SONARA : la modernisation se precise

Steve LIBAM| 24/12/2009| CameroonTribune

La société de raffinage et Afriland First Bank ont signé mardi une convention de financement de 45 milliards de francs.

Afin de moderniser et d’étendre les capacités de production de la Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara), son directeur général, Charles Metouck et le directeur général de Afriland First Bank, Alamine Ousmane Mey ont signé mardi dernier une convention de financement à hauteur de 45 milliards de F pour la première phase de la modernisation de la raffinerie. D’un coût total de 130 milliards de F, la Sonara contribue à hauteur de 14 milliards de fonds propres, tandis que cinq banques internationales participent au reste du financement. Pour Alamine Ousmane Mey, il s’agit-là d’une illustration du partenariat public-privé dans le financement de l’économie nationale, afin de soutenir la croissance.

Le projet de modernisation de la raffinerie que mène la Sonara vise au niveau stratégique à maximiser l’utilisation du pétrole brut produit au Cameroun ; au niveau économique, il a pour but d’atteindre une taille critique permettant d’améliorer le taux d’utilisation de toutes les unités de la raffinerie ; enfin au plan marketing, il s’agit de maximiser les produits dont le marché camerounais et régional est demandeur, à savoir le gazole et le kérosène. La configuration de la future raffinerie consiste à augmenter la capacité de la distillation atmosphérique et la construction d’une unité en vue de maximiser la production d’essence. Par ailleurs, il sera construit une nouvelle unité de distillation sous vide. Celle-ci permettra de produire une coupe de distillat qui sera utilisée dans la nouvelle unité d’hydrocraquage.

Pour maximiser le taux de fiabilité de l’ensemble de la raffinerie, une nouvelle unité de production d’électricité sera construite, pour faire passer la production d’électricité de 9 à 16 mégawatts. Selon Charles Metouck, ce projet permet à terme de passer d’une capacité annuelle de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes. « Le marché national étant satisfait, il nous permettra un développement accru des parts de marché à l’exportation. De même, la diminution des coûts de production pourrait apporter une incidence sur la baisse des prix des hydrocarbures, en fonction de l’environnement économique et fiscal », précise ce dernier