L’unité de l’UPC autour de la dépouille de Ntumazah ?

Par lemessager | Mardi 16 février 2010 | Le Messager

La dépouille du président national de l’Union des populations du Cameroun (UPC) tendance Augustin Frédéric Kodock, arrive au Cameroun jeudi 25 mars 2010. Elle fera un arrêt à Yaoundé pour une veillée funèbre que vont organiser les upécistes. Avant le transfert le lendemain pour Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest où vont se dérouler les obsèques. Pour indiquer aux médias les détails des préparatifs des obsèques de celui qui est inéluctablement considéré comme étant le dernier leader de « la génération de la répression » de « L’âme immortelle du peuple camerounais », des cadres de l’UPC, membres de la « Commission du consensus », ont rencontré les médias le week-end dernier à Yaoundé. Il s’agissait des cadres représentant différentes tendances de l’UPC. IL y avait là, côte à côte, André Fotso porte parole et représentant personnel de Ndeh Ntumazah, Simon Mbila, vice président de l’UPC tendance Hogbe Nlend, et Boum Jean Pierre de la tendance des « upécistes fidèles » que dirige Samuel Mack-Kit.

D’entrée de jeu, André Fotso, considéré comme fils spirituel politique de Ndeh Ntumazah, a retracé les derniers moments de la vie du défunt leader nationaliste. On apprend ainsi que depuis 6 ans, Ndeh Ntumazah vieillissant, était malade. Sa maladie l’a ainsi amené à Londres en Angleterre où vivent ses enfants dont l’un est médecin. « Il est revenu au Cameroun et a été suivi par ses médecins à l’hôpital général. Mais son état ne s’est pas amélioré. Nous avons été obligé de l’évacuer à nouveau à Londres d’où il est mort le 21 janvier 2010 ». André Fotso a alors précisé que « tout au long de sa maladie, le président Ndeh Ntumazah a toujours demandé à tous les upécistes de s’unir, et de tout faire pour avoir une seule direction. C’est dans ce sens que nous voulons, pour rendre hommage à sa mémoire, aller ensemble et unis en tant que upécistes à ses obsèques. » On a aussi appris que les dites obsèques pourraient être des obsèques d’Etat. Un émissaire de la présidence de la République du Cameroun a récemment été reçu par la famille et par les upécistes membres de la commission du consensus. Les pourparlers sont justement allés dans le sens d’une organisation des obsèques d’Etat. « A Londres, les préparatifs de la levée de corps sont suivis avec la plus grande attention par l’ambassadeur du Cameroun au Royaume Uni », a indiqué l’upéciste André Fotso.

Le problème Kodock

Les membres de la commission du consensus ont aussi fait l’historique du processus qu’ils conduisent. Celui-ci est parti en quelque sorte de l’assassinat de Marthe Moumié, la veuve du vénérable leader de l’UPC assassiné à Genève en Suisse au début des années 60. « Le président Ndeh Ntumazah avait demandé que tous les upécistes, toutes tendances se rendent en masse aux obsèques de notre camarade Marthe Moumié. Nous étions dans cet esprit là. Mais curieusement, le secrétaire général Augustin Frédéric Kodock a fait publier un autre communiqué pour interdire aux upécistes de se rendre aux obsèques de Marthe Moumié. Nous avons trouvé cela pas du tout normal. Mais les upécistes se sont rendus en masse à l’enterrement de notre camarade. Et c’est à l’issue de cela que les upécistes ont compris qu’il faut s’unir. Et la mort du camarade Ndeh Ntumazah nous offre une autre occasion pour aller dans ce sens ». Dans la salle il y avait d’autres cadres de l’UPC tels que Charly Gabriel Mbock, Boum Jean Pierre et autres qui ont apporté d’autres précisions sur ce qui est appelé aujourd’hui dans les milieux du parti historique « la confiscation de l’UPC par Augustin Frédéric Kodock Bayiha ». Il a été en fait question du sigle de l’UPC qui aurait été protégé à l’Oapi par l’actuel secrétaire général Kodock Augustin. A ce niveau, l’ex député UPC Charly Gabriel Mbock précise que la direction de l’Oapi a écrit aux upécistes pour expliquer que la protection du sigle et de la dénomination de l’UPC n’a pas été accordé à un homme. Mais plutôt au parti. Un seul individu ne saurait donc s’en prévaloir. Il sera appuyé par l’ex ministre Simon Mbila de la tendance Hogbe Nlend, qui précise que le combat de l’UPC aujourd’hui est celui de réaliser son unité avec ou sans Kodock. De même qu’il a aussi parlé, à la suite de ses camarades, de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun par l’UPC, selon un programme qui sera annoncé prochainement.