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Criminalité transfrontalière : Comment le fléau est combattu en Afrique centrale

Posted by Admin on Jan 12th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Grégoire DJARMAILA| 12/01/2010 |Cameroon-Tribune

Dans les régions septentrionales, la période allant de novembre à décembre est généralement considérée comme la haute saison pour les « coupeurs de route ». La fête du mouton, principale célébration religieuse dispendieuse, suivie de la fête de Noël et du Nouvel fait monter la menace. 15 morts, plus de 20 attaques pour le seul mois de novembre 2009. L’attaque la plus meurtrière aura été celle du campement Mbororo de Bloho, dans le parc national de Waza où les assaillants ont froidement abattu cinq bergers, le 21 novembre 2009. L’accalmie observée, ces dernières semaines a été heureusement imposée par le déploiement impressionnant des forces de défense sur le terrain. Selon diverses sources, plus de cinq milliards de F de rançon ont été versés, ces dernières années, aux « coupeurs de route ». Près de 300 personnes ont été tuées et plus de 50.000 têtes de bovins ont disparu. Ce triste bilan des attaques des « coupeurs de route » ne concerne que les régions septentrionales.

Cagoulés, armés jusqu’aux dents et toujours prompts à tuer, les « coupeurs de route » ont fait mal ces dernières années le long des frontières qui lient le Cameroun à la RCA, au Nigeria et au Tchad. En une dizaine d’années, ces bandits de grand chemin ont délesté de leurs biens, des populations déjà écrasées par le poids des difficultés de la vie quotidienne. Dans les régions septentrionales frontalières aux trois pays voisins, ces attaques plombent les activités économiques, aggravant la misère des populations. Elles hypothèquent l’éclosion de l’activité touristique alors que le septentrion possède d’énormes potentialités.

La porosité des frontières et surtout la prolifération des armes de guerre et de petits calibres provenant des pays en instabilité récurrente, ont dopé l’activité de ces criminels qui écument les zones frontalières. En quelques années, leur modus operandi a énormément évolué. Les moyens d’attaque aussi. Aux fusils de fabrication artisanale et autres flèches, se sont succédé les armes de guerre genre kalachnikov. Les embuscades tendues sur des axes principaux et secondaires ne font plus recette. Les bouclages des villages, les prises d’otages avec demande de rançon sont dans l’air du temps.

Une nouvelle génération de « coupeurs de route » a ainsi vu le jour depuis quelques années. Ce sont des bandes armées bien organisées et dont les membres pour la plupart, sont des déserteurs des armées régulières des pays voisins ou des ex-rebelles pourchassés. Dans la partie septentrionale du Cameroun, la richesse principale a quatre pattes et se déplace en troupeau. Les éleveurs et les commerçants de bétail sont dans leur collimateur. Si le butin est trop maigre, ils s’emparent des femmes et enfants qu’ils ne libéreront qu’en échange des espèces sonnantes et trébuchantes provenant de la vente de quelques têtes de bétail. Apparemment simple et efficace, cette méthode paie. Ces nouveaux « coupeurs de route » semblent asseoir leur fortune sur cette activité devenue prospère, au grand dam des populations des localités frontalières. Aux grands maux, de grands remèdes, l’Etat Camerounais de concert avec les républiques voisines est déterminé à en finir avec ce fléau qui plombe son économie et installe des régions entières dans la peur et la désolation. C’est le sens des récentes rencontres au sommet entre chefs d’Etat de la sous-région. Il est question d’organiser une riposte commune contre ce phénomène dont les acteurs affinent de plus en plus leurs modes opératoires. Déterminé à jouer un rôle majeur dans cette lutte synergique, le Cameroun a déjà évalué l’ampleur du phénomène en procédant au renforcement des moyens logistiques et humains des forces de défense affectées à cette grande bataille. Le BIR et la gendarmerie viennent de recevoir des moyens adéquats pour mettre en déroute cette guérilla rurale.

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