Les projets du centre à l’horizon 2020 sont connus

Par marie.noelle.guichi | Jeudi 18 mars 2010 | Le Messager

C’est par la Région de l’Est que le ministre de l’économie, Louis Paul Motaze, boucle ce vendredi 19 mars 2010, sa série de séminaires dits de présentation et d’appropriation du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, DSCE. A chaque étape de ce périple entamé le 9 mars dernier, et qui aura déjà conduit les responsables du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, MINEPAT, dans neuf régions du Cameroun sur dix, il a été présenté aux représentants de l’administration, du secteur privé et de la société civile, les articulations du DSCE, et de la vision de développement à long terme du Cameroun à l’horizon 2035 (Vision 2035). Mardi, 16 mars dernier à Yaoundé, les projets retenus pour la région du centre ont été présentés au public, lors du séminaire organisé à cet effet au palais des congrès de Yaoundé. Pour le secrétaire général du MINEPAT, Roger Mbassa Ndine, qui a présidé cette énième séance de travail, il s’agit, après les avoir impliquées depuis la base à l’élaboration du DSCE, d’amener aujourd’hui les populations de chaque région à s’imprégner « de la vision et des stratégies de développement retenues et approuvées par l’ensemble des forces vives ainsi que par les partenaires au développement ».

Ainsi, pour cette année 2010, la Région du centre, a-t-on appris de l’exposé Roger Mbassa Ndine, attend la construction de nombreux ouvrages parmi lesquels le bitumage de la route Yaoundé-Kribi et de la route Obala-Nkolosseng ; la construction du pont sur la Sanaga à Nachtigal ; l’entretien de la boucle routière Yaoundé-Bafoussam-Douala et du réseau ferroviaire existant. Ces projets sont déjà consignés dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2010. A l’horizon 2012, le Centre bénéficiera, dit-il, de la construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, du bitumage de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati, de la construction de la route Awae-Esse-Soa, et d’un nouveau réseau ferroviaire dont les études ont déjà été confiées par le gouvernement aux coréens. Il est question, pour ces derniers, d’examiner la possibilité de bâtir un nouveau réseau ferroviaire électrifié pour relier les régions du Sud au Nord du pays. Dans le domaine de l’assainissement et de l’adduction d’eau, le Centre enregistre les travaux en cours d’exécution sur le fleuve Mfoundi ; la réalisation, d’ici 2020 de 700 000 branchements sociaux ; la construction de 4500 logements sociaux d’ici 2012, sur les 17 000 logements sociaux envisagés à l’horizon 2020.

Le secrétaire général du MINEPAT pense que pour atteindre ces objectifs, le Cameroun qui consacre les 2/3 de son budget aux dépenses de fonctionnement, doit inverser la courbe, en accordant beaucoup plus de ressources à l’investissement, s’il veut réellement devenir un pays émergent d’ici 2035. En 2008, seulement 17,9% des ressources de l’Etat ont été consacrées aux investissements. La Vision 2035 recommande que ce taux atteigne au moins 25,4% d’ici 2015. En réalité, le Cameroun rêve d’un budget accordant 32% à l’investissement, de se donner les moyens de son ambition. Le pays de Paul Biya voudrait porter sa croissance d’environ 3% actuellement à 5,5% en moyenne chaque année, entre 2010 et 2020. De même qu’il entend créer entre 495 000 et 700 000 emplois chaque année, sur la même période ; ramenant ainsi le taux de chômage qui se situe aujourd’hui à 76 % à moins de 50% dans 10 ans. Pour y arriver, il n’y’a pas de miracle à produire, selon Roger Mbassa Ndine. Il faut tout simplement investir.