“If you have something to say, say it here on cameroonwebnews”

Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Actualités, Opinions, Blogs et Videos sur le Cameroun

“Si vous avez quelque chose à dire, dites le sur cameroonwebnews”

Administration Gestion: Paul Biya fait le procès de l’ENAM

Posted by Admin on Dec 2nd, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par jean.francois.channon | Mercredi 2 décembre 2009 | Le Messager

Paul_Biya_at_US_Embassy_2006

Y a-t-il un effet Paul Biya au Cameroun ? Difficile de répondre par l’affirmative au regard de la situation actuelle du pays. Mais on ne peut toutefois manquer d’observer un branle-bas général lorsque le chef de l’Etat doit se déplacer pour un lieu et pour une circonstance au Cameroun. On l’a encore vécu hier, mardi 1er décembre 2009, à l’occasion du lancement des festivités du cinquantenaire de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), que le président de la République a personnellement présidé. Les locaux de cette prestigieuse institution se sont ainsi transformés le temps d’une cérémonie, en centre névralgique du Cameroun. Hormis le Premier ministre absent du pays (il représentait le chef de l’Etat au sommet du Commonwealth à Trinidad et Tobago), tous les membres des corps constitués nationaux, de même que les représentants du corps diplomatique et des organisations internationales se sont tous retrouvés au campus de l’ENAM. Sans oublier les nombreux militants du RDPC, le parti au pouvoir, qui ont pris d’assaut au son des tam-tams et autres sifflets, tout le parcours présidentiel.
La raison se trouve peut-être dans le fait que Paul Biya se déplace assez rarement pour des manifestations de cette envergure. En accordant son « Haut patronage » aux festivités des 50 ans de l’ENAM, Paul Biya a justement confirmé ce qu’il va  d’ailleurs publiquement redire ce 1er décembre 2009, à savoir qu’il y a « une symbiose entre l’Etat du Cameroun et l’ENAM ». D’où le caractère grandiose et populaire de la cérémonie qu’il a présidée hier. Benoît Ndong Soumhet, directeur général et lui-même pur produit de l’ENAM, qui a eu le privilège de prendre la parole le premier, s’est exprimé sur l’enjeu des présentes festivités. Et sur la place que l’Ecole qu’il dirige occupe dans le processus de recrutement et de formation des personnels de l’administration camerounaise. Evoquant le passé en s’adressant au chef de l’Etat, le DG de l’ENAM a parlé de la « longue complicité qui nous lie à vous (…) L’ENAM qui forme les personnels des différentes administrations a donc les moyens de connaître comment vos charges sont lourdes ». Emmanuel Bonde, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, tutelle administrative de l’ENAM, a rappelé dans son propos que le président Paul Biya est « administrateur civil principal hors échelle », et que son numéro matricule reste bien dans les registres du MINFOPRA pour qui le Cinquantenaire de l’ENAM se situe dans un projet global de refondation de l’Etat. « Gloire à l’ENAM qui se doit de recruter et de former les serviteurs de l’Etat et leur inculquer le sens du service public », dira-t-il.

Servir avec honneur

Dans son discours, Paul Biya évoque le parcours de l’Institution. Par la suite, il indique entre autres que l’ENAM est née de la volonté politique du renouvellement de l’Etat et de son personnel, et qu’elle a formé de nombreux cadres qui ont servi le pays. Mais Paul Biya se lance aussi dans une série d’énumération des défis qui interpellent cette institution. « La réflexion doit se poursuivre dans le sens du renforcement des capacités (…). L’ENAM doit rester le socle de l’administration camerounaise et (…) fidèle aux valeurs de la République. » Le chef de l’Etat continuera son propos en évoquant la nécessité pour l’ENAM de s’adapter aux réalités sans cesse changeantes, mais aussi l’identification des cadres capables de changement qui vont cultiver les valeurs de la République, et qui plus tard auront la satisfaction d’avoir servi leur pays dans l’honneur. S’arrêtant de manière particulière sur le cycle de la magistrature de l’ENAM, Paul Biya fait savoir à tous que rendre justice est « une haute mission ». Mais aussi « une haute responsabilité ». Le chef de l’Etat estime donc par conséquent qu’on ne saurait tolérer les défaillances. Et face « aux divers maux sociaux que sont la corruption, l’absentéisme qui entravent le fonctionnement de l’administration », le président de la République affirme que « c’est à l’ENAM que le travail doit commencer ». Une sorte de procès de cette institution dans ce qui arrive aujourd’hui au pays : les différents actes de prévarication et d’atteintes à la fortune publique au Cameroun.

En quittant les locaux de l’ENAM hier aux environs de 12h30, après avoir visité les nombreux stands des différents exposants de ce Cinquantenaire, et dévoilé la plaque commémorative de cet évènement sur laquelle on peut lire « ENAM : une Ecole au service de l’Etat et des citoyens », Paul Biya a mis non seulement en perspective cette prestigieuse institution, mais l’a surtout replacée face à ses responsabilités. Pour l’instant, chez le Dg Benoît Ndong Soumhet et ses collaborateurs, l’heure est à la fête. Mais demain devra être l’heure d’un nouveau départ.

Related posts:

  1. Afrique centrale Lutte de leadership: Paul Biya fait reporter le sommet CEMAC Par jean.francois.channon  | Jeudi 10 décembre 2009 | Le Messager...
  2. Ce que Paul Biya a fait en Suisse Par jean.francois.channon | Jeudi 15 avril 2010 | Le Messager...
  3. Plainte contre le président Paul Biya à Paris : Une insidieuse agitation ESSAMA ESSOMBA | 03/03/2010 | Cameroun Tribune La plainte du...
  4. Paul Biya a-t-il été roulé ? Par frederic.boungou | Vendredi 22 janvier 2010 | Le Messager...

Related posts brought to you by Yet Another Related Posts Plugin.

Comments are closed

Advertisement