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Marie Tamoifo Nkom* : Chronique d’une rencontre avec Barack

Posted by Admin on Oct 13th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

J’ai eu « la chance » d’être  invité avec d’autres jeunes à une rencontre avec le président Obama au Young African Leaders le 3  août dernier. Voici  le compte rendue et quelques réflexions qui m’ont inspirées…..carnet de note d’une rencontre mémorable

Deux mois avant la rencontre avec le président Obama, j’ai reçu un mail  de l’ambassade des Etats-Unis me demandant de  leur transmettre de toute urgence mon CV. Plus tard j’appris par  mail que j’étais sélectionnée pour participer à la rencontre  du président des Etats unis en compagnie de d’autres jeunes, Le Président Obama, le rêve, celui dont l’élection m’a marquée pour la vie. Plus tard, j’ai apprise que nous avions été sélectionné parmi un ensemble de  profils de jeunes leaders Africains, nous n’étions pas seuls et l’ambassade des USA nous as fait comprendre que nous avions été sélectionné parce que nous avions démontré des qualités de leadership avec notamment un bilan associatif intense, et que nous pouvions et avions des habilites et disponibilités pour changer positivement nos communautés, bien évidemment, je voyais déjà le tableau, comment a-t-elle été sélectionnée ? Pourquoi encore elle ? Que fait elle au juste pour la jeunesse et comment ? Et je pense que il n’ya que Jésus pour savoir. De ce fait, nous devions rencontrer le président américain Barack Obama. Pour moi, rencontrer le symbole de la démocratie, le président des Etats Unis était quelque chose que je ne pouvais jamais imaginer possible. Très émue, j’attendais ce moment, qui arrivera quelques temps plus tard. Ce fut un moment extraordinaire. Nous avons été reçus  au département d’Etat américain avec plusieurs interventions y compris de celle de la secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton et pour le clou de la journée du 3 aout 2010, nous avons été reçus dans salle du Chevalier de la Maison Blanche, après une petite visite libre Où la rencontre a eu lieu. C’est là-bas que le président Obama nous a rejoints.

Tant de choses se sont passées dans ma vie que je continuais de me poser des questions au lieu d’apprécier juste ces moments, au lieu de me réjouir et de me satisfaire, mon intellect surfait. Apres quelques moments de doute et en regardant autour de moi, je me sentais a l’aise et calme mais toujours en pleine réflexion, je me posais plusieurs questions sur mon action en tant qu’actrice de la société civile au Cameroun, le mérite que j’avais à être là  mais aussi je pensais à mes soucis du quotidien, ma famille, je pensais à tous les jeunes camerounais qui ont des choses à donner, mais qui hélas ne savent à qui s’adresser, qui ne sont écoutés par personne, je pensais aux jeunes du Cameroun, si dynamiques mais découragés par le poids de l’indifférence. Oui, je le vis et c’est notre environnement Je me posais des questions, des choses se bousculaient dans ma tête et je me suis dis, je suis loin de chez moi et je suis l’objet d’attention de l’homme le plus puissant du monde, je suis quelqu’un, donc l’espoir est permis, donc je peux encore rêver, et nous ne nous battons pas en vain. J’ai eu un sentiment de mélancolie et de tristesse au regard de ce qui se passe au Cameroun lorsque OBAMA est entre dans la salle. Je pensais d’un air amusé  à ce qu’il est impossible pour moi d’être reçu ainsi en tant que jeune leader dans mon propre pays car a défaut d’être reçu par notre président qui est inaccessible, au moins on devrait communier avec les membres de son gouvernement  pour échanger avec eux des problèmes et des opportunités que nous pouvons offrir , sur l’environnement, eu égard à  nos combats quotidiens et voyages dans le monde, cela aurait été bénéfique pour tous. Le maire, le simple dirigeant se donne du temps et son humeur pour nous recevoir, Mme Clinton qui mariait sa fille est venue pour une trentaine de minutes, quelle leçon d’humilité. Nous ne demandons pas de l’aumône et nous ne l’avons pas faits aux USA, ce n’est pas dans nos habitudes de quémander, nous écrivons des projets, nous sacrifions des nuits pour cogiter, trouver des idées, créer des stratégies d’émergencse pour nos sociétés, nous communiquons et partageons notre vision du monde, c’est une responsabilité partagée et les jeunes en sont conscients. Nous recevons parfois des financements  et nous voulons en toute transparence œuvrer pour le bien être de tous et ce n’est que justice… en environnement on parle de justice environnementale. Mais si les acteurs du développement dans nos pays, nos aines ne nous  reconnaissent même pas comme partenaire, ou simplement comme des amis, comment allons contribuer à ce développement ? Or il faut justement être plusieurs pour agir. La société civile dont nous sommes partie intégrante n’est pas considéré par nos dirigeants et c’est dommage, voir regrettable pour un pays qui se construit .L’exclusion est une stratégie de régression et non de progrès.

Le président Obama nous est apparu serein et très détendu. Il était si naturel qu’on avait du mal à imaginer qu’on était en face du président du pays le puissant du monde. Mais plus surprenant encore était sa disponibilité à répondre a toutes nos questions avec un surprenant langage de vérité. Pendant l’échange avec le président Obama, des questions ont été posées sur  la réelle motivation à organiser un tel forum, sur la fuite des cerveaux, la corruption, la gouvernance, la gérontocratie, le retour de la masse intellectuelle, les conflits et la situation en Afrique, sur les intérêts possiblement divergents ou contradictoires entre les Etats-Unis et l’Afrique. Plusieurs jeunes leaders africains se demandent jusqu’à quel point l’Amérique (comme tout autre continent) s’engagerait dans un partenariat gagnant gagnant [avec l'Afrique], parlant du cynisme des partenariats ;  surtout  quel genre de partenariat pouvait exister entre une nation forte et une nation faible ? Jusqu’à qu el point nous jeunes, pouvons nous être assurés de la coopération de l’Amérique quand nous aurons à prendre des décisions importantes dans le domaine du commerce, de l’agriculture, notamment dans le cas où ce ne serait pas dans l’intérêt des Etats-Unis ? Bref nous voulions savoir si  l’Amérique pouvait s’engager dans un partenariat qui ne lui serait pas nécessairement bénéfique mais vraiment bénéfique aux pays que nous représentons? Le Président Obama a été on ne plus directe. Il a dit  « Je suis le président des Etats Unis: “Tous les pays recherchent leurs intérêts. En tant que président des Etats-Unis, mon travail est de m’occuper du peuple américain. Maintenant, je pense que les intérêts des Etats-Unis et ceux de l’Afrique se recoupent. Nous avons intérêt à voir l’Afrique se développer. L’économie des Etats-Unis est une économie mature alors que celle des pays africains est jeune et en croissance. Si vous pouvez acheter plus d’ipods, de tracteurs, de services, vendus à un continent à forte croissance, cela va dans le sens des intérêts des Etats-Unis ».

Il y a dans cette réponse du président Obama une force de real politique qui devrait être présente dans nos esprits à tout moment, car il se pose d’abord en défenseur de son pays et ça nous devons se l’approprier. Il reconnait que nous sommes un continent à fort potentiel, il sait qu’il peut et  doit pouvoir compter sur nous pour  développer son pays. Le bien être des populations de l’autre rive conduit forcement au développement des Etats unis. Un pouvoir d’achat à fort potentiel, mais aussi pour un monde équilibré, où le riche ne supporte pas seul la misère des autres. On n’est donc jamais si  petit pour apporter sa pierre à l’édifice, ça c’est la vue de loin. Nos Etats doivent négocier et savoir négocier nos intérêts.  Vu de chez nous la réalité est tout autre : Indifférence totale, diabolisation des autres, marginalisation des faibles, manipulation des leaders, instrumentalisation des organisations sociales, absence de dialogue. Or, il faut au moins pouvoir parler, il faut pouvoir sortir sa tête de l’eau, il faut qu’on vous écoute, mais hélas.

Devant le président Obama, nous avons pu découvrir combien il est important d’échanger, d’écouter les autres, de partager, quelque soit son statut et son origine et son obédience, l’Afrique en as besoin et plus que besoin.

On a souvent dit que la jeunesse est le fer de lance de la nation, cette phrase reste vraie dans le discours officiel, mais chimère dans le réel. En discutant avec les jeunes d’Afrique, le président Américain qui connait notre quotidien, qui connait l’indifférence que nous vivons a voulu démontrer que nos actions, chaque jour sont des pierres à l’édification de nos pays respectifs, même si on semble être des parias.  Il s’adressait à nous, mais aux millions de jeunes  du Cameroun, il parlait de nos actions, mais de l’action de nombreux diplômés chômeurs de notre système éducatif, des jeunes cadres de nos entreprises, des jeunes vendeurs à la sauvette de nos avenues, des jeunes marginalisés, toute sorte de discriminations sociales et économiques, du tribalisme et régionalisme qui doit cesser, je ne fais pas ce que je fais pour mes frères uniquement, je le fais pour tous les jeunes. C’était moi,  bien moi, mais ça aurait pu être d’autres, tout aussi méritant. A la fin, je me suis dite que je n’ai pas été cooptée pour être là, je me suis dite que je n’appartiens pas à un parti politique, a une cercle ferme, ou à une cellule producteur de mémorandum, mais je suis là, grâce a mes nuits blanches, loin de mes enfants, grâce aussi au soutien de ma famille professionnelle et affective.

Si on avait demandé à un décideur  ou au MINJEUN (qui me considère sans fondement comme ennemis et parias) de choisir  quelqu’un pour être là, à cet endroit où je suis assis,  vu le traitement dont je suis victime depuis quelques temps, je n’aurai pas été de la liste, il aurait choisi, son neveu, son cousin, un camarade ou seulement le CNJ, Dans le milieu de la jeunesse, dans les centres de décision, je vis une sorte de «  tout sauf Tamoifo » qui loin d’être un frein à mon action, est une motivation. L’invitation est venue d’ailleurs, le gouvernement Américain, a reconnu  le travail qu’avec de nombreux jeunes  du Cameroun , d’Afrique et du monde que nous menons au Cameroun depuis 10 ans  dans le cadre de notre mouvement Jeunesse verte du Cameroun (Nous célébrerons ces dix ans en décembre prochain). Forcement ça donne de la force pour continuer le combat, et il est serait intéressant que les jeunes intègrent cette main tendue. Toute œuvre n’est jamais perdue. En ma qualité de porte parole de la jeunesse africaine, je  voudrais ici inviter les jeunes d’Afrique et du Cameroun en particulier à se considérer comme membre à part entière du processus irréversible de construction de notre pays. La médiocrité, le laxisme, l’immobilisme et le favoritisme qu’on voudrait nous imposer ne  font pas partie de notre héritage. Seul compte, l’action, tant individuel que collective.

* Porte parole de la jeunesse africaine
Présidente Jeunesse Verte Internationale
Chevalier de l’ordre national du mérite Camerounais,
Coordonnatrice:  REJEFAC – AYICC – AJVC.
BP 12 636 – Yaoundé


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2 Responses for “Marie Tamoifo Nkom* : Chronique d’une rencontre avec Barack”

  1. FONJO Benoît says:

    MARIE TAMOIFO!
    Vos notes de la rencontre avec l’homme le plus puissant de la planète-terre sont d’une densité profonde à tous égards:émotionnelle,pédagogique,interpellative et visionnaire.Nous demandons très humblement à la presse nationale du Cameroun et aux médias internationaux de faire un large écho de ce cri d’alarme et d’alerte qui ne saurait laisser tout esprit pensant dans l’indifférence.L’espace réservé aux réactions via le net semble réduit et insuffisant compte tenu de l’inaccessibilité de la majorité à ce support des temps modernes qu’est le NET.Tout en vous encourageant dans cette lutte que vous menez dans un environnement incompris,nous pouvons vous assurer du soutien total de toute la vraie jeunesse du Cameroun et d’Afrique et non celle-là qui courent derrière les prébendes et les miettes de la manipulation,de la haute corruption nationale et internationale et de l’instrumentalisation des forces en émergence d’Afrique et d’ailleurs.Marie TAMOIFO!Vous avez tout dit.Nous avons compris.Nous constituons désormais un bouclier autour de vous contre les forces rétrogrades et réactionnaires qui peuplent nos villes et villages,nos couloirs et somptueux bureaux des Ministères et principalement de ceux en charge des problèmes de la jeunesse dont vous devenez une épine sous le pied,un empêcheur,bref un obstacle.Nous en profitons également pour attirer l’attention de ces jeunes -activistes rédacteurs et signataires des motions et mémorandums sur leur responsabilité présente et future quant au devenir du Cameroun et de l’Afrique.Nous en profitons enfin pour appeler la haute attention des Aînés du village qui paniquent à l’écho du nom de MARIE TAMOIFO qu’ils situent déja dans le sillage de leur succession autour du buffet national.Cette jeune dame ne gêne personne à l’entendre et à l’observer depuis le sommet historique de BAMAKO où elle fut cooptée PORTE-PAROLE DE LA JEUNESSE AFRICAINE.Prenons du recul devant cette étoile filante du Cameroun qui nous fait honneur et plaisir dans tous les forums internationaux en ce siècle de globalisation et de mondialisation.La jeunesse responsable et responsabilisante du Cameroun et d’ailleurs sera à vos côtés pour le 10 ème anniversaire de votre mouvement qui s’universalise .

    • Admin says:

      Est-ce encore une surprise que le Cameroun regorge de talents qui n’ont besoin que d’un espace et d’un environnement pour s’epanouir? Je dirais que Marie est la quintessence de la reussite camerounaise. Cher Benoit, comme vous le dites si bien, Marie Tamoifo a dignement represente la jeunesse camerounaise et non seulement nous soutenons ses oeuvres, nous benissons aussi son parcours. Bel hommage et Bravo Marie!

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