Intimidations: Des journalistes camerounais menacés de mort

Par nadege.christelle.bowa | Mercredi 25 novembre 2009 | Le Messager

Photo - Courtesy le Messager

Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la Cameroon association of english speaking journalism (CAMASEJ) attire l’attention de l’opinion publique sur la situation de leurs camarades Kini Nsom et Charlie Ndi Chia, journalistes à The Post Newpaper. Lesquels seraient actuellement menacés de mort par le Fon de Balinkumbat. Celui-ci accuse les journalistes de l’avoir diffamé dans un article publié dans les colonnes du journal qui les emploie. Le document est co-signé par Moki Edwin Kindzeka et Amungwa Tanyi Nicodemus respectivement président et secrétaire général de cette association. Cette résolution a été prise à l’issue d’une assemblée générale des membres de la CAMASEJ statuant sur ces cas le 17 novembre dernier. « Mais il a fallu attendre les conclusions des enquêtes et entendre notamment l’un des concernés qui se trouvait alors en Tanzanie », explique Amungwa Tanyi Nicodemus.
A l’issue de cette concertation, la CAMASEJ condamne la menace de mort envoyée via des appels anonymes et les complots pour éliminer ces journalistes physiquement. Lesdits complots sont supposés avoir été échafaudés au cours d’une réunion secrète conduite par Fon Doh Gah Gwayin III, chef traditionnel de Balikumbat dans son palais, le 25 octobre 2009. Etant donné que le Cameroun est un état de droit et que le délit de diffamation relève de la compétence de nos tribunaux, la Camasej l’enjoint à saisir les autorités judiciaires pour que justice soit rendue de manière indépendante et impartiale au lieu de recourir à la justice populaire qui est une atteinte à la liberté de la presse. En outre, le statut d’ancien détenu du Fon Doh inquiète. Le Fon a été condamné à 15 ans de prison pour complicité de meurtre. Par conséquent, la Camasej attire l’attention de la présidence de la République, du premier ministre, du ministre de la Communication, du Conseil national des médias ; des organismes des droits de l’homme ; du Corps diplomatique accrédité à Yaoundé, les religieux… Tous sont priés de veiller sur la vie de ces journalistes.