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Droit d’auteurs Divorce Le rapport qui accable Odile Ngaska

Posted by Admin on Sep 10th, 2010 and filed under Culture. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Rien ne va plus entre le président du conseil d’administration et les artistes musiciens, membres de la société civile camerounaise de l’art musical (SOCAM). Les artistes croyaient à l’ultime répartition de la redevance pour leur permettre d’envoyer également leur progéniture à l’école. Mais ils ont perdu espoir et sont aux abois. Une déception qui a conduit une bonne partie d’entre eux à s’enquérir de la gestion de leur corporation confiée depuis le 7 juin 2008 au conseil d’administration que dirige Odile Ngaska. Au terme d’une reddition des comptes, un groupe d’artistes a mis la main sur des pièces financières et comptables ; celles-ci ont fait l’objet d’une compilation dans un document intitulé : « Pièces à conviction, lumière sur la gestion de la SOCAM  ». L’ouvrage soupçonne une distraction de fonds d’un montant de 111.843.991 (cent onze millions huit cent quarante trois milles neuf cent quatre-vingt onze) Fcfa, s’appuie sur le rapport d’audit sur la gestion de la Socam pour la période allant du 1er janvier au 10 juin 2009 ; le rapport de l’audit du Mincult pour la période de la gestion transitoire ; le relèvé des comptes Sgbc ; les factures fictives…
Dans le rapport d’audit sur la gestion de la SOCAM pour la période du 1er janvier au 10 juin 2009 effectué par le cabinet A.A. Niebou, il est fait mention de : l’absence d’une comptabilité fiable et l’inexistence de procédures comptables et financières. « Sur le volet financier, nous n’avons pas pu déterminer le montant des recettes réelles de la SOCAM pour la période d’audit parce que, nous n’avons pas pu obtenir toutes les preuves d’encaissement compte tenu de l’anarchie entretenue au sein de l’équipe dirigeante », y lit-on. S’agissant par exemple des questions de gestion pour les cas du siège et la délégation régionale du Centre, Sud et Est, le rapport d’audit révèle des dépenses de caisse non justifiées à Yaoundé pour une valeur de 5.670.000 Fcfa ; des justificatifs des dépenses de fonctionnement sans décharge, et donc non éligibles pour un montant de 3.756.500 Fcfa ; des retraits bancaires dont l’utilisation reste à justifier pour un montant de 19.480.000 Fcfa ; un compte bancaire Express Union siège, montant des retraits à justifier 2.225.874 Fcfa ; un compte bancaire à Afriland first bank Yaoundé pour un montant à justifier suite au comité de répartition des droits d’exécution publique de janvier 2009 pour indemnités non déchargées par les supposés 3.500.000fcfa ; des chèques émis dont les bénéficiaires ne sont pas identifiés de l’ordre de 5.473.434 Fcfa.

Le document fait également mention de l’existence d’un compte bancaire à la SGBC Yaoundé avec des retraits de 13.000.000fcfa (opérés par Ngaska et Mbiatcha, qui seraient une seule et même personne). Quant à l’utilisation de cette somme, on peut lire que seulement 2.880.000 Fcfa sont justifiés et qu’un montant de 10.120.000 Fcfa reste à justifier. S’agissant de la délégation du Littoral et Sud-Ouest, l’audit note l’utilisation de la somme de 9.557.183fcfa qui reste à justifier. « De manière générale, l’utilisation d’une somme totale de 60.126.991Fcfa est restée non justifiée au cours de notre mission », conclut l’expert comptable Achille Aimé Niebou. Autre curiosité, la SOCAM selon l’audit, fonctionne avec cinq comptes bancaires ouverts à Yaoundé, et plusieurs comptes dans les délégations. « Il est ressorti que seul le Dg est signataire de tous les comptes bancaires à l’exception du compte de la Sgbc où, il cosignait avec la PCA. Aucun rapprochement bancaire n’a été effectué » lit-on.

Controverse autour des détournements

Le document fait étalage de plusieurs autres retraits faits au nom de la PCA, Odile Ngaska dont les utilisations ne sont pas justifiées. Ceux-ci sont opérés successivement les : 24 avril, 19 mai et 2 octobre 2009, aux montants de 6 millions et deux fois 7 millions respectivement. Quant aux retraits opérés par le Dg Kabelok dont les utilisations ne sont pas justifiés, ils remontent aux dates des : 17 juillet, 14 septembre et le 20 octobre 2009 aux montants de : 250.000 Fcfa, 900.000 Fcfa et 1.100.000 Fcfa. Soit un total de 2.250.000 Fcfa. S’ajoutent à ces opérations non justifiées quelques retraits non comptabilisés à la Socam et dont les bénéficiaires ne sont pas identifiés, pour un total de 31.250.000 Fcfa. Soit une somme relève-t-on de 47.200.000 Fcfa, à justifier sur le compte bancaire de la SGBC.

L’audit note pour le déplorer l’usage de faux et de la surfacturation à travers la fabrication des factures fictives pour justifier certaines dépenses.

On y decouvre que la plupart des distractions financières s’expliquent du fait que la PCA ne dispose pas de marge de manœuvre pour s’affranchir des malveillances et les compromissions dont elle est otage. « On observe une certaine gabegie entretenue par les 15 administrateurs de la Socam, réunis dans le cadre du comité technique de pilotage des répartitions des DEP. Ils ont perçu collectivement une somme de 7.500.000 Fcfa, soit 500.000 Fcfa chacun », explique un agent en service dans le département financier. Selon lui, cette opération est constitutive de détournement de derniers publics d’autant plus que lesdits fonds, sont de l’argent public représentant la subvention débloquée par le ministère de la Culture ; de l’argent qui n’était pas destiné à la rémunération des administrateurs.

Dans les rangs des artistes hostiles à la SOCAM, on pense que la ministre de la Culture, en fermant les yeux sur l’inexpérience managériale des personnes portées au trône de la SOCAM, est solidairement responsable de la situation. Une certaine tendance affirme que la désarticulation de la société est d’autant plus nocive qu’il y a un manque de coordination des activités des délégués répartis en zones. Chacun d’eux gère son « El Dorado » à sa manière et dispose des redevances perçues à sa guise, sans aucune obligation de reddition des comptes à sa hiérarchie. A quelques mois de la fin de son mandat prévu pour le mois de juin 2011, la PCA dont certains artistes réclament la démission et le départ en douce, saura-t-elle sauver son fauteuil ?

Focal: Odile Ngaska crie au complot et à la machination

« Les gens sont camouflés et tapis dans l’ombre. Ils tirent les marrons du feu et veulent me déstabiliser. Mais en fait, ce n’est pas moi qui suis principalement visée. Les auteurs de cet amas de tracts veulent surtout atteindre le ministre de la Culture qui a mis en place la SOCAM que beaucoup d’entre eux n’ont jamais acceptée ». La PCA que nous avons rencontrée, nie tout et rejette en bloc les accusations de gabegie, de pillages, de malversations financières et de détournements de fonds. Elle parle d’une machination bien huilée, dont le seul but pour les « conspirateurs » est de la débarquer. « Le document ne porte pas le nom, ni l’identité des signataires. Ce sont des vulgaires anonymes, des ennemis de la SOCAM. Je soupçonne beaucoup d’entre eux ; mais comme ils n’ont pas voulu porter le chapeau, je ne veux pas non plus citer des noms » avoue-t-elle. Odile Ngaska pense qu’il s’agit d’un « document de confusion » ; même si elle reconnaît toutefois de manière voilée, que quelques pièces contenues dans le document sont peut-être authentiques, mais elle se rétracte par la suite pour indiquer que : « lorsqu’il y a dans une compilation, un montage du vrai et du faux, le faux l’emporte sur le reste ».

Tout en clamant son innocence, la PCA dénonce le comportement malsain des agitateurs qui soutirent les documents d’une entreprise pour les mettre sur la place publique. « Tous ces gens qui inventent des choses pour ternir mon image n’ont qu’à bien se tenir. Je vais déposer une plainte contre ce groupe d’artistes. J’ai ma conscience tranquille, je n’ai pas volé ; je ne gère pas, je cosigne simplement », se défend-elle.   « Ce qui m’arrive n’est pas un fait nouveau. Nous sommes dans les derniers mois de la fin de mon mandat. Les gens veulent agiter les consciences des artistes, procéder par la violence pour me pousser à la démission afin de s’emparer de la SOCAM. C’est injuste que ce tissu d’intrigues m’accable ; qu’ils me laissent au moins terminer mon mandat », gronde-t-elle. Et de poursuivre qu’elle n’a rien à gagner dans ces batailles d’artistes musiciens dépourvus de tout fondement. Elle soutient qu’elle n’avait postulé à rien, mais qu’elle s’est retrouvée là par hasard ; aussi est-elle surprise que des « agents doubles » la traitent aujourd’hui d’incompétente. « J’ai voulu apporter un rêve, celui de révolutionner le monde artistique en introduisant la sérénité dans la maison et en faisant que l’artiste puisse vivre de son art.  J’ai voulu sortir l’artiste camerounais du trou pour le mettre dans la sérénité, mais je me suis retrouvée à gérer les conflits et les clans. Même comme on ne m’a pas laissée assez de temps pour travailler, j’ai fait ce que j’ai pu et je considère que c’est une mission bien accomplie » conclut-elle.

Par souley.onoholio | Vendredi 10 septembre 2010 | Le Messager


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