Elections Cameroon : le malaise permanent ?

Elecam se concerte avec les acteurs électoraux

Les partis politiques et la société civile ont donné leur avis sur la mise sur pied des commissions mixtes d’inscription sur les listes électorales.
La concertation de mercredi dernier entre le conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) et les administrations, la justice, les partis politiques et la société civile, avait pour thème :

« Mise en place des commissions mixtes et inscriptions sur les listes électorales ». Il s’agissait pour Fonkam Azu’u, le président d’Elecam, l’institution chargée de la gestion du processus électoral, « d’engager une réflexion franche et constructive autour de la question des inscriptions sur les listes électorales et leur révision ». Cette rencontre marquait la clôture d’une série de réunions engagées le 13 avril dernier par Elecam avec les leaders de partis politiques et la société civile.

Tour à tour, plus de 100 partis politiques et organisations de la société civile ont exposé sur leur vision du processus électoral en cours, faisant tantôt des propositions, tantôt des remontrances. La possible interférence de l’administration dans le processus électoral et les doutes sur la neutralité d’Elecam étaient cependant les thèmes qui revenaient le plus.

A la fin de chaque série d’exposés, Fonkam Azu’u a donné une réponse aux préoccupations des intervenants. A Jean Jacques Ekindi qui réclamait l’autonomie financière d’Elecam, Samuel Fonkam Azu’u a répondu : « En tant que membre de la commission financière de l’Assemblée nationale, vous étiez dans la position de poser vos préoccupations aux membres du gouvernement ».

Samuel Boum Makendi, le secrétaire général du Forum républicain, a déclaré que son parti politique est en possession d’une machine qui fabrique des cartes sécurisées en une minute. Ils ont également un logiciel qui peut donner les résultats de vote sur l’étendue du territoire national, 45 minutes au plus tard après la fermeture des bureaux de vote. Samuel Boum Makendi souhaite mettre ses instruments au service d’Elecam, à titre de contribution pour une élection fiable. Fonkam Azu’u a assuré avoir pris bonne note de sa proposition et lui a demandé de se rendre à Elecam pour qu’on examine ses offres.

Le public a également écouté des propositions déjà connues, à l’exemple de l’Offre orange d’Hilaire Kamga ou des 11 conditions posées par le Social Democratic Front (Sdf) pour une élection crédible au Cameroun.
« Cette concertation n’est pas la dernière. Dans les jours qui suivent, les douze membres du conseil électoral d’Elecam seront sur le terrain pour échanger avec les acteurs locaux », a déclaré Fonkam Azu’u à la fin de la rencontre de mercredi dernier.

Anne Mireille Nzouankeu|Vendredi 1er Octobre 2010|Le Jour|