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Consommation : 10 FCfa le carreau de sucre à Sangmélima (interview)

Posted by Admin on Oct 14th, 2010 and filed under Economie. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

La pénurie nationale persiste. L’arrivée de 8.000 tonnes au port de Douala rentre dans un programme d’importation spéciale de 25.000 tonnes.

La cargaison de 8.000 tonnes de sucre appartenant à l’opérateur Soacam n’était toujours pas au port de Douala, au cours de la matinée d’hier 12 octobre. Arrivé la veille, le navire transportant le chargement n’avait pas accès au quai.

« Le bateau est bloqué à la bouée. On a fait entrer en priorité du ciment », déplore le délégué régional du Commerce pour le Littoral, David Tsegui. Il passe plusieurs coups de fil pour que le sucre soit enfin débarqué. Le stock de sucre en attente dans les eaux du Wouri rentre dans un programme d’importation spéciale de 25.000 tonnes qui bénéficieront d’exonérations douanières.

Plusieurs régions du Cameroun connaissent une pénurie de sucre. La capitale Yaoundé est touchée, avoue David Tsegui. « A Sangmélima, le carreau de sucre coûte déjà 10 F.Cfa. Le paquet d’un kg est vendu à 1.100 F.Cfa », déplore Jodelle qui revient d’un séjour dans la région du Sud. « Il n’y a pas pénurie de sucre à Douala », soutient le délégué régional du Commerce pour le Littoral. Cette affirmation est contestée par Alice Maguedjio, secrétaire générale du syndicat des commerçants détaillants du Wouri. « Le sucre manque dans les marchés de la capitale économique », réitère la commerçante du marché Mboppi. Toujours est-il qu’à Douala, le carreau de sucre est vendu à 5 F.Cfa. En début d’année, on s’en procurait trois à 10 F.Cfa.

Les protocoles d’accord entre l’Etat et les opérateurs économiques demeurent pourtant inchangés. Pour les consommateurs, le sucre Nosuca et Sumocam est fixé à 650 F.Cfa le paquet d’un kg. La marque Sosucam coûte 600 F.Cfa. Le kg de sucre granulé (en poudre) doit être vendu à 550 F.Cfa. Pour tous ces prix, les vendeurs bénéficient d’une tolérance de 50 F.Cfa. Mais Alice Maguedjio constate que le sucre coûte plus cher. Selon elle, le problème est tout simple : au Cameroun, l’offre est inférieure à la demande. D’après les chiffres du ministère du Commerce, la production nationale annuelle est de 125.000 tonnes provenant de l’usine de la Sosucam basée à Bandjock dans la région du Centre. Cette société approvisionne les deux autres opérateurs nationaux que sont Nosuca et Sumocam, de petites unités de production installées à Douala. Chaque année, le Cameroun importe aussi entre 30.000 et 40.000 tonnes de sucre.

« La défaillance se trouve dans la cadence d’approvisionnement du pays. Il est absurde d’attendre toujours la pénurie pour importer le sucre. Certaines régions en ont trop alors que d’autres vivent déjà la disette », déplore Mme Maguedjio. « Il y a aussi les contrôles de l’administration qui imposent des prix de vente aux petits commerçants sans tenir compte de leur prix de revient. De nombreux opérateurs abandonnent donc le sucre pour vendre autre chose. Le produit devient rare. En plus, les quelques vendeurs téméraires se retrouvent en situation de monopole », poursuit-elle.

Assongmo Necdem |Jeudi, 14 Octobre 2010 |Le Jour|

David Tsegui  : « Il n’y a pas de pénurie de sucre à Douala »

Le délégué régional du Commerce pour le Littoral pense qu’il faut investir pour accroître la production locale.

Comment le ministère du Commerce compte-t-il juguler la pénurie de sucre qui persiste dans le pays ?
La pénurie de sucre touche certaines régions du pays. Il n’y a par exemple pas de pénurie à Douala. Mais Yaoundé est touché. A propos des mesures envisagées pour juguler les crises, j’aimerais signaler qu’en tant que services déconcentrés du ministère du Commerce, nous sommes des exécutants. A notre niveau, nous constatons l’état du marché et nous rendons compte à la hiérarchie. Nous faisons des relevés de l’offre. Si nous observons qu’il y a chute de stock, nous le signalons. La décision d’importation est prise au niveau du ministère qui peut autoriser des opérations spéciales d’importation de sucre, des importations d’à point qui interviennent à un moment donné. A l’occasion, l’Etat accepte alors de se dessaisir des droits de douane sur les stocks importés. L’objectif est de permettre que le produit soit disponible à un prix accessible. En temps réel, chaque opérateur peut importer du sucre et payer les droits de douane. Le problème est de savoir si l’opérateur pourra pratiquer des prix compétitifs. Nous nous réjouissons de la création en juin 2010 d’un observatoire des produits de grande consommation. Cet organe dont les membres sont déjà nommés a pour mission de veiller et d’aider à la décision dans le cadre de la stratégie nationale d’approvisionnement en produits de grande consommation.

Mais il y a un autre levier où il faut agir : la production locale. Il est nécessaire d’accroître la production des cultures vivières. Il faut une remise à niveau des unités de production pour augmenter leur capacité productive. Cela suppose toute une politique à mettre en place, qui ne dépend pas seulement du ministère du Commerce.

Comment comprendre qu’avec une production nationale déficitaire, le sucre soit exporté ?
Le phénomène d’exportation d’une partie de la production nationale est réel. Il est dû à l’instabilité des prix au niveau internationale. La production mondiale de sucre a baissé en 2010. L’instabilité provoque la hausse des prix dans les pays voisins. C’est pourquoi des opérateurs préfèrent aller y vendre leur marchandise. Nous apprenons qu’ils vont au Tchad, en Guinée équatoriale et en République centrafricaine. Mais nous ne sommes pas aux frontières du pays pour mesurer l’ampleur du phénomène. Nous nous en tenons aux chiffres communiqués par les producteurs.


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