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Conflit : Le drapeau centrafricain flotte sur Garoua-Boulaï

Posted by Admin on Feb 18th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Sebastian Chi Elvido, à Garoua-Boulaï | 18 Fevrier 2010 | Mutations

C’est la résultante d’un litige frontalier qui oppose le Cameroun à la Rca depuis 2001 dans la région de l’Est.

En cet après-midi du mardi 2 février 2010, Paul Doko, citoyen de nationalité centrafricaine sirote une bouteille de bière dans un bar, proche de la ligne de démarcation entre le Cameroun et la République centrafricaine (Rca) à Garoua-Boulaï, une ville située au nord du département du Lom et Djerem, région de l’Est. «J’ai beaucoup travaillé aujourd’hui, il faut que je me repose», déclare t-il. De fait, son travail consiste à transporter tour à tour 5 sacs de ciment sur une moto entre Garoua-Boulaï et Beloko-Cantonier, premier village centrafricain.

Selon un responsable de Cimencam, un sac de ce produit est vendu à 6725 Fcfa, hors taxe. Mais ce prix passe du simple au double une fois que le sac de ciment traverse la frontière. Du fait des bénéfices qu’il génère, le commerce du ciment constitue une grande activité à Beloko-Cantonier.

«Je peux faire 20 tours quand le produit est disponible par jour, soit 100 sacs de ciment. Il y a aussi une vingtaine des gars camerounais qui travaillent comme moi», indique Paul Doko. A Garoua-Boulaï, il n’y presque pas de différence entre Camerounais et Centrafricains. Profitant de la porosité de la frontière, les populations des deux pays cohabitent presque normalement. Une ambiance qui peut faire penser que l’intégration souhaitée par les chefs d’Etat de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale) est pleinement vécue entre le Cameroun et la Rca. Pourtant, la réalité sur le terrain est tout autre.

A Garoua-Boulaï, le drapeau de la Rca est implanté sur le sol camerounais. Selon Kombo Gbéri, député de la localité «C’est depuis 2001, année du bitumage de la route Bertoua-Garoua-Boulaï que le problème s’est posé lorsque les engins avaient voulu bitumer jusqu’à la frontière. Les autorités camerounaises avaient pris soin d’enlever la barrière de la douane en la remplaçant par des herses afin que le travail se fasse sans heurts jusqu’à la limite. Aujourd’hui, nos frères centrafricains parlent de zone tampon qui, à notre avis, n’existe pas». D’après le parlementaire, c’est pour matérialiser leur revendication sur cette bande de 100m qui sépare la barrière centrafricaine et le poste de douane camerounais, que les Centrafricains avaient implanté leur drapeau à Garoua-Boulaï. Pour résoudre ce litige frontalier, explique Kombo Gbéri, une commission paritaire Cameroun-Rca avait été créée en mars 2002. Mais les travaux de cette commission n’ont rien produit jusqu’à ce jour. La preuve, le drapeau centrafricain flotte toujours sur le sol camerounais, comme si de rien n’était. Les centrafricains revendiquent même une autre zone tampon à Gari-Gombo dans le département de la Boumba et Ngoko.

Echanges

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au cours des travaux de la première session ordinaire de la commission mixte permanente de sécurité Cameroun/Rca, tenus les 5, 6 et 7 février dernier à Bertoua, le chef de la délégation centrafricaine, Elie Oueifo, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a dénoncé la décision du préfet de la Boumba et Ngoko fermant la frontière à Gari-Gombo. Il soutient qu’il s’agit-là d’un acte «unilatéral qui n’engage pas les deux Etats». A Gari-Gombo, le litige serait parti d’un marché de re-profilage du tronçon routier Gari-Gombo-Kouneng, en Rca. Marché gagné par la société Aztec dans le cadre du programme d’entretien périodique des routes rurales du réseau prioritaire. Pendant ces travaux, des employés camerounais avaient été séquestrés pars les autorités centrafricaines. Informé de cette agression, le sous préfet de Gari-Gombo, Koualan Sissa, avait alors initié une rencontre avec son homologue de l’arrondissement de Dédé Monkouba (Rca).

Mais les pourparlers s’étaient achevés en queue de poison, au mois de décembre 2008. Lors de ladite rencontre, avait-on appris, le chef de la délégation centrafricaine avait affirmé: «Les 35 km de route constituent une zone tampon entre le Cameroun et la Rca et aucun des deux pays n’a le droit de l’occuper». En 2008, une autre réunion s’est tenue entre les deux parties, à l’initiative du préfet de la Boumba et Ngoko. Après l’échec de cette assise, le préfet Félix Messing Mimbang avait signé un arrêté portant fermeture du tronçon litigieux en particulier et en général de toutes les frontières de la Boumba et Ngoko avec la Rca, notamment au niveau de Mboyl 2, Gribi et dans le district de Salapoumbé. Ces frontières restent d’ailleurs fermées jusqu’à ce jour. Une situation qui, du point de vue du chef de la délégation centrafricaine à la dernière commission mixte Cameroun-Rca, a des répercussions sur les échanges commerciaux entre les deux pays.

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