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Cameroun-Tchad: Tchad : Des militaires hissent le drapeau Tchadien à Blangoua

Posted by Admin on Oct 29th, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Dieudonné Gaïbaï |10/29/09 | Mutations |

Soldats Tchadiens

Soldats Tchadiens

Une action qui survient alors que quatre éléments des forces de l’ordre du Tchad ont été appréhendés dans les eaux territoriales camerounaises.

Lundi dernier dans l’arrondissement de Blangoua, des militaires tchadiens ont fait irruption dans un village de cette localité du département du Logone et Chari. D’après nos sources à la légion de gendarmerie de l’Extrême Nord, au cours de cet assaut à tout le moins inattendu, les forces militaires tchadiennes qui ont pénétré sur le territoire camerounais ont enlevé trois personnes parmi les pêcheurs qui se trouvaient sur le Logone. Bien plus, ils ont hissé le drapeau tchadien sur une des berges du fleuve. Indication d’après les messages portés émis par les responsables locaux de la gendarmerie “de la volonté de ces militaires de rétablir les frontières tchadiennes. Ceci sans que les autorités du Tchad ne confirment officiellement ces indications.”
Sur le terrain en tout cas, aucune indication particulière sur le sort des personnes enlevées.

“Des contacts ont été pris avec les autorités tchadiennes, mais pour le moment, rien ne nous a été dit à propos. Nos recherches sur le terrain se poursuivent dans la zone. Mais la multiplication des attaques dans le Lac Tchad nous laisse inquiets… “, rapporte un responsable militaire. Ce d’autant que le 29 septembre dernier à Kofia, c’était sans doute la énième opération des éléments des forces de l’ordre du Tchad dans les localités frontalières camerounaises. Opérations de rapt, d’arnaque et de spoliation sans commune mesure des pêcheurs, agriculteurs et éleveurs sur le territoire Camerounais.
Lesquelles attaques sont devenues monnaie courante le long du fleuve Logone, frontière maritime entre les deux pays qui magnifient depuis hier la coopération entre ces deux pays de la zone Cemac. Pour tordre le cou à ces pratiques, des éléments de la gendarmerie nationale ont été déployés dans la zone. Un déploiement qui a permis l’arrestation dans la journée du 29 septembre dernier de deux militaires tchadiens et deux agents de l’administration des eaux et forêts du Tchad, tous en possession d’armes à feu et de munitions.

Interpellations
A la demande du Préfet du département du Logone et Chari, Bona Ebengue, les infortunés ont été conduits à Kousseri par les éléments de la compagnie de gendarmerie de Makary. Ce, avant d’être transférés à la légion de gendarmerie de l’Extrême Nord “pour exploitation”. Une formalité qui a permis de se rendre compte de ce que les pratiques d’arnaque des populations des localités frontalières sont largement entretenues par quelques chefs d’unité. Notre source à la gendarmerie croit savoir que les personnes interpelées ont indiqué leur mode opératoire et les destinataires du fruit de leur exercice, puisqu’il appert qu’ils sont régulièrement désignés pour assurer la sécurité au niveau de la frontière. Ils ont par la suite été remis à l’ambassadeur du Cameroun au Tchad au cours d’un rituel le 07 octobre dernier pour être mis à la disposition des autorités diplomatiques tchadiennes.

Une phase qu’aurait selon nos sources mis en œuvre le représentant du Cameroun au Tchad.
L’enlèvement de lundi dernier peut-il être la résultante de ces interpellations ? Aucune indication pour le moment. Mais cette incursion des militaires tchadiens au Cameroun de l’avis d’un responsable de la compagnie de gendarmerie de Makary, est préoccupante. Ce qui est certain, c’est qu’il se passe des choses là bas”, soutient une source proche du dossier. Le Maire de Darack pour sa part relève que “la présence des militaires tchadiens sur le Logone est quasi-permanente. Les populations se plaignent. ” Curieusement, la présence militaire camerounaise aux frontières est insuffisante, ce qui semble être le levain de toutes les agressions contre les Camerounais qui se multiplient tout au long de la frontière avec le Tchad.

La cure d’insécurité
La session de la Commission mixte permanente de sécurité Tchad-Cameroun aurait du se tenir les 27,28 et 29 octobre courant dans la ville de Maroua. Mais en raison de la visite du Président Idriss Deby Itno au Cameroun, la réunion a été reportée sine die, assure un membre de ladite commission sous le sceau de l’anonymat. Serait-ce l’indicateur selon lequel la question est de la plus haute importance pour les Chefs d’Etat du Cameroun et du Tchad, soucieux de maintenir des rapports fraternels entre les deux pays ? Rien n’est moins sûr à un moment où de nombreuses velléités de militaires tchadiens “zélés” se précisent à la frontière tchado-camerounaise du Logone. Velléités que n’assume pas officiellement le pouvoir de N’djamena qui ne prend malheureusement que des mesures hygiéniques pour résoudre le problème qui passe pour être une entrave importante à la quiétude des populations et à l’émergence des activités socio-économiques dans cette zone enclavée de la Région de l’Extrême Nord.

Quoiqu’on en dise en tout cas, le sujet devrait au menu des échanges entre Paul Biya et Idriss Déby Itno, au même titre que d’autres questions liées à l’actualité en zone Cemac. Surtout que le choix de Marafa Hamidou Yaya pour porter le carton d’invitation du Président camerounais à son homologue au début du mois d’octobre pour le compte de cette visite, est loin d’être un heureux hasard. Le Ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation jouant un rôle clé dans la mise en œuvre des politiques de “bon voisinage” au moyen des entités déconcentrées de l’Etat placées sous sa responsabilité. Mais au-delà des mots, il faut des actes poignants. Puisqu’il est clair que les différentes sessions de la commission mixte permanente de sécurité ont d’ores et déjà envisagé des pistes de solution qui n’ont malheureusement pas été mises en œuvre par les politiques. Le droit de poursuite en territoire tchadien ou camerounais n’a par exemple jamais été mis en œuvre, la présence accrue des forces de sécurité camerounaise au niveau des frontières est loin d’être une réalité, la gestion rationnelle des effectifs des forces militaires tchadiennes est sujette à controverse…

Des éléments qui constituent, assurément, des préalables importants pour la restauration de l’orthodoxie au niveau des frontières, si tant est que les incursions enregistrées ces derniers jours ne sont que l’émanation d’officiers véreux. Lesquels se sont positionnés en collecteurs d’impôts dans une zone qui dans un passé proche a fait l’objet de débat à la Haye à l’occasion de la fameuse affaire Bakassi. Si la résidence du Préfet du Logone et Chari peut aussi faire les frais de ces éléments “égarés” comme nous l’annoncions dans une de nos précédentes éditions (des militaires tchadiens y ont effectué un braquage avant de s’échapper par le fleuve), il y a bien matière à réflexion. Plus grave, le fait de hisser le drapeau tchadien comme c’était le cas lundi dernier sur la rive camerounaise du Logone remet en surface une bien vieille velléité. Celle de rétablir les frontières tchadiennes d’avant l’accord franco-allemand de 1911 qui a vu le Logone et Chari passer dans le giron du “Kamerun”. Une bien mauvaise image pour l’intégration sous-régionale en zone Cemac. A Paul Biya et Idriss Deby de démêler l’écheveau de cette situation.

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