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Cameroun: “Brasseries du Cameroun”, l’arnaque?!

Posted by Admin on Sep 7th, 2010 and filed under Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Ai-Cameroun — La grande gagnante du “Jeu concours Tradition AMSTEL” des Brasseries du Cameroun n’est pas au bout de ses peines. Après les cellules de la gendarmerie, elle est maintenant assignée en justice en matière correctionnelle.

L’on se souvient bien de cette rocambolesque histoire autour d’une capsule gagnante de bière Amstel, dans le cadre d’un jeu concours organisé et baptisé Tradition AMSTEL par la Société anonyme des Brasseries du Cameroun, en février 2010. L’histoire avait défrayé la chronique à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Dame Mouelle Mbango Emilienne Désirée avait alors gagné 3 500 000Fcfa à ce jeu concours au travers d’une capsule de bière Amstel ; ne voulant pas s’exposer aux feux exigés de la rampe publicitaire pour un pareil évènement, elle avait délégué en date du 24 mars 2010, le nommé Nsamè Mbassi Isidore pour percevoir ce lot en ses lieu et place.

Mauvaises surprises !

Les responsables des Brasseries du Cameroun avaient déclaré la capsule gagnante suspecte et mis le jeune homme, puis dame Mouelle Mbango par la suite, en garde à vue dans les cellules de la gendarmerie de Ndogbong à Douala.

Dans ses enquêtes, la gendarmerie avait interpelé le nommé Maboa Aaron en date du 26 mars 2010. Employé des Brasseries du Cameroun et responsable de la distribution dans le secteur où la bière gagnante avait été vendue, Monsieur Maboa est celui là même qui avait conseillé à la gagnante de procéder par personne interposée pour rentrer en possession de son lot. Il paraissait donc normal, pour la gendarmerie de l’entendre dans cette affaire où il était intervenu, selon les gendarmes, «avec beaucoup d’excitation, pour que le lot soit payé».

Le Parquet du tribunal de Première Instance de Ndokoti, dans la même ville, après moult tribulations et tergiversations, avait fini, sans procès verbal de restitution, par remettre à la gagnante et à son commissionnaire, la capsule querellée et le téléphone portable mis sous scellés, après désistement écrit des Brasseries du Cameroun le 1er avril 2010. Monsieur Maboa sera libéré par le substitut du Procureur pour poursuite inopportune et l’affaire classée sans suite le 29 avril 2010.

Une fois de nouveau en possession de sa capsule de bière, synonyme d’un gain 3 500 000 FCFA, dame Mbango ne désarme pas et se tourne vers les Brasseries du Cameroun pour se faire payer. La grande société brassicole ne l’entend pas de cette oreille. Après des sommations interpellatrives d’huissier de justice, en date des 21 juin et 08 juillet 2010, les Brasseries du Cameroun ne réagissent pas jusqu’au 31 août 2010, quand dame Mbango reçoit un appel des Brasseries du Cameroun lui demandant de se présenter en l’Etude de Maître Yossa Thérèse, huissier de justice, pour rentrer en possession de son chèque.

Mauvais chèque !

L’affaire semble alors se dénouer mais, à la grande surprise de la gagnante, il lui est plutôt servi une citation directe à comparaitre, le 16 septembre 2010, par devant le Tribunal de Première Instance de Bonanjo-Douala, statuant en matière correctionnelle, pour tentative d’escroquerie, en compagnie de Maboa Aaron et Samè André Isidore.

De nombreuses curiosités révélées par cette affaire suscitent bien des interrogations de nature à soulever une suspicion justifiée des consommateurs, sur la crédibilité même à accorder aux très nombreuses promotions faites sur les produits des Brasseries du Cameroun.

Aux dires de Nsamè, commissionnaire de dame Mbango, un nommé Tchunté Guy Honoré, Junior branch manager aux Brasseries du Cameroun, lui a proposé une somme de 2 000 000 FCFA au lieu de la totalité du montant du lot, et ce n’est que sur son refus que les Brasseries du Cameroun ont remis en cause l’authenticité de la capsule devenue litigieuse. Il n’est plus besoin de se demander ce qui serait arrivé s’il avait collaboré !

Suivant les déclarations de Guy Honoré Tchuenté, il a été demandé au commissionnaire de conduire certains agents des Brasseries du Cameroun dans le débit de boisson précis où la bière à la capsule gagnante avait été achetée. Toute chose assez surprenante tout de même, dès lors que rien dans les enquêtes ne semble indiquer que cette clause fait bel et bien partie du règlement de ce jeu concours.

Lors des auditions à la gendarmerie, Elibimbi Jacques, Directeur régional des ventes aux Brasseries du Cameroun à l’époque, a déclaré que des 3 capsules Tradition Amstel, donnant droit chacune à un lot de 3 500 000 FCA, 2 se trouvaient encore dans son bureau, la troisième ayant déjà fait l’objet d’un gain à Deido, quartier de Douala. Pourtant confirmée par Zoa Ayissi Gustave, Chef de district des ventes aux Brasseries du Cameroun, cette assertion n’a jamais été vérifiée, ni par la gendarmerie, ni par le Parquet, alors qu’elle sous-tendait l’affirmation de l’inauthenticité de la capsule détenue par la gagnante.

Or, les agents des Brasseries du Cameroun attestent eux-mêmes, par la suite, que la capsule litigieuse est authentique mais qu’elle serait volée. Confirmation donnée par Ekosso Essoka Hélène Désirée, employée des Brasseries du Cameroun. Cette piste n’a apparemment jamais fait l’objet d’une investigation de la gendarmerie. Curieux tout ça !

Les règles de l’art exigent que l’on annule tout simplement le jeu, dès lors qu’il y a un moindre élément perturbateur. Et les Brasseries du Cameroun pouvaient le faire par voie de presse et par affichage. Ceci ne semble pas avoir été fait et le concours a imperturbablement continué. Aucune plainte n’a d’ailleurs jamais été déposée par les Brasseries du Cameroun pour vol de capsule Tradition Amstel avant l’affaire en cours.

Les pas de danse d’un Procureur de la République !

Pourquoi les procès verbaux de restitutions de la capsule promotionnelle de la bière Amstel et du téléphone portable du sieur Nsamè André Isidore n’ont-ils jamais été remis aux ayant droits par le Procureur du Tribunal de 1ère Instance de Ndokoti jusqu’à ce jour?

En assignant la gagnante en justice, les Brasseries chercheraient-elles à se dérober de leurs responsabilités ? D’autre part existe-il, dans cette affaire, un jugement cassant celui du tribunal de Ndokoti ? Et pourquoi cette affaire de capsule, semble-t-elle mêler règlement du lot gagné et mise en mal d’un employé des Brasseries du Cameroun ?

Comment encore comprendre le vol d’une capsule gardée en tout secret par les hauts cadres ? Et comment encore expliquer la réaction de Elimbi Jacques, qui déclarait au moment des faits que la capsule détenue par Monsieur NSAME André Isidore provenait d’une autre région de vente des Brasseries du Cameroun ?

Autant de questions qui démontrent à suffisance le caractère flou entretenu par les Brasseries du Cameroun. Il n’en fallait pas plus pour penser à l’arnaque des consommateurs camerounais malmenés au quotidien par des organisateurs des jeux concours très protégés par ceux-là mêmes qui sont censés défendre les droits du consommateur.

En tout état de cause, voilà bien une triste affaire dans laquelle les plaignants, maintenant accusés, et les agents des Brasseries du Cameroun impliqués dans ce tourbillon de tromperie publicitaire, semblent s’acharner à jeter l’anathème sur la société anonyme des Brasseries du Cameroun et ses jeux concours en discréditant un label de renom. Toutes les lettres de la bière Amstel en concours, ont trouvé désormais des explications bien appropriées. AMSTEL donnerait alors ceci : Arnaque-Mensonge-Simulation-Trahison-Escroquerie-Licenciement.

Pierre Castel le Pdg, et André Siaka son Directeur Général, sont restés dans un mutisme considéré par certains comme complicité. Peut-être ne disposent-ils pas de la bonne information.

Dieudonné Bessalla| 7 Septembre 2010|Africa Info (Douala)


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