Posted by Par lemessager | Vendredi 11 décembre 2009 | Le Messager
C’est l’objectif visé par l’atelier qui a rassemblé, les 9 et 10 décembre 2009, les agro-industriels, les institutions et les petits producteurs, autour du Fonds des Nations Unies pour l’agriculture, FAO, organisateur de la rencontre. Thème des travaux : la mécanisation de l’agriculture camerounaise. Le but était d’aboutir à une ébauche de la stratégie de mécanisations des exploitations agricoles des petits producteurs du pays et des agro-industriels. Cette stratégie, selon les participants à cet échange, devra tenir compte de la diversité agro écologique du pays, et aussi, de la diversité même des producteurs, dont il existe de petits aux revenus modestes, de moyens et de gros. Les auteurs de la stratégie en cours d’élaboration penchent sur les solutions visant à inciter les planteurs à se mettre en Groupe d’initiative commune, Gic, pour s’offrir de grandes parcelles cultivables afin de bénéficier par exemple de tracteurs qui ne sont utilisés que sur d’énormes superficies. Ernest Roland Ela Avina, directeur du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole, CENEEMA, relève dans une interview accordée à Cameroon Tribune hier, 10 décembre, que l’agriculture camerounaise n’a pas encore atteint le niveau de mécanisation souhaité. Pour lui, c’est ce qui justifie la faible production nationale. Il estime que cette mécanisation devra être accentuée pour permettre l’augmentation des parcelles à cultiver. D’après ses statistiques, le taux de mécanisation au Cameroun est de l’ordre de 30 à 40% dans les exploitations de moyenne importance, et n’est que de 2% à peine chez les petits exploitants. Comme apport dans la politique de mécanisation de l’agriculture camerounaise, il souligne que le CENEEMA forme déjà les conducteurs de tracteurs agricoles et apporte des conseils à tous ceux qui s’intéressent à la mécanisation afin de les aider à choisir les types de machines adaptées à leurs cas. « Avant la crise des années 90, le CENEEMA fabriquait des prototypes de machine : les décortiqueuses, des batteuses etc. La crise nous a frappés même si aujourd’hui le Centre repart progressivement », déclare-t-il.
