Iric : Recalés pour tricherie

Après avoir été pris en flagrant délit, six étudiants de cette institution viennent de passer en Conseil de discipline.

«Le jury d’examen siégeant en Conseil de discipline en date du 29 juillet 2010 sur convocation du Directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), présidant ledit jury, le Directeur des études rapportant les travaux, a pris les résolutions ci-après: S’agissant des étudiantes Njinwa Khan Brenda (Capi 2, [Deuxième année de Master en Communication et action publique internationales, ndlr]); Nga Marie Rose Mireille (Capi 2); Judith Aleh Indu (Capi 2); Ngazoa Xaverie Jeanne (Capi 2). Celles-ci sont déclarées défaillantes dans l’ensemble des unités d’enseignement du semestre IV et se voient infliger un blâme pour fraude et complicité de fraude, substitution d’épreuves et échange de copies», ainsi que l’indique un extrait d’un communiqué daté du 29 juillet 2010 et signé du directeur, Narcisse Mouelle Kombi.

Le communiqué rendu public au terme du Conseil de discipline, porte les résolutions du conseil de discipline tenu à l’issue des examens de fin du second semestre de l’année académique qui s’achève. A l’origine de ce conseil de discipline, des cas de flagrant délit constatés lors du déroulement des épreuves. «Lors des examens, les surveillants ont surpris des étudiantes échangeant leurs copies et épreuves. Le délit était si flagrant, qu’on ne pouvait pas le laisser impuni, au moins pour sauver l’honneur et la réputation de l’établissement et de ses enseignants», révèle une source à l’Iric. Les responsables de l’établissement ont été d’autant plus impitoyables que, toujours selon notre source, les cas avérés de tricherie commis par ces étudiants étaient devenus réguliers.

Cartouches
Devant le Conseil de discipline, les coupables toutes des dames, sont passées aux aveux complets. Si les quatre premiers cas sont les plus graves, ils ne sont pas les seuls. Le communiqué parle aussi du cas de Jeanine Ndedi Bosso (Bmfi 2), qui «se voit attribuer la note de 00/20 dans l’enseignement Contrôle de gestion, et se voit infliger un blâme pour possession de documents non autorisés (les fameuses cartouches, ndlr) pendant l’examen». Le cas aussi de Sissako Tamko (Capi 2), déclarée «défaillante dans l’unité d’enseignement VI (Module professionnel) comportant l’enseignement de Pratique diplomatique et consulaire pour possession de documents non autorisés pendant l’examen». Le conseil de discipline n’a pas pu connaître du cas de Bambo Alain (Irmic), l’intéressé étant absent au moment du conseil.

«L’école a grandi. Avec les années, elle s’est ouverte à plusieurs filières et a été pénétrée de l’esprit des facultés, avec ses heurs et ses travers, et notamment cette tendance à la tricherie. De plus, des travailleurs intègrent désormais l’école avec pour ambition d’améliorer leurs Curriculum Vitae», explique notre source, avant de poursuivre: «Du fait de leurs activités professionnelles, certains de ces travailleurs ne peuvent pas suivre les cours, mais sont prêts à payer tous les prix pour obtenir leurs diplômes. Les cas de tricherie que nous connaissons résultent de ces évolutions».
Le Conseil de discipline du 29 juillet 2010 a cependant disculpé deux étudiants: Anoma Ashi Nadège et Achu Maxwell (Diplo 2). Ils étaient soupçonnés de «tricherie et de travail en commun». «Sur la base d’expertises concordantes d’enseignants de l’Iric, écrit le communiqué, le jury a conclut qu’il n’y a pas eu tricherie». Les notes des deux étudiants ont été maintenues, et leur honneur lavé.

Serge D. Bontsebe|Mardi 3 août 2010|Mutations|