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Eglise luthérienne : les démons de la division hantent la maison de Dieu

Posted by Admin on Dec 7th, 2009 and filed under Featured, Réligion. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par salomon.kankili | Lundi 7 décembre 2009 | Le Messager

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1. l’EELC « du » Cameroun dénonce  l’EELC  « au » Cameroun
La nouvelle appellation de l’EELC n’est résolument pas du goût de tous. « Nous ne reconnaissons pas l’Eglise évangélique luthérienne au Cameroun. Nous appartenons à l’Eglise évangélique luthérienne du Cameroun. Depuis nos ancêtres, nous avons trouvé l’EELC. Actuellement il vient changer pour chercher sa propre gloire ». En faisant ces déclarations à la presse dimanche 29 novembre 2009, jour d’installation du Rev. pasteur Thomas Nyiwe, l’Evangéliste Paul Adamou s’est autoproclamé porte-parole des membres de l’EELC (ancienne appellation). En même temps, il a dit s’exprimer au nom de tous les ressortissants Gbaya.  Cette communauté originaire de l’Adamaoua, on s’en souvient, a défrayé  la chronique (et continue de le faire) avec son fameux mémorandum de protestation contre l’évêque national de l’EELC. C’est que les révoltés reprochent à Mgr. Thomas Nyiwé d’avoir rebaptisé l’église luthérienne. Pour eux, l’EELC avec un « au » symbolise la collaboration avec d’autres églises partenaires ayant ouvert leur temples et lieux de culte à l’abomination (l’homosexualité engagée en l’occurrence). Le détournement des fonds et le tribalisme rallongent davantage la liste des chefs d’accusations portés contre l’évêque national.
En tout cas, la campagne anti-Nyiwé n’a pas épargné le milieu de la presse. Au point qu’un quotidien national a dû titrer sur la suspension rocambolesque du « président de l’EELC ». Le scoop sciemment pensé par un collectif de 12 anciens de l’EELC (avec « de ») n’était en réalité qu’une fausse alerte. Le sujet a d’ailleurs fait l’objet d’un débat interactif sur les antennes de la CRTV Adamaoua. L’emission Jeudi-débat animé par Luc Bienvenu Onana recevait alors le Rev. Pasteur Thomas Nyiwe. « L’EELC n’est pas une affaire de tribu ; l’EELC est une affaire d’enfants de Dieu !», avait-il tempêté sur les ondes, sans doute pour circonscrire le nœud du déchirement au sein de l’Eglise. Le constat n’est pas moins assimilable à une parole d’évangile. Voici déjà environ six mois (juin-décembre 2009) que l’EELC peine à retrouver sa sérénité d’antan. A l’antipode des partisans de l’actuel évêque national se situent ses détracteurs déterminés à le « détrôner ». Les défenseurs de l’EELC (du Cameroun) envisagent  même de « s’organiser pour trouver un nouveau chef », nous a confié l’évangéliste Paul Adamou.

2. Le tribunal de Ngaoundéré a-t-il été défié ?

28 novembre 2009. Il est 16h30. L’installation de l’évêque national n’est plus qu’une question d’heures. Alors que les préparatifs s’activent dans les locaux de l’EELC du quartier norvégien à Ngaoundéré, une décision de Justice dont l’authenticité n’est pas avérée est brandie au Rev. André Djedou. Décision par laquelle Me Jean Pierre Mahi, huissier de justice près la Cour d’appel de l’Adamaoua et les tribunaux de Ngaoundéré, « fait sommation à l’Eglise évangélique luthérienne au Cameroun représentée par Rev. Pasteur Nyiwe Thomas immédiatement et sans autre délai, de suspendre l’installation programmée de l’évêque national ; en attendant l’issue des procédures engagée devant les tribunaux ; leur déclarant que faute par eux de satisfaire à la présente sommation, les requérants tireront de leur refus tel avantage que de droit… ». C’est qu’un groupe de fidèles de l’EELC (du Cameroun) aurait saisi « le juge des référés » pour geler l’installation programmée de l’évêque national et annuler son élection des 3 au 7 juin 2009 à Bankim. Conjointement, d’autres correspondances du genre sont respectivement adressées au sous-préfet  de Ngaoundéré 1er et au président du tribunal. Toutes signées par l’Ancien André Hamadiko, ces dépêches ont exigés l’intervention des autorités citées plus haut.

En vain. Une source crédible révèle  qu’un jour avant la fête de la Tabaski (26 novembre 2009), les requérants, leur chef de file Jean Marc Darman, ont été débouté par le président du tribunal près la Cour d’appel de l’Adamaoua. « Ils n’ont pas qualité d’intenter un procès contre l’évêque national. L’EELC qui compte au Cameroun des centaines de congrégations, ne saurait être l’apanage d’un groupe d’individus rebelles. Par conséquent, il y a non lieu. S’ils avaient un seul instant en leur possession une pétition signée par les fidèles de ces congréassions du Cameroun, le tribunal se serait penché sur la plainte. Mais pas un jour férié comme l’a fait l’huissier…», précise l’homme de loi. Et donc, « la sommation d’arrêt d’installation… » délivrée par Me Jean Pierre Mahi serait « un faux flagrant susceptible de susciter sa suspension ».

3. Mgr. Thomas Nyiwe, évêque malgré tout

Le culte solennel de  son installation s’est donc déroulé sans la moindre anicroche. Les jours qui ont précédé ce rituel religieux, ses contestataires et le Rev. Thomas Nyiwé sont convoqués dans les services du gouverneur de la Région de l’Adamaoua. En dépit de ses mises en garde, le secrétaire général de la région a eu du mal à gérer la patate chaude. La médiation qu’il a initiée s’est achevée en queue de poisson, probablement du fait des tensions restées perceptibles. Une source bien introduite indique qu’«… ils n’ont pas pu s’entendre. Comme il a senti que c’était compliqué, le gouverneur leur a dit qu’il ne veut plus entendre ces conflits religieux sur son territoire.  Malgré ça, il nous a été rapporté que les Gbaya se sont concertés dans les quartiers  pour saboter l’installation de Nyiwe». En effet, la veille du 29 novembre 2009, des services de renseignements ont prévu d’éventuelles violences de la part des contestataires. C’est aussi ce qui a justifié le très impressionnant dispositif sécuritaire à l’église luthérienne du millénaire. Une centaine de flics s’y est déployée dès les premières heures de la matinée. Du coup, le temple de Dieu est resté cloitré comme en état de siège. « Si toutes les dispositions que vous voyez n’avaient pas été prises il devait y avoir catastrophe…», a expliqué un flic.

Pendant ce temps, des fidèles protestant entretenaient un culte parallèle dans les paroisses de Béthel 2 et Banyanga. Au moment où nous allions sous presse à Béthel 2, le grand temple était déjà fermé. Dans la grande cour, un groupe d’Anciens et évangélistes débitaient toutes sortes de paroles. Les tracts d’annonce (frappés de l’image de Mgr Thomas Nyiwe) qui étaient affichés la veille ont été vandalisés. Les manifestants se sont rués vers les journalistes présents pour dire leur ras-le-bol. Et si l’on s’en tient à leurs propos, la hache de la division est loin d’être enterrée. Du coté de la direction de l’EELC, la vie suit son cours normal. Mgr Thomas Nyiwe semble, comme jamais, bien assis et blotti sur son fauteuil d’évêque national. D’après les textes, il devrait y rester jusqu’en 2013.

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