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Pénurie: Le Cameroun veut importer 35 000 tonnes de sucre

Posted by Admin on Mar 12th, 2010 and filed under Business, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par marie.noelle.guichi | Vendredi 12 mars 2010 | Le Messager

Les concertations entre le ministre du commerce et les opérateurs économiques, en vue du ravitaillement du marché national, sont d’ordinaire ouvertes à la presse. Mais celle de mercredi dernier à Yaoundé, consacrée uniquement à la pénurie du sucre qui sévit depuis plusieurs mois, a dérogé à la règle. Les médias ont royalement été snobés. Chose nouvelle aussi, la rencontre s’est déroulée au ministère des finances, et non dans la salle de conférences du ministère du commerce, cadre habituel des échanges de cette nature. C’est que, selon une source ayant pris part à ce huis clos très spécial, le sujet inscrit à l’ordre du jour était très délicat. En effet renseigne cette source, il était question de « mettre fin à la surprotection du marché camerounais du sucre et au monopole de SOSUCAM, afin que ce produit soit disponible en permanence sur le marché. » L’on apprendra ainsi que la plupart des participants à cette rencontre qui a réuni producteurs, distributeurs et autres associations de consommateurs n’ont pas mis les gants pour accuser la Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), représentée par son directeur général Louis Yinda, de provoquer la pénurie sur le marché national. Elle est notamment accusée de privilégier les pays voisins où elle exporte le sucre fabriqué au Cameroun et l’écoule à prix d’or, au détriment des ménages camerounais qui vivent presque en permanence, une absence criarde de ce produit sur le marché. Aujourd’hui, ladite pénurie est plus que grave. Les rares quantités trouvées sur le marché se vendent très Chères. Près de 1500 francs Cfa le kilogramme de sucre contre 625 francs Cfa, prix officiel. De son côté, SOSUCAM a toujours accusé les distributeurs de la filière d’entretenir une pénurie artificielle pour faire de la spéculation. Au cours d’une rencontre similaire tenue au ministère du commerce le 3 février 2010, M. Alilou cadre à la direction générale de SOSUCAM soutenait qu’en janvier 2010, cette société a livré 9975 tonnes de sucre alors qu’elle avait prévu la livraison de 9 000 tonnes sur la même période. Ce qui fait un surplus de 10% par rapport à ses prévisions. Il précisait même que SOSUCAM dispose d’un stock de près de 22 000 tonnes, soit 18 000 à l’usine de Bandjock et 4 000 à Douala. « Nous ne comprenons donc pas ce problème de pénurie. Les industriels comme les grossistes sont livrés. Nous ne savons pas où va tout le sucre que nous livrons », se plaignait M. Alilou. Plus d’un mois après ces propos, la situation reste la même et s’est même empirée : le sucre est absent des magasins et autres boutiques de quartier. Rencontré hier, Mbarga Biyina Valentin, le Directeur du commerce intérieur au ministère du commerce est formel, « il n’y a pas assez de sucre sur le marché, surtout dans les zones périphériques où il est pratiquement introuvable».

Marché ouvert

Finalement, comme solution, la rencontre du 10 mars 2010 autour du ministre des finances, Essimi Menye, accompagné du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a débouché sur le recours aux importations. Ainsi, face à l’incapacité de SOSUCAM d’approvisionner le marché, 35 000 tonnes de sucre seront importées  « dans les plus brefs délais », souligne-t-on au Mincommerce, afin de satisfaire les consommateurs locaux, mais davantage les industriels tels que les sociétés brassicoles, les sociétés de confisserie etc. dont les usines fonctionnent, pour la plupart, à moins de 30 % de leurs capacités, à cause de l’absence du sucre, élément essentiel dans la fabrication de leur produits. Le recours aux importations n’est en fait pas une nouveauté. Le marché du sucre est constamment ouvert au Cameroun. Seulement, les conditions douanières ont été rendues volontairement draconiennes par les pouvoirs publics pour protéger l’industrie nationale, notamment SOSUCAM, entreprise à capitaux publics, et unique producteur national. Pour une tonne de sucre, les droits de douane s’élèvent à 438 000 francs Cfa. Une mesure qui rend presque impossible les importations selon les opérateurs. Mais pour favoriser l’entrée des 35 000 tonnes de sucre attendues sur le marché camerounais dans le but de faire face à la grave pénurie, les autorités ont décidé d’accorder des facilités aux éventuels importateurs. Ce, en permettant que la déclaration sur ce stock soit faite suivant la valeur transactionnelle. C’est-à-dire que cette quantité sera exonérée des droits de douane. Ces dispositions spéciales pourraient permettre de satisfaire, mais provisoirement, la demande nationale du sucre qui se situe à 150 000 tonnes par an, alors que SOSUCAM n’en produit que 120 000 tonnes annuellement. Soit un déficit de 30 000 tonnes qu’il faut combler chaque année. Un gap qui pourrait davantage se creuser, la population camerounaise augmentant au fil des ans et les besoins des consommateurs suit également le même rythme. D’où l’urgence d’une solution définitive.

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