression de la retenue à la source de l’acompte d’impôt sur le revenu et de la Tva par les établissements publics administratifs et les collectivités territoriales décentralisées, l’enregistrement gratis des actes de constitution et de prorogation de société ainsi que des actes portant augmentation du capital, la réduction du droit d’accises sur les boissons gazeuses, la fixation d’un délai pour notifier au contribuable le redressement ou l’avis d’absence de redressement, ainsi que d’un délai pour répondre aux observations du contribuable». D’autre part, le reversement au régime fiscal de droit commun des entreprises créées avant le 1er janvier 2008 et agréées à un régime quelconque du Code des investissements, est considéré comme un aboutissement positif du dialogue entre le Gicam et le Fisc.

Le patronat se dit cependant préoccupé par rapport aux dispositions fiscales de la nouvelle loi des finances. Laquelle, selon Olivier Behlè, comporte «des aggravations qui ne semblent pas aller vers une relation apaisée entre les contribuables et l’administration fiscale». Ce dernier cite notamment «l’alourdissement de la pénalité pour déclaration ou paiement tardif s’agissant des impôts à versement spontané», qui passe de 1,5 % à 10 % par mois de retard. De l’avis du patronat, «il s’agit d’un net recul par rapport à la logique observée depuis quelques années». Plus loin, le Gicam semble s’étonner de ce que la Tsr pétrolière a été réinstaurée, après avoir été supprimée dans le cadre de la précédente loi de finances. «Ce n’est pas avec de telles décisions que l’on peut attirer des investisseurs dans un environnement qui doit être amélioré au plus vite…», conclut le président du Gicam.
Olivier Behlè a par ailleurs relevé, pour le décrier, le niveau inquiétant atteint par le commerce illicite au Cameroun. Un phénomène qui, dit-il, n’est pas compatible avec l’objectif de croissance durable contenu dans le Dsce.

D’où l’espoir qu’il nourrit de voir la campagne de sensibilisation lancée par le Gicam contre la contrefaçon et la contrebande, porter des fruits dans les jours qui viennent. A propos du Dsce justement, les projections du Cameroun à l’horizon 2020, telles que formulées dans le document du gouvernement, semblent pour le moins utopiques pour le Gicam. En tout cas, selon Olivier Behlè, «Il importe de comprendre qu’aucun résultat ne peut être atteint sans rupture dans nos processus de décision et de gestion, sans une courageuse amélioration de l’environnement des affaires, sans un secteur privé fort et dynamique et sans une réelle facilitation des investissements privés…».
La lutte contre la corruption n’a pas été oubliée par le patronat. Il n’y a pas longtemps, le Gicam a suggéré un projet de loi sur le délai global de paiement, qui tarde à être adopté. Pour le patronat pourtant, «les retards de paiement constituent une violation du contrat et favorisent des pratiques de corruption» aussi bien dans les administrations publiques que dans les milieux d’affaires. A en croire le président du Gicam, la loi souhaitée par le groupement protégerait en effet le créancier, l’entreprise ou le maître d’œuvre «contre tout retard de paiement de sa facture après exécution de son obligation contractuelle en fixant des délais globaux de paiements de transactions commerciales ainsi que des marchés publics».

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