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L’avenant qui oppose la Communauté urbaine à Ketch

Posted by Admin on Jun 9th, 2010 and filed under Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par lemessager | Mercredi 9 juin 2010 | Le Messager|

Sur le site, juste quelques agents de la société Ketch et les sous traitants. Ils assurent le service minimum sur l’axe allant du carrefour Kayo Elie au Parc des Princes de Bali à Douala. Rien ne semble indiquer que cette route fait partie d’un des lots de la voirie urbaine concerné par les travaux engagés par la Communauté urbaine de Douala (CUD). Lancés à la mi-janvier 2010 pour une durée de six mois, ces travaux sont actuellement arrêtés. Au centre de l’affaire, une querelle autour du payement d’un avenant que Ketch, l’entreprise retenue pour conduire ces travaux, réclame et dont le principe a été pourtant acquis par la Communauté urbaine. C’est bien simple « la situation administrative ne nous permet pas de continuer les travaux dans ces conditions », explique un responsable de Ketch.

C’est qu’il y a un antécédent qui divise les deux structures. « Il y a déjà 450 millions Fcfa qu’on n’arrive pas à se faire payer alors que les travaux ont entièrement été réalisés », (objet d’un autre avenant signé avec la Communauté urbaine) mais que Ketch éprouve des difficultés à percevoir, poursuit le responsable de Ketch. Au total, les deux avenants se chiffrent à quelque 967 millions Fcfa. Un responsable des travaux rencontré lors de la descente du reporter sur le site confirme le désaccord : «Ce n’est pas de notre faute si les travaux sont arrêtés. Il y a beaucoup de problèmes qui ne dépendent pas de nous. Nous avons commencé ce chantier sans que l’avenant ne soit signé. Pour que le chantier continue et arrive à terme, il faudrait que le contrat soit reconsidéré, surtout que l’avenue Manga Bell est une tranche conditionnelle. Faute d’entente entre les deux parties, nos engins sont repartis à la base où ils ont été affectés à d’autres taches, en attendant l’évolution du dossier».

Ce dernier ne manque pas de fustiger le délégué du gouvernement : «C’est lui qui est aussi responsable de ce retard. Non seulement il refuse d’augmenter un peu d’argent, mais il refuse également qu’on déplace les réseaux qui se trouvent sur notre parcours. Les réseaux Camtel, Aes-Sonel et Cde nous empêchent d’évoluer. Le délégué confond la réhabilitation aux travaux d’entretien curatif. On est souvent obligé de réduire la taille d’un caniveau, de la dévier en faisant des contournements ou de laisser tomber». Or, accusent les responsables de Ketch, les travaux d’études semblent avoir été minorés. Evalués à environ 25 millions Fcfa, le déplacement de ces différents réseaux est évalué aujourd’hui à 200 millions Fcfa. C’est donc pour éviter de sombrer dans l’ennui que des agents de Ketch procèdent aux travaux d’assainissement. Ceux-ci consistent à la fouille des caniveaux et à la pose des dallettes par endroits. Alphonse Mballe, un sous-traitant révèle que «nous procédons à la rehausse des caniveaux variables et au remblai des caniveaux constants. Dès que les patrons vont s’entendre, on va parachever les travaux en un laps de temps». Le 23 mars 2010, au regard des désaccords perisitants entre les deux institutions, Ketch a adressé une lettre à la Communauté pour lui signifier son impossibilité à poursuivre les travaux. A la CUD, le cabinet du délégué du gouvernement refuse de se prononcer sur cette affaire. Ni la direction des grands travaux qui avance que « il y aura également une descente sur ce chantier le moment venu ».

Mécontentement populaire

Depuis le lancement de cet interminable chantier, les activités sont au ralenti dans cette zone. Que ce soient le lycée technique de Douala-Kumasi, le Fonds national de l’emploi (FNE) , les établissements bancaires, AES SONEL et les autres entreprises basées sur cette avenue, rien ne va plus comme avant. «Le marché ne passe plus comme avant car les clients qui ne peuvent pas avoir directement accès à ma boutique. Ceux qui sont véhiculés doivent faire des pieds et des mains pour être servis. Ce qui n’est pas normal. Si cela ne s’améliore pas, je serai obligé de fermer boutique», se plaint Pierre Moutome, gérant d’un business center. Même son de cloche chez les vendeurs d’eau «minérale». Joseph Eyambi, installé sur cette avenue depuis 2007 se plaint du fait qu’il «est difficile de faire recette comme avant. On tire le diable par la queue pendant qu’aucune explication ne nous est donnée».

En attendant le déclic qui viendra d’un accord parfait entre la CUD et Ketch, force est de constater que le statu quo observé sur cet axe cause un grave préjudice aux populations et aux entreprises qui n’ont malheureusement aucun cadre institutionnel pour revendiquer leurs droits bafoués de citoyens, foulés aux pieds par Ketch et la CUD qui n’arrivent pas à accorder leurs violons. Descendue sur le terrain jeudi 27 mai dernier, la mission de l’AFD pourra-t-elle faire rentrer les choses dans l’ordre ?

Etame Kouoh

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