Posted by Honore Foimoukom| 26 Janvier 2010| Le Messager
A l’hôtel Serra da Chela, base des Lions Indomptables à Lubango en Angola, il ne fait pas bon vivre pour les journalistes camerounais présents à la CAN 2010.
Constamment épiés et sommés de quitter les lieux par des individus suspects faisant partie de la délégation officielle du Cameroun à cette compétition, les hommes et femmes de médias camerounais ont de la peine à travailler sereinement dans cette tanière. Même quand ils y sont conviés pour des conférences de presse d’avant match. Ce fut d’ailleurs le cas au cours de la conférence de presse des Lions Indomptables mercredi 20 janvier, avec en salle plusieurs personnes ne pouvant pas justifier de la qualité de journaliste. Parmi celles-ci, des personnes en service au cabinet civil de la présidence de la République, des agents de la DGRE, des flics en civil et un ministre chargé de missions (membre de la famille présidentielle camerounaise), qui prenaient des notes chaque fois qu’un journaliste camerounais posait des questions.
Face à cet état de choses, nombre de journalistes se sont abstenus de poser des questions au panel constitué de Samuel Eto’o Fils le capitaine des Lions Indomptables et ses coéquipiers Idrissou Mohamadou et Aurélien Chedjou, Paul Le Guen l’entraîneur national, le secrétaire général de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT) Tombi A Roko Sidiki, le Pr Guillaume Atchou de l’encadrement médical de l’équipe et le représentant d’un sponsor des Lions Indomptables. « Nous ne savons pas ce que des membres du cabinet civil de la présidence et un ministre font à une conférence de presse des Lions Indomptables face aux journalistes, au point d’en prendre des notes. Il est question de ficher les journalistes camerounais », se plaignent des hommes et femmes de médias camerounais qui, par ailleurs, ont constaté que ces personnes suspectes ne prenaient aucune note quand la parole était donnée à un journaliste non camerounais.
Une messe pour les Lions avant Cameroun – Tunisie
Heureusement, ces agissements suspects n’ont pas, jusqu’ici, détérioré la bonne ambiance de travail entre les Lions Indomptables et les journalistes, quand ils se rencontrent aux entraînements. L’organisation est telle qu’à la fin de chaque séance d’entraînement, deux joueurs désignés par le capitaine Samuel Et’o Fils s’adressent aux médias, au nom de tous les Lions Indomptables qui, depuis la soirée du mercredi 20 janvier, ne devaient plus recevoir de la visite jusqu’à la fin du match Cameroun – Tunisie le lendemain, jeudi 21 janvier. Avant cette confrontation hier (dans la matinée), les Lions Indomptables étaient au centre d’un office religieux à Pensao Sos Tropical (lieu où est logé le ministre des Sports et de l’éducation physique et sa suite, non loin de l’aéroport Mukanka) le quartier général de la délégation officielle camerounaise à Lubango.
Au cours de la messe dite par Père Nicolas Noah le curé de la paroisse Saint Pierre de Kong (Yaoundé), en présence du ministre des Sports et de l’éducation physique (MINSEP) Michel Zoah, de Francis Mveng qui est un des vice-présidents de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), des invités spéciaux et de certains membres de la délégation camerounaise en Angola, plusieurs intentions de prières ont été adressées au Seigneur, l’implorant pour la victoire des Lions Indomptables face aux Aigles de Carthage de Tunisie. Pendant que se déroulait cet office religieux, les Lions Indomptables étaient à leur base de l’hôtel Serra da Chela, attendant l’heure de départ pour le le estadio nacional da Tundavala, pour la confrontation contre les Tunisiens.
A la fin de cette messe, tous les participants étaient confiants quant à la qualification des Lions Indomptables pour les quarts de finale de cette CAN 2010.
