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Afrique:Enseignement supérieur en Afrique – Cinq universités africaines à l’école de la gouvernance universitaire

Posted by Admin on Jan 26th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Mamadou Sarr| 27/Janvier 2010| Wal Fadjri (Dakar)

Pour une meilleure organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche, il est devenu presque urgent de mettre en place, dans le monde en général et plus particulièrement en Afrique, une bonne gouvernance administrative et scientifique.

Sur l’initiative de l’Association Catalogne des universités publiques (Acup) formée par huit universités espagnoles et cinq universités africaines, notamment celles du Mozambique, du Cameroun, de la Guinée Equatoriale, de Madagascar et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), il a été mis en place et exécuté, depuis l’année dernière, un programme de renforcement des capacités managériales des dirigeants des structures d’enseignement supérieur publiques. Ce programme est dénommé Développement institutionnel et de formation en gestion universitaire (Digu). La conférence clôture de cet important programme de formation se tient depuis hier, à l’Ucad, pour deux jours. A l’ouverture des travaux, la présidente de l’Association Catalogne des universités publiques (Acup), Imma Tubella, a fait le constat que l’on ‘parle beaucoup de gouvernance universitaire, mais on ne fait rien’. Avant d’ajouter que ‘pourtant, dans l’histoire, les universités ont beaucoup participé aux changements des sociétés, mais elles ont été incapables de se transformer elles-mêmes. Maintenant, tout le monde est convaincu que cela ne peut plus continuer ainsi’.

Selon la présidente d’Acup, l’Europe et l’Afrique n’ont pas cette tradition d’avoir des dirigeants d’universités bien formés aux arcanes de la gestion et du management, alors qu’ils sont à la tête de structures complexes avec de nombreux personnels et autant d’étudiants, avec leurs lots de problèmes. ‘Certes, nous sommes de bons chercheurs, des biologistes, des sociologues, mais personne d’entre nous n’a reçu la formation de gestionnaire’, a reconnu Imma Tubella. Et elle en arrive à la conclusion que c’est ce déficit de formation en management des recteurs et des présidents d’universités qui est certainement à l’origine ‘des problèmes que nous avons’. Toutefois, elle a clairement indiqué qu’il n’est pas question de gérer les universités comme des entreprises, car elles n’en sont pas. ‘On doit pousser nos recteurs et nos présidents d’universités à rendre compte de l’argent que la société nous donne. Et je pense la solution est à trouver dans le juste milieu’.

A la question de savoir s’il n’y a un modèle de gouvernance universitaire unique et exportable partout, la réponse de l’Association Catalogne des universités publiques est sans ambages. ‘Pour moi, ce serait une erreur que de croire un modèle unique de gestion universitaire qu’on peut exporter. Chacun doit développer son modèle selon le contexte et les réalités’, soutient sa présidente. Aussi a-t-elle plaidé pour que la recherche soit remise au coeur du débat social dans cette société de la connaissance et des mutations multiples et variées.

A sa suite, le recteur de l’Ucad, le Pr Abdou Salam Sall, est arrivé au même constat hérité de la tradition universitaire française. ‘Il s’avère que lorsqu’une structure d’enseignement supérieur n’est pas capable de mettre en place un plan de travail en articulation avec les réalités du monde, de le gérer et rendre compte, il y a des difficultés’, dit-il. Le recteur de l’Ucad se dit convaincu qu”aujourd’hui, si vous ne pouvez pas manager, vous ne pouvez pas tirer le maximum de bénéfices du système de l’enseignement supérieur. Or beaucoup d’entre nous n’ont pas reçu de formation pour manager ces structures complexes’. D’après le Pr Abdou Salam Sall, ce sont plutôt les anglo-saxons qui ont été les pionniers dans ce domaine. C’est pourquoi, il a demandé à ce qu’une ‘plus grande importance soit accordée à l’enseignement supérieur surtout dans ce monde marqué par l’économie de la connaissance. La plus grande richesse est immatérielle. Ce qui renforce la place de l’enseignement supérieur dans l’économie globale’, informe-t-il.

Bien plus, le recteur a plaidé pour une plus grande ouverture de l’université à la société et au monde pour répondre à sa vocation universelle humanisante en créant des ponts entre les universités du monde. Avant de finir son discours, il a souhaité l’ouverture d’un autre cycle de coopération avec l’Espagne dans ce domaine. Il a aussi annoncé l’ouverture très prochaine à Yaoundé, au Cameroun, d’un institut de gouvernance universitaire financé par l’Auf et les pays du Commonwealth.

Pr ABDOU SALAM SALL (RECTEUR DE L’UCAD) : ‘Les résidences des étudiants ne sont pas des dortoirs’

Donnant, hier, un exemple achevé de la vocation dévoyée des missions des structures universitaires à l’heure où le débat sur la gouvernance universitaire est sur toutes les lèvres, le recteur de l’Ucad, le Pr Abdou Salam Sall, a cité le cas des résidences universitaires. ‘Je vais donner un exemple et pas des moindres : les résidences universitaires des étudiants ne sont pas des dortoirs, a-t-il martelé. Ce sont des endroits de préparation à la vie active. Si on les gère comme des dortoirs, c’est qu’on est passé à côté de la plaque. On doit les gérer comme des structures de préparation à la vie active, à la contradiction, à l’apprentissage de la vie plurielle qui prépare aux valeurs citoyennes. Ainsi, elles doivent préparer le jeune du point de vue sportif, citoyen et sur tous les aspects’ enseigne-t-il. Pour cause, rappellera-t-il, ‘la masse de jeunes qui arrivent à l’université, sortent au bout de trois ans ou cinq ans avec un diplôme et ce sont eux qui doivent diriger nos pays’. Avant de préciser à nouveau que ‘les universités ne sont pas seulement des endroits d’acquisition de connaissances. Ce sont aussi des endroits d’apprentissage de valeurs qu’on va divulguer par la suite. De sorte que beaucoup d’universités mettent l’accent sur les valeurs qu’on va divulguer et ce sont elles qui font la différence’.

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