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Bandjoun : la consécration de l’art

Posted by Admin on Dec 10th, 2009 and filed under Culture. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par Azap Ndongo | Jeudi 10 décembre 2009 | Le Messager

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1-Le contenu du musée

La célébration de la 3è édition des journées culturelles du peuple Bandjoun dénommées  Msem Todjom a connu plusieurs activités : La foire commerciale et artistique ; des danses culturelles ; des conférences-débats ; des ateliers et concours en ghomala’a, langue parlée dans le groupement ; des consultations médicales gratuites et distributions des médicaments ; des activités sportives et culturelles ; l’inauguration du musée de Bandjoun. L’événement s’est déroulé sur le site de la chefferie du terroir

Il faut relever que l’inauguration du musée, sous le thème,  forge, art et pouvoir a été la grande attraction de l’édition. Elle s’est faite le 28 novembre 2009 en présence de nombreuses personnalités dont les ministres de la recherche scientifique et de l’innovation, Madeleine Tchuente et de la culture, Ama Tutu  Muna ; des membres des représentations diplomatiques. Que côtoient des patriarches locaux à l’Ouest, les fils du terroir et des curieux.

La salle d’exposition comporte un éventail d’objets d’art. La scénographie, c’est-à-dire la représentation matérielle de l’exposition met en exergue le thème choisi sur un parcours séquencé en huit espaces flanqués de décors spécifiques. Qui plonge le visiteur dans un univers où les objets d’art de type ferreux et des arts plastiques ont pignon sur rue. Aux rangs des 1er gadgets, on peut contempler à loisir un atelier  de forge séculaire, reconstitué qui comprend : un enclume, un marteau et un soufflet ; des lances, flèches, armes à feu, bracelets, instruments agricoles… de type ancien. En ce qui concerne les 2nd, on retrouve des dessins, peintures, sculptures. On peut se délecter de la beauté pittoresque des trônes des différents rois (15) qui ont régné dans le groupement Bandjoun depuis sa création par Notchwegom jusqu’à l’actuel chef, Djomo Kamga Honoré, 15è de la dynastie ; des outils d’artistes, des chefs d’œuvres (masques, tabourets perlés, couronnes, habits en batik) qui illustrent le faste et l’apparat spécifiques de la dynastie régnante ; les œuvres d’artistes contemporains, entre autre, le fameux masque Batcham. Non loin de cette exhibition, on peut lire sur une inscription murale : « L’exposition démontre la manière dont la forge a permis la fondation et la consolidation de la dynastie régnante. En façonnant des outils, armes, objets de culte. Encouragée par le pouvoir royal, la forge devient ainsi un intermédiaire auprès des autres arts, fournissant des outils nécessaires à la création. Et se plaçant au service du pouvoir, de l’apparat et du goût, du faste si vivace dans la tradition Bandjoun.» Le parcours s’achève dans une salle vidéo où le visiteur découvre quelques séquences de la vie culturelle du peuple Bandjoun.

Selon le commissaire d’exposition et directeur du musée des civilisations de Dschang, Flaubert Taboue, les partenaires de l’exposition sont : le  programme musée au service du developpement du ministère français des affaires étrangères, piloté par l’école du patrimoine Africain et  La Route des chefferies qui est un programme de valorisation du patrimoine des chefferies à l’Ouest. Il s’inscrit dans le cadre de la coopération Nantes-Dschang pour la création du musée des civilisations de Dschang.

2-Aux origines du peuple Bandjoun

Bandjoun doit sa naissance au valeureux prince Baleng Notouom dit Notchwegom, habile chasseur. Faute d’avoir pu succéder à son père, le roi Baleng, celui-ci va s’exiler avec ses partisans à Bandjoun (au quartier Famleng), administré à l’époque par le Roi Dubu. Fin stratège, Notchegom va régulièrement ravitailler le maître de Dubu en gibiers, pour mériter sa confiance et épouser sa fille… Il va par ailleurs augmenter le nombre de ses partisans en achetant des esclaves, c’est ainsi le qualificatif de Pa’a Yo’o lui sera collé.

Obnubilé par le désir de créer son propre royaume, Notchwegom va fragiliser son beau-père de Roi, en subtilisant son bracelet rouge (Kwèpè) symbole de son pouvoir, avec la complicité de sa dulcinée et de sa belle-mère. Une fois le coup réussi, à la surprise générale, il va informer les souverains des royaumes voisins de son désir de se faire introniser roi. Cette nouvelle va provoquer le courroux du  maître de Dubu qui avait d’ailleurs déjà constaté la disparition de son sacré bracelet. Le jour de l’intronisation du nouveau roi, une guerre va éclater entre ses partisans et ceux du chef Dubu. Fort de sa supériorité, Notchwegom va décider d’aller investir la chefferie de Dubu. La résistance des adversaires est si farouche et si meurtrière qu’au lieu dit Poumougne, Notchwegom passe de vie à trépas. Malgré cette disparition tragique, ses partisans gagnent et vassalisent le roi de Dubu. Ils installent dès lors leur quartier général à Tseleng.

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