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Emploi : La nouvelle affaire Famm-Cameroon

Posted by Admin on Apr 13th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Écrit par Stéphanie Dongmo| Mardi, 13 Avril 2010| Le Jour |

Bridget Ambela Jeffrey

L’Ong dit recruter 150 infirmiers camerounais pour les Etats-Unis ;  l’ambassade à Yaoundé déconseille fortement ce programme. Le département d’Etat américain recrute 150 infirmiers aux Etats-Unis». Cette annonce, suivie du numéro de téléphone 77569944, passe en crawl depuis environ trois semaines à la Crtv-télé.

Le numéro composé vendredi, 09 avril 2010, au bout de la ligne, une voix de femme se présente : « Bridget Ambela Jeffrey, j’écoute ». Pour plus d’informations, celle-ci invite l’appelant à venir la rencontrer au siège de l’Ong dont elle est la fondatrice, Famm-Afrik, sise au lieu dit montée Jouvence, au quartier Biyem-Assi à Yaoundé.

Ici, deux immeubles imposants portent l’enseigne de la Fondation pour l’assistance maladie et maternité (Famm), suivie de Cameroon. Une employée explique : « nous avons l’ambition de nous étendre dans toute l’Afrique, c’est pourquoi Famm-Cameroon est devenu Famm-Afrik, avec une représentation au Cameroun ». Mais sur les documents de l’Ong, il est écrit indifféremment Famm-Cameroon et Famm-Afrik. A l’entrée, prière de se faire identifier auprès du vigile. Au premier étage, quatre employés sont chargés de renseigner les visiteurs sur les modalités du recrutement annoncé. D’abord, être affilié à Famm-Cameroon, c’est-à-dire payer un an de cotisations sociales, soit 768 000 Fcfa; puis, y faire un bilan de santé qui s’élève à 142 000Fcfa. Le candidat doit également déposer un dossier contenant des photocopies du diplôme d’infirmier, de la carte nationale d’identité et du passeport. D’après Bridget Ambela Jeffrey, le département d’Etat américain (qui est l’équivalent d’un ministère des affaires étrangères), après vérification des informations contenues dans  le dossier, devra faire signer au candidat un contrat de travail pré-signé par les Américains, avant de transférer son dossier à l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. C’est à cette ambassade que le candidat devra verser 3 340 000Fcfa pour les frais d’établissement du visa et de la green-card, les frais de transport et de dossier. Au total, le recrutement devra coûter 4 250 000Fcfa. Les candidats dont les dossiers seront retenus parce que complets devront être recruté d’abord à l’essai pendant six mois, puis, à durée indéterminée. Ils devront également être logés dans les familles d’accueil aux Etats-Unis, en attendant de pouvoir voler de leurs propres ailes.

Une contradiction cependant : Mme Ambela affirme que sur les contrats qui devront lui parvenir ce jour (13 avril) de Washington, il sera indiqué le numéro d’un compte où l’argent sera versé. A l’en croire, ce programme « très officiel » de recrutement des infirmiers aux Etats-Unis entre dans le cadre du « plan de santé du président Obama et concerne plus de 22 pays en voie de développement. Les personnes qui seront sélectionnées vont être présentées à la télé en compagnie du ministre de la Santé qui est impliqué», déclarait-elle vendredi dernier. Hier lundi, son discours était plus nuancé : « Nous avons envoyé une lettre au ministère de la Santé pour l’informer de ce que nous faisons. On ne requiert pas son autorisation ».

Arguments

Pour convaincre, la fondatrice ne s’épargne aucune peine. Totalement disponible, elle communique à qui le veut l’adresse d’un site Internet, supposé être celui du département d’Etat américain, où l’on peut vérifier l’existence du programme, tout en précisant qu’il n’est pas facile à retrouver : www.ldept of labour.org (espace compris). Effectivement, nous n’avons pas pu le retrouver sur Internet. Elle présente aussi une lettre signée d’Isaac B. Annan, qu’elle présente comme étant un de ses correspondants américains. La lettre porte l’entête Bestlife healthcare services LLC, avec un numéro de téléphone : (571) 297-5265  (571) 297-5265 . Dans l’après-midi d’hier, ce numéro était injoignable. Enfin, la fondatrice présente une lettre sans signature qu’elle dit de Robert Akamba, chargé de mission à la division des Affaires intérieures de la présidence de la République. Adressée au chef de l’Etat, la lettre sollicite une audience pour Bridget Ambela, « victime de calomnies », et demande de déclarer son Ong d’utilité publique. « Appelez la présidence de la République pour vérifier, si vous voulez. Je ne comprends pas pourquoi les Camerounais sont méfiants. Les gens viennent de partout pour cette offre », lance-t-elle.

Lorsqu’une candidate à l’emploi lui affirme qu’à l’ambassade des Etats-Unis, où elle s’est renseignée un peu plus tôt, il lui a été répondu que ce programme de recrutement était une arnaque, Bridget Ambela explique que « nous ne traitons pas avec l’ambassade mais directement avec le State Department. C’est eux qui, le moment venu, vont saisir l’ambassade pour l’établissement des visas ».

Délais élastiques

Le premier délai pour l’inscription au programme était fixé au mercredi, 7 avril dernier. Il a été rallongé au mardi 13 avril. Hier, une employée déclarait que Famm-Cameroon a pu obtenir des « Américains » que le délai soit reporté à vendredi, 17 avril prochain. Elle ajoute qu’une seconde vague de recrutements sera lancée immédiatement après la clôture de cette première vague, pour un départ prévu en juillet 2010, soit un mois après les premiers départs. Des délais courts, qui contribuent à mettre sous pression les candidats au départ.

Approchée par Le Jour, l’ambassade des Etats-Unis désavoue Bridget Ambela Jeffrey. Elle déclare qu’Isaac B. Annan n’est pas employé du département d’Etat américain et déconseille fortement de s’inscrire à ce programme.

Aamm-Afrik : La seconde vie de Bridget Ambela Jeffrey

Son Ong renaît de ses cendres après une plainte de la Cnps et une désaffection généralisée du public.

On croyait l’Ong Famm-Cameroon morte et enterrée, terrassée par les multiples grèves de ses employés sans salaire, le procès intenté par la Cnps et la désaffection d’un public qui s’estime floué. Mais la voilà qui renaît de ses cendres, et annonce le recrutement de 150 infirmiers camerounais. Aux candidats, elle promet un emploi aux Etats-Unis contre la somme de 4 250 000Fcfa, non remboursable.

Arrivée au Cameroun en 2002, cette Ong avait son siège à Tsinga à Yaoundé. Avec pour ambition d’offrir jusqu’à 47 prestations en couverture sociale et sanitaire, elle a lancé, les années suivantes, une vaste campagne de formation et de recrutement d’assistants sociaux, et même de personnels médicaux sanitaires. Une formation qui coûtait 200 000Fcfa, avec à la clé la promesse d’un recrutement. Ce qui n’a pas toujours été le cas. C’est d’ailleurs pendant leur formation que plusieurs personnes apprenaient que le recrutement promis n’est pas automatique, mais conditionné à la réalisation d’un chiffre d’affaire de 1 500 000Fcfa au bénéfice de l’Ong. Des milliers de personnes ont ainsi été formées à Douala, Yaoundé, Bafoussam, Dschang, Bamenda… De fil en aiguille, le salaire des employés de Famm-Cameroon a été soumis à une baisse drastique, avant d’être complètement gelé. Les affiliés, eux, n’ont plus pris en charge que partiellement, puis, plus du tout. Intervient ensuite la désaffection de nombreux affiliés, qui s’estiment floués face aux promesses non tenues de Bridget Ambala, épouse Jeffrey, promotrice de Famm-Cameroon.

La descente aux enfers commence véritablement en 2007, lorsque le ministère du Travail et de la Sécurité sociale déclare cette Ong « illégale ». Du coup, son compte bancaire est bloqué. En 2008, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) porte plainte contre l’organisation pour ” usurpation de fonction, détournement de deniers publics, refus de déclarer les impôts et refus de reverser les cotisations à la Cnps”, et lui réclame la somme de 1,3 milliards de Fcfa.

Aujourd’hui, Bridget Ambela Jefrfey dit avoir été victime d’une cabale : «avec la Cnps, c’est de bonne guerre. L’affaire est encore au tribunal. J’ai rencontré beaucoup de difficultés ici, il ne faut pas que l’homme de la rue prenne ça pour argent comptant. Ce sont les gens du G11 qui veulent me déstabiliser. Tout était parti pour qu’on m’arrache mon Ong mais je suis là, égale à moi-même. L’hôpital est ouvert et l’hospitalisation est de qualité ». L’organisation continue par ailleurs à affilier des gens à la sécurité sociale.

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