Relance économique : Dialogue constructif entre secteurs public et privé

Simon Pierre ETOUNDI| 20 Fevrier 2010 | Cameroun Tribune|

Le Premier ministre, chef du gouvernement a présidé le 18 Février à Yaoundé, la première session du Cameroon Business Forum.

Que faire pour relancer la machine économique du Cameroun ? C’est la trame de la première session de’ la première session du Cameroon Business Forum qui s’est tenue hier à Yaoundé. La relance de l’économie étant aux centres des préoccupations des pouvoirs publics, le Premier ministre Chef du gouvernement, Philemon Yang lui-même a présidé les travaux. Il était accompagné par de nombreux membres du gouvernement. Les autres protagonistes étaient les acteurs du secteur privé, conduit par le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Olivier Behle. Il y avait également des partenaires au développement dont le représentant régional de la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, facilitateur de la tenue du Cameroon Business Forum. En quelques heures de francs échanges, les pouvoirs publics et les acteurs du secteur privé ont fait le diagnostic de l’économie nationale et prescrit des remèdes susceptibles de la soulager.

En ouvrant les travaux du Cameroon Business Forum, le chef du gouvernement camerounais, Philemon Yang a réaffirmé le ferme engament des pouvoirs publics à œuvrer à la mise en place des conditions idoines pour une activité économique prospère au Cameroun. Il a également insisté sur la place de choix que le secteur privé joue dans notre économie. Dans ce contexte, le CBF constitue un cadre stratégique pour le gouvernement qui souhaite rassurer la communauté des affaires nationale et internationale. Tout cela devrait se traduire par l’amélioration du climat des investissements. Les pouvoirs publics camerounais s’y engagent. Difficile de faire autrement, car il s’agit d’une vision du chef de l’Etat lui-même. Le président du Gicam a ainsi rappelé à l’assistance des propos du chef de l’Etat lors d’un discours à la Nation. « Il nous faudra améliorer l’environnement des affaires, en assurant aux opérateurs économiques une sécurité juridique convenable, un traitement fiscal équitable et de meilleures garanties pour les investissements. L’établissement d’un climat de confiance entre l’Etat et le secteur privé, qui pourrait donner naissance à un véritable partenariat, serait une donnée essentielle de la croissance. »

Au demeurant, le but du CBF est de promouvoir la mise en œuvre des réformes favorables à l’amélioration du climat des affaires au Cameroun, promouvoir l’investissement privé et renforcer la compétitivité des entreprises opérant au Cameroun. Et au–delà des déclarations de bonnes intentions, le Gicam souhaite que les discours cèdent la place à l’action. Dans ce sens, le patronat camerounais a ainsi fait neuf propositions qui visent quatre objectifs : simplifier les procédures et réduire les coûts et délais de création d’entreprises, simplifier le paiement des impôts et alléger la fiscalité, faciliter le règlement des litiges commerciaux et accompagner la facilitation du commerce transfrontalier.

Mais davantage, le vœu de tous est de voir les résolutions du Cameroon Business Forum se traduire par des actes concrets. Du reste, l’idée de cadre d’échanges a été développée avec le souci de répondre à une préoccupation d’efficacité dans la mise en œuvre des réformes en vue d’une rapide l’amélioration de l’environnement des affaires au Cameroun. A ce propos, le premier ministre chef du gouvernement s’est félicité de la présence au Cameroun des membres du Doing Business Unit qui seraient les meilleurs relais de l’engagement des acteurs économiques camerounais (publics et privés) à faire bouger les choses.